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Arnold Dolmetsch

Eugène Arnold Dolmetsch, né le au Mans, mort le à Haslemere (Angleterre), franco-suisse naturalisé britannique, est un violoniste, facteur d’instruments, et concertiste pratiquant la musique d'avant le XIXe siècle. Sa vie durant, il œuvre pour la réhabilitation de la musique pré-classique avec des instruments et pratiques appropriés à l'époque de sa composition.

Arnold Dolmetsch
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  82 ans)
Haslemere
Nationalités
Formation
Activités
Enfants
CĂ©cile Dolmetsch (d)
Nathalie Dolmetsch (d)
Carl Dolmetsch (en)

Biographie

Arnold Dolmetsch est né dans une famille de musiciens. Son grand-père, Friedrich Rudolf Dolmetsch, élevé par le compositeur zurichois Johann Heinrich Egli (1742-1810), apprit à ses propres enfants à jouer Bach au clavicorde. Son père, Rudolf Arnold (1827-1874), quitta la Suisse pour Le Mans (Sarthe) où il entra dans l'entreprise Armand Guillouard, facteur d'orgues et de pianos. Rudolph épousa la fille d'Armand, et Eugène Arnold Dolmetsch naquit le [1].

Études

Enfant, il étudie le violon et accompagne son grand-père dans ses tournées d'entretien des orgues de la région. À 14 ans, il quitte le lycée du Mans avec d’excellentes notes et entre officiellement dans l'entreprise comme apprenti. Il joue dans les ensembles familiaux et dans l'orchestre local[2].

À 19 ans, il tombe amoureux de Marie Morel, pianiste. La famille Dolmetsch s'opposant à cette union, le couple se marie à Londres et passe quelques mois aux États-Unis avant de regagner l'Europe. Pour parfaire ses études musicales, Arnold entre au Conservatoire de Bruxelles. À cette époque, ses préférences musicales allaient vers Brahms et Berlioz[3].

Il étudie le violon avec Henri Vieuxtemps et, en 1881, entre au Conservatoire Royal où il obtient d'excellents résultats. Il y côtoie quelques rares musiciens intéressés par la musique pré-classique. Le directeur, François Gevaert, lui enseigne l'importance de l'ornementation et éveille en lui un intérêt pour les instruments anciens. Le Conservatoire organise un « concert historique » avec de la musique de Rameau, Haendel, Lully, Guédron, Bach, Couperin, Boccherini, Scarlatti, Van den Gheyn et L. Jouret (professeur), jouée sur clavecin, virginal, orgue positif, régale et violes de gambe. Bien qu'impressionné par la musique, il lui resta un sentiment que « quelque chose n’allait pas ». Il entre dans l’orchestre du conservatoire, et avec quelques amis, joue sur des instruments de la collection historique[4]. Marqué par une présentation catastrophique des instruments « anciens », il est convaincu de la nécessité d'en apprendre le jeu avec la même exigence que pour les instruments « modernes »[5].

Ses études à Bruxelles terminées, il part à Londres pour entrer au nouveau « Royal College of Music » (RCM) (1883).

Londres

En 1885, il accepte un poste de professeur de violon au Dulwich College (au sud de Londres). Pour permettre aux élèves de jouer rapidement des airs simples, il pose des frettes amovibles sur les violons (méthode recommandée par John Playford (XVIIe siècle), suivant l'usage courant sur les violes)[6]. Lors du concert de fin d’année 1890, les enfants ont joué du Purcell, avec des partitions copiées sur des manuscrits de la bibliothèque du Royal College[7].

Ă€ partir de 1888 paraissent chez Novello ses propres Ă©ditions des sonates de Corelli et de Haendel[8].

En 1889, ayant déjà restauré une épinette et un clavecin, il achète et restaure une viole d'amour, vendue comme « alto ». Il cherche des partitions pour cet instrument dans les bibliothèques, sans succès ; mais il trouve quantité de partitions pour ensemble de violes de gambe. Rejetant l'idée de ressusciter ce répertoire avec des instruments modernes, il crée un ensemble de violes avec épinette, et forme Marie, sa fille Hélène et quelques élèves à leur jeu. L'étude de The Division Viol (1669) de Christopher Simpson[9] lui permet de jouer correctement cet instrument[10].

Peu après, il achète un luth et apprend à en jouer à partir des « méthodes » anciennes[11]. Il en construit une copie, terminée en 1893.

Il entame une série de concerts avec sa famille ; bientôt il obtient du succès dans certains milieux, notamment auprès des partisans de l'important mouvement Arts & Crafts de tendance artisanale et anti-industrielle[12]. The Times soutient ses démarches, grâce à leur critique musical George Bernard Shaw, qui devient un ami personnel. Par contre, il est ignoré par l'establishment musical, à part quelques musicologues spécialisés qui font appel à lui pour illustrer leurs conférences[13].

Aux concerts de 1894, on pouvait entendre de la musique non seulement anglaise, mais aussi italienne (Frescobaldi, Cesti, Corelli, Vivaldi, Picchi, Caroso, Caccini et les Scarlatti) et française (Adrian Le Roy, Valet, de la Barre, Rameau, Rivière, du Fresnay, Couperin et Marin Marais — "un compositeur important... dont la découverte est entièrement due à M. Dolmetsch", selon The Times)[14].

Il fabrique son premier clavecin à l'instigation de William Morris pour l'importante exposition « Arts and Crafts » tenue en 1896. L'exposition s'ouvre avec un concert-démonstration donné par Arnold, Hélène et sa deuxième femme Élodie, avec une musette de Couperin pour clavecin et viole d’amour et un Concert de Rameau[15].

États-Unis

En 1903 et 1905, il entreprend des tournĂ©es de concerts aux États-Unis, qui remportent un grand succès. Il s'installe dans le pays et devient responsable du dĂ©partement « clavecins Â» du facteur de pianos Chickering & Sons (en) Ă  Boston (Massachusetts), dont le catalogue inclut « clavicorde, virginal, clavecin, ottavina (une petite Ă©pinette), Ă©pinette, thĂ©orbe, luth, harpe Ă©olienne, psaltĂ©rion, luth et viole de gambe Â»[16]. Chickering lui organise des concerts dans le Chickering Hall de Boston et lui laisse une grande libertĂ© pour faire des tournĂ©es. Il fait appel aux musiciens du Boston Symphony Orchestra pour Ă©toffer l'ensemble.

À la suite de la crise de 1910, Chickering est obligé de revoir la qualité de ses instruments à la baisse et d’abandonner la production des clavecins[17]. Dolmetsch décide de rentrer en Europe. Avant de partir, il donne une série de douze conférences à l'université Harvard, La musique ancienne et ses instruments ; partant de la musique du temps de Henri VIII, il termine avec J.S. Bach et la transition vers la musique de Haydn[18].

France

Dolmetsch rentre en France en 1911, pour accepter un poste similaire chez Gaveau Ă  Fontenay-sous-Bois. Il peut toujours s'absenter pour donner des concerts, Ă  la salle Gaveau, aux soirĂ©es « Le Five o'clock du Figaro », et mĂŞme des tournĂ©es en Angleterre[19]. Pour ses instruments, au lieu d'une simple finition en laque, il adopte le style français du XVIIe siècle qu'il conservera après son retour en Angleterre [20]. En mĂŞme temps, il travaille sur son livre The Interpretation of the Music of the XVIIth and XVIIIth Centuries, le premier texte moderne qui explique les usages de l'Ă©poque prĂ©-classique. Au bout de son contrat de trois ans, Dolmetsch dĂ©cide de rentrer en Angleterre[21].

Angleterre

Après quelques annĂ©es Ă  Hampstead, la famille s'installe Ă  Haslemere (au sud-est de Londres), oĂą Arnold Ă©tablit un atelier. Il donne des cours de violon dans les Ă©coles, les violons pour dĂ©butants Ă©tant toujours pourvus de frettes. En 1919, après un concert, il perd sur un quai de gare sa flĂ»te Ă  bec de Bressan (dĂ©but XVIIIe siècle). Il se met alors Ă  en construire une – qui est peut-ĂŞtre la première flĂ»te Ă  bec des temps modernes. Il n'y voit pas d'avenir commercial ; les doigtĂ©s Ă©taient considĂ©rĂ©s comme « difficiles, nĂ©cessitant Ă©tude »[22] et il n'existait pas de mĂ©thode moderne.

En 1925, il organise le premier « Haslemere Festival Â» : deux semaines de concerts commentĂ©s avec visites de son atelier. Le festival deviendra un Ă©vĂ©nement annuel. Le programme inclut le Concerto pour clavecin, deux flĂ»tes Ă  bec et cordes (Brandebourgeois no 4) de J. S. Bach. Le facteur allemand Peter Harlan (en) achète un ensemble d’instruments, qu'il copie en « simplifiant Â» les doigtĂ©s (avec des effets nĂ©fastes pour la sonoritĂ©) ; c'est une rĂ©ussite commerciale et musicale en Allemagne. Les ateliers Dolmetsch se rattrapent dans les annĂ©es 1930, avec les doigtĂ©s justes, et Arnold devient prĂ©sident de la nouvelle « Society of Recorder Players Â»[23].

Un groupe d'amis, d'Ă©lèves et de musiciens avertis financent et crĂ©ent en 1928 « La Fondation Dolmetsch Â» afin d’encourager, prĂ©server et diffuser ses actions et recherches, et de faire face aux coĂ»ts de fonctionnement et d'agrandissement de l'atelier[24] - [25].

Le , Arnold Dolmetsch prend la nationalité britannique[26].

Dans les années 1930, il recrée les harpes celtiques (galloises, irlandaises et écossaises) et propose un déchiffrement de la tablature des bardes[27].

Sa famille participe à des enregistrements pour le Columbia History of Music by Ear and Eye, sur disques 78 tours. Plus tard, Arnold se lance dans un projet d'enregistrement des 48 préludes et fugues du "Clavier bien tempéré", mais son âge et son état de santé ne lui permettent pas de le terminer[28].

En 1937, le Royaume-Uni lui accorde une pension sur la bourse royale[29] ; en 1938, la France le dĂ©core de la LĂ©gion d'Honneur[30] ; en 1939, l'universitĂ© de Durham lui attribue un Doctorat de Musique honoris causa[31].

Arnold Dolmetsch s'Ă©teint le .

Famille

En famille, 1928.

Arnold se marie trois fois :

  • Marie Morel, veuve, remariage 1878 (Londres), sĂ©paration 1893, divorce 1898 (Zurich). Mère de HĂ©lène. Pianiste, elle joue aussi de la viole et l'Ă©pinette dans l’Ensemble Dolmetsch. Elle n'approuve ni les orientations musicales d'Arnold, ni ses amis « bohèmes Â», ni son accaparement de l'espace domestique par ses travaux d'atelier[32].
    • Une fille, HĂ©lène, (1878 – 1924), nĂ©e Ă  Nancy, oĂą rĂ©sident les parents de Marie. Violoncelliste[33] et gambiste. Dès 11 ans, elle joue rĂ©gulièrement avec l'ensemble[34]. Elle a beaucoup souffert de la sĂ©paration de ses parents et du remariage d'Arnold.
  • Élodie DĂ©sirĂ©e Dolmetsch, mariage 1899 (Zurich), divorce 1903 (Zurich). Ex-femme d'Edgard Dolmetsch, frère d'Arnold. Elle arrive en Angleterre en 1895 pour gĂ©rer la maison après le dĂ©part de Marie ; pianiste, elle maĂ®trise rapidement le clavecin et rejoint l'ensemble[35]. Après son divorce, Élodie fait des tournĂ©es de concert en Angleterre et en AmĂ©rique du Sud avant de rentrer en France, oĂą elle obtient un certain renom en tant que claveciniste[36].
  • Mabel Johnston (1874-1963), mariage 1903. Grâce Ă  un ancien Ă©lève de Dulwich College, elle contacte Arnold en 1896 pour Ă©tudier le violon ; Arnold la rĂ©oriente vers la basse de viole et le violon[37]. Ses travaux sur la danse des XVe et XVIe siècles font autoritĂ©[38]. Ces recherches sont appuyĂ©es par Arnold, pour lequel la connaissance des pas de danse aide Ă  l'interprĂ©tation de la musique. Quatre enfants[39] :
    • CĂ©cile (1904 - 1997) nĂ©e Ă  Dorking, Angleterre ; soprano, spĂ©cialiste du pardessus de viole.
    • Nathalie (1905 - 1989) nĂ©e Ă  Chicago, États-Unis ; gambiste. Elle traduit en anglais le « TraitĂ© de la viole » de Jean Rousseau.
    • Rudolph (1906 - 1942) nĂ© Ă  Cambridge, Massachusetts, États-Unis ; claveciniste, gambiste, compositeur. Il aborde peu Ă  peu la musique « moderne Â» pour devenir chef d'orchestre. Mort en mer.
    • Carl (1911 - 1997) nĂ© Ă  Fontenay-sous-Bois, France ; gambiste et spĂ©cialiste de la flĂ»te Ă  bec (fabrication aussi bien que jeu). Il en augmente le rĂ©pertoire, commandant des Ĺ“uvres Ă  plusieurs compositeurs, par exemple Lennox Berkeley, Francis Chagrin, Jean Françaix. Au dĂ©cès de son père, il prend en main la gĂ©rance des ateliers Arnold Dolmetsch Ltd. Nathalie, CĂ©cile et Carl restent très impliquĂ©s dans l'entreprise familiale et le « Haslemere Festival Â» jusqu'Ă  leurs dĂ©cès dans la dernière dĂ©cennie du XXe siècle.

Caractère & critiques

Arnold était irascible et intolérant envers ceux qui n'épousaient pas sa vision. Avec ses élèves, il pouvait être charmant ou au contraire très dur. On pouvait rentrer en grâce en lui parlant en français[40].

Ses concerts souffraient quelquefois de manque de prĂ©paration et de rĂ©pĂ©tition ; il Ă©tait capable, sur scène, de s'arrĂŞter et de reprendre la pièce au dĂ©but[41].

Violoniste de formation, ses prestations aux claviers, au luth et à la flûte à bec pouvaient laisser à désirer, mais il savait en tirer une sonorité admirable[42].

Quelques élèves ou clients notables

William Boxall (dates incertaines) Violoniste d'orchestre, « mauvais Ă©lève Â» Ă  Dulwich College, s'est rĂ©veillĂ© grâce Ă  l'enseignement de Dolmetsch. Il joua du violon et de la viole dans l’ensemble Dolmetsch[43] - [44], ainsi que dans plusieurs orchestres dont le London Symphony Orchestra Ă  partir de 1918.

George Bernard Shaw (1856-1950) Critique musical et dramaturge « progressiste Â». Il possĂ©dait un clavicorde et une flĂ»te Ă  bec.

Ferruccio Busoni (1866-1924), compositeur, pianiste, et chef d'orchestre. Lors d’une tournée de concerts aux États-Unis (ca.1908), Chickering lui offrit un clavicorde et un clavecin. Il en étudia la technique avec Dolmetsch[45] - [46].

Dorothy Swainson (1882-1939), pianiste de concert expĂ©rimentĂ©e, elle rencontra Arnold Ă  Paris en 1911 pour Ă©tudier des pièces de Rameau. Au premier rendez-vous, pour lui expliquer l'ornementation d'une simple gavotte, Arnold lui joua du clavicorde ; elle passa commande immĂ©diatement et devint ensuite la première clavicordiste professionnelle[47]. Elle resta liĂ©e d'amitiĂ© avec Arnold jusqu'Ă  la fin de sa vie [48].

Pauline Aubert (1884-1979), claveciniste française. Élève de Jean Huré et d'Arnold Dolmetsch, elle a fait plusieurs enregistrements des compositeurs français[49].

Marco Pallis (1895-1989) mystique, alpiniste, gambiste, fondateur de l'« English Viol Consort Â». Il Ă©tudia avec Dolmetsch au dĂ©but des annĂ©es 1920 et fut très impliquĂ© dans la crĂ©ation de la Fondation Dolmetsch. Professeur Ă  la Royal Academy of Music[50].

GĂĽnter Hellwig (1903-1985) facteur de violons et violes Ă  LĂĽbeck, Allemagne. Ă€ partir de 1928, il travailla durant quatre ans Ă  Haslemere, avant de fonder son propre atelier[51].

Diana Poulton (en) (1903-1995) luthiste ; auteur de plusieurs mĂ©thodes et Ă©tudes, elle forma une nouvelle gĂ©nĂ©ration de luthistes anglais. Elle Ă©tudia le luth avec Dolmetsch vers 1922-1925 avant de faire ses propres recherches, notamment Ă  partir des Ĺ“uvres des luthistes français Adrien le Roy et Marin Mersenne. En 1926, elle commença sa carrière de concertiste Ă  la BBC et, en 1929, elle enregistra des disques pour « La voix de son maĂ®tre Â». Elle jouait au « Haslemere Festival Â» Ă  partir de 1935. Cofondatrice de la « Lute Society Â» (1956). Sa biographie du compositeur John Dowland est importante, ainsi que son Ă©dition de ses Ĺ“uvres[52] - [53] - [54].

Robert Goble (1903-1991) facteur de clavecins et de flĂ»tes Ă  bec Ă  Oxford. Il travailla dans les ateliers Dolmetsch Ă  la fin des annĂ©es 1920 ; il y rencontra sa femme Elizabeth Brown qui y Ă©tudiait le clavecin et la viole, et qui prit part Ă  plusieurs concerts Ă  Haslemere[55].

Antoine Geoffroy-Dechaume (1905-2000), musicologue, claveciniste, organiste et compositeur français. Les Geoffroy-Dechaume Ă©taient voisins des Dolmetsch Ă  Fontenay-sous-Bois; musiciens, ils ont achetĂ© une Ă©pinette Gaveau. Le jeune Antoine fut très influencĂ© par l'interprĂ©tation d'Arnold du « Petit Livre d'Anna Magdalena Bach Â»[56].

John Challis (1907-1990), facteur américain, pianiste et organiste de formation. Il passa quatre ans dans les ateliers Dolmetsch. De retour aux E-U. en 1944 il créa sa propre entreprise à Ypsilanti, Michigan[57].

Robert Donington (1907-1990), musicologue, auteur de « The interpretation of early music Â» (Faber 1963, 1974, 1992) et de nombreuses autres publications. Professeur Ă  l'University of Iowa, E.U.[58]

Suzanne Bloch (1907-2002), luthiste suisse-américaine. Fille du compositeur Ernest Bloch, elle étudia le piano avec Nadia Boulanger. En 1934, souhaitant apprendre le luth, elle contacta Dolmetsch. L'année suivante, elle joua au festival de Haslemere avec Diana Poulton[52] avant de retourner à New York pour commencer sa carrière de concertiste.

Ralph Kirkpatrick (1911-1984), claveciniste amĂ©ricain ; il fit des Ă©tudes en France avec Wanda Landowska, puis avec Dolmetsch en 1932. Il prit des leçons de clavicorde et commanda un instrument. En 1948, il acquit le clavecin Chickering no 60 ayant appartenu Ă  Busoni, dont il dit « â€¦ les clavecins de Chickering Ă©taient très remarquables pour leur Ă©poque, car [...] ils Ă©taient les seuls instruments [comparables] aux clavecins du 18ème siècle Â»[59].

Notes et références

Les abréviations MC, MD et AD font référence aux livres de Margaret Campbell, Mabel Dolmetsch et Arnold Dolmetsch cités ci-dessous

  1. MC p. 1-2.
  2. MC p. 3-7.
  3. MC p. 7-10.
  4. MC p. 9-12 ; pour les "concerts Historiques" voir Haskell, p. 25 et p. 201, note 42.
  5. {{AD p 460 : « un professeur génial... souffla dans un cornet à bouquin... le son ressemblait au bêlement d'un veau ; force rires. La supériorité des instruments modernes était démontrée. Néanmoins il eut pu venir à l'esprit de certains, qu’eût-il tenté de montrer le son d’un violon, il eut obtenu pareil succès ; car le miaulement d'un chat est aussi risible que le bêlement d’un veau » }}.
  6. John Playford, « An introduction to the skill of Musick », 6e édition, Londres, 1671. p. 102 : « il sera nécessaire de placer six frettes, comme sur une viole ; bien que ceci ne soit pas habituel, c'est la meilleure façon pour un débutant... ».
  7. MC p. 19
  8. MC p. 19-20
  9. Disponible sur IMSLP/Petrucci
  10. MC p. 23
  11. Probablement Thomas Mace, Musick's Monument (1676), qu'il cite dans un texte de 1891. Disponible sur IMSLP/Petrucci
  12. MC chs III-V et passim
  13. MC p. 62
  14. MC p. 81
  15. MC p. 100-104
  16. [PDF] Robert W Ageton : Register of the Chickering and Sons Collection, 1823-1895, p. 15, note (10). Consulté le .
  17. MC chs XII-XV.
  18. MC p. 181.
  19. MC p. 182, 185.
  20. MD p 96
  21. MC p. 193.
  22. AD p. 457
  23. Hunt, Edgar, The recorder and its music, London, Eulenberg chapitre 7
  24. MC p. 222-223
  25. https://www.dolmetsch.com/dolmetschfoundation.htm, consulté en janvier 2018
  26. MC p. 286, note 15
  27. MD pp 148, 152-3
  28. MC p. 253-257
  29. Civil List Pension; MC p 276
  30. MC p. 281-283
  31. MC p. 289
  32. MC p. 7-8, 15. 19, 28-29, 32-33, 41, 63-65.
  33. MC p. 22.
  34. MC p. 30.
  35. MD pp 14-15.
  36. MC p. 149.
  37. MD p. 21, 29-30 ; MC p. 101.
  38. Elle publie notamment Dances of England and France from 1450 to 1600 (1949) et Dances of Spain and Italy from 1400 to 1600 (1954) (Londres, Routledge & Kegan Paul).
  39. MC p. 298-299.
  40. MC p. 267, 294.
  41. MC p. 233.
  42. MC p. 36.
  43. MD p. 36, MC p. 18
  44. Programme du concert cité dans |Dolmetsch Online
  45. MC p. 175-176.
  46. MD p. 20
  47. MC p. 183-184, MD p. 95<
  48. MD p. 160
  49. BNF Pauline Aubert (1884-1979), Bibliothèque nationale de France.
  50. MC p. 210, 212-213
  51. MC p. 228, 284
  52. MC p. 267-269
  53. [PDF] Necrologie, Lute Society of America Quarterly, disponible (janvier 2019) Ă  https://home.cs.dartmouth.edu/~lsa/publications/Q/1996/LSAQ31-07-1996-PoultonCurry.pdf
  54. Thea Abbott: Diana Poulton - The Lady with the Lute (ISBN 978-0-9576335-0-6)
  55. MC pp 223, 239, 279
  56. Interview, « Les cahiers de la guitare Â», 1985, consultĂ© le
  57. MC p. 223, 230, 253
  58. MC p. 220-221, 230
  59. MC p. 251-253

Publications

  • (en) Arnold Dolmetsch, The Interpretation of the Music of the Seventeenth and Eighteenth Century, Londres, Novello, 1915, 1946 (rĂ©Ă©dition avec introduction par R. Alec Harman, University of Washington Press, 1969)
  • Corelli, A – Twelve Sonatas (deux volumes) ed. A Dolmetsch (1888); Londres, Novello
  • Corelli, A – Six trios pour deux violons et violoncelle ou piano, ed. avec accompagnement piano, A. Dolmetsch, Londres, Novello
  • Handel -- Six Sonatas. Accompagnement piano par A. Dolmetsch, Londres, Novello
  • Purcell, H. -- Fourteen pieces for the violin. Accompagnement piano, marques d'expression, coups d'archet et doigtĂ©s par A. Dolmetsch (1892), Londres, Novello
  • Dolmetsch A. -- Select English Songs and Dialogues of the 16th and 17th Centuries (1898), Londres, Boosey & Co
  • Dolmetsch A. -- Twelve easy pieces (1904), Londres, Novello

Bibliographie

  • (en) Margaret Campbell, Dolmetsch, the man and his work, Londres, Hamish Hamilton, 1975
  • (en) Mabel Dolmetsch, Personal recollections of Arnold Dolmetsch, Londres, Routledge & Kegan Paul, 1957
  • (en) Harry Haskell, The Early Music Revival, Londres, Thames and Hudson, 1988

Articles connexes

Liens externes

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