Arctocéphale des Galapagos
Arctocephalus galapagoensis
RĂšgne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Mammalia |
Ordre | Carnivora |
Famille | Otariidae |
Genre | Arctocephalus |
EN A2a : En danger
Statut CITES
Répartition géographique
LâArctocephalus galapagoensis (autrefois Arctocephalus australis galapagoensis) porte officiellement le nom dâArctocĂ©phale des Galapagos[1] - [2], mais est plus communĂ©ment appelĂ© Otarie Ă fourrure des Galapagos. Câest une espĂšce de mammifĂšres carnivores de la famille des Otariidae, endĂ©mique des Ăźles GalĂĄpagos.
Ătymologie
Le nom Arctocephalus, constituĂ© de deux mots grecs, ÎŹÏÎșÏÎżÏ (arktos), qui signifie ours, et ÎșΔÏαλΟ (kephale) signifiant tĂȘte, peut se traduire par : qui a une tĂȘte d'ours.
Description
LâOtarie Ă fourrure des Galapagos est la plus petite des espĂšces dâotaries et celle qui prĂ©sente le moins de dimorphisme sexuel. Les mĂąles adultes sont 1,1 Ă 1,3 fois plus grands et 2 Ă 2,3 fois plus gros que les femelles adultes. Ces otaries sont courtes et ramassĂ©es et les mĂąles adultes sont trapus. Le museau est petit et trĂšs court, droit et effilĂ©. Les adultes ont des vibrisses blanches. Les yeux sont grands, les oreilles longues et Ă©videntes. Les mĂąles adultes ont le cou et les Ă©paules plus forts que chez les femelles. Ils nâont pas de crĂȘte sagittale notable mais une couronne lĂ©gĂšrement arrondie et un front inclinĂ©. Les canines des mĂąles sont plus larges et plus Ă©paisses que celles des femelles. Femelles et jeunes ont un front Ă peine prononcĂ©. Ces otaries sont de couleur brun moyen Ă foncĂ© sur le dessus, prenant parfois une teinte grisĂątre. Chez les deux sexes la majeure partie du museau est pĂąle, sâĂ©tendant chez les mĂąles jusquâĂ la face et au front au-dessus des yeux, donnant lâapparence dâun petit masque clair. Chez les femelles et les prĂ©-adultes la poitrine est brun-gris pĂąle. Les mĂąles dominants ont le dos sombre avec quelques tons plus clairs dessous. Les petits sont brun sombre avec parfois une bordure claire autour de la gueule et du nez. AprĂšs leur premiĂšre mue ils prennent les couleurs des femelles adultes. Les mĂąles adultes mesurent entre 1,5 et 1,6 m et pĂšsent entre 60 et 70 kg. Les femelles adultes mesurent entre 1,1 et 1,3 m et pĂšsent entre 27 et 33 kg. Les petits pĂšsent entre 3 et 4 kg Ă la naissance et autour de 11 kg Ă un an. La longĂ©vitĂ© des otaries Ă fourrure des GalĂĄpagos est estimĂ©e Ă 22 ans.
Confusion avec lâotarie des GalĂĄpagos
LâOtarie Ă fourrure des GalĂĄpagos partage lâarchipel avec lâotarie des GalĂĄpagos (Zalophus wollebaeki).
Les otaries Ă fourrure peuvent facilement ĂȘtre diffĂ©renciĂ©es des autres. Elles ont un pelage Ă©pais et Ă poils plus longs que les autres otaries locales, remarquable quand elles sont mouillĂ©es. Les otaries Ă fourrure vont du gris sombre au brun et sont plus sombres que les autres. Elles ont un museau plus pointu et proportionnellement des yeux plus grands et des oreilles plus longues qui se dĂ©tachent davantage de la tĂȘte quand elles sont dans lâeau ou mouillĂ©es. Elles sont aussi plus trapues que les otaries des GalĂĄpagos, avec un cou et un corps plus courts. Les adultes Ă fourrure ont de longues vibrisses pĂąles remarquables. Enfin, les otaries Ă fourrure sont les plus petites de toutes les espĂšces dâotaries, atteignant autour dâ1,6 m pour les mĂąles et dâ1,3 m pour les femelles.
Distribution
Les otaries Ă fourrure des GalĂĄpagos se rencontrent partout dans lâarchipel. La plupart des colonies se rencontrent Ă lâouest et au nord, dans des zones ocĂ©aniques oĂč se produisent les remontĂ©es dâeau, phĂ©nomĂšne entraĂźnant vers la surface une grande quantitĂ© de nutriments[2].
Population
Au XIXe siĂšcle les baleiniers et les chasseurs de phoques ont presque exterminĂ© les populations dâotaries. Au cours du XXe siĂšcle les populations se sont reconstituĂ©es substantiellement au point quâun recensement effectuĂ© en 1977-1978 donnait une approximation de 30 000 individus. Mais de 1978 Ă 2001 la population sâest rĂ©duite de 77 Ă 80 %. On pense quâelle sâest un peu accrue depuis, mais il est probable que sur les 35 annĂ©es qui suivent 1978 la population se soit tout de mĂȘme rĂ©duite de 50 %. Câest pourquoi lâotarie Ă fourrure des Galapagos est rĂ©fĂ©rencĂ©e dans la liste des espĂšces en danger. Cependant le manque dâinformations quantitatives depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000 ne permet pas dâassurer que lâespĂšce est rĂ©ellement en danger[2].
Comportement
Les lieux de repos prĂ©fĂ©rĂ©s de ces otaries Ă fourrure sont les cĂŽtes rocheuses avec de gros rochers et des corniches qui leur fournissent de lâombre et lâopportunitĂ© de se reposer dans les fissures et les espaces entre les rochers.
Les otaries des GalĂĄpagos sont polygames et les mĂąles dominants veillent sur 6 Ă 10 femelles, sur des territoires de 200 m2, espace relativement important au vu de la taille de ces animaux.
Les colonies se situent Ă proximitĂ© des zones marines de recherche de nourriture. Les femelles effectuent des sorties Ă la recherche de nourriture qui durent en moyenne un jour et demi en saison froide (de mai Ă novembre) et jusquâĂ 4 jours en saison chaude (de dĂ©cembre Ă avril). La recherche de nourriture dans lâocĂ©an se passe presque exclusivement la nuit et, autour de Fernandina, jusquâĂ 70 km de la cĂŽte. Les plongĂ©es moyennes vont jusquâĂ environ 30 m de profondeur pour une durĂ©e de moins de 2 min. Les mĂšres rendent visite Ă leurs petits environ 300 fois avant leur sevrage, avec un espacement des visites allant dâune demi-journĂ©e Ă 1,3 jour. Le sevrage intervient thĂ©oriquement Ă 1 an mais plus vraisemblablement entre 2 et 3 ans en fonction de lâabondance de production alimentaire de lâocĂ©an. Les jeunes commencent Ă faire des sorties dans lâocĂ©an vers lâĂąge de 6 mois et peuvent rechercher de la nourriture Ă un an. Les petits nĂ©s avant le sevrage dâun frĂšre survivent rarement, mourant de faim Ă cause de la compĂ©tition avec le frĂšre plus ĂągĂ©[2].
Reproduction
MĂąles et femelles sont matures vers lâĂąge de 5 Ă 6 ans. Ă partir de ce moment-lĂ les femelles peuvent donner naissance Ă un petit tous les ans, mais plus gĂ©nĂ©ralement une annĂ©e sur deux. La pĂ©riode de gestation des femelles se situe entre 11 et 12 mois. Les mĂąles ne deviennent rĂ©ellement matures, et assez grands pour entrer en compĂ©tition pour un territoire et une colonie de femelles, que beaucoup plus tard, entre 7 et 10 ans.
La pĂ©riode de reproduction sâĂ©tale dâaoĂ»t Ă novembre, en saison froide. Le pic des naissances varie un peu dâannĂ©e en annĂ©e mais se situe en gĂ©nĂ©ral entre fin septembre et dĂ©but octobre. Tout ceci peut varier dâune Ăźle Ă une autre.
Alimentation
Les otaries Ă fourrure des Galapagos consomment une quantitĂ© de petits calmars, dâommastrephidĂ©s, de mollusques de lâespĂšce Onychoteuthis banksii et des poissons mĂ©sopĂ©lagiques, myctophidĂ©s (poissons-lanternes), habituĂ©s Ă remonter vers la surface la nuit, pĂ©riode de chasse de ces otaries.
Menaces
Leurs principaux prĂ©dateurs sont les requins, les orques et les chiens errants retournĂ©s Ă lâĂ©tat sauvage.
Références
Liens externes
- (en) Référence Animal Diversity Web : Arctocephalus galapagoensis.
- (en) Référence Fonds documentaire ARKive : Arctocephalus galapagoensis .
- (fr) RĂ©fĂ©rence CITES : taxon Arctocephalus galapagoensis (sur le site du ministĂšre français de l'Ăcologie) .
- (en) Référence CITES : espÚce Arctocephalus galapagoensis Heller, 1904 (+ répartition sur Species+) .
- (fr+en) Référence ITIS : Arctocephalus galapagoensis Heller, 1904.
- (en) Référence Mammal Species of the World (3e éd., 2005) : Arctocephalus galapagoensis .
- (en) Référence NCBI : Arctocephalus galapagoensis (taxons inclus).
- (en) Référence Paleobiology Database : Arctocephalus galapagoensis Gill 1866 .
- (en) Référence UICN : espÚce Arctocephalus galapagoensis Heller, 1904.
- (en) Référence World Register of Marine Species : espÚce Arctocephalus galapagoensis Heller, 1904 .