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Arctocéphale des Galapagos

Arctocephalus galapagoensis

Arctocephalus galapagoensis
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Otarie Ă  fourrure des Galapagos

EspĂšce

Arctocephalus galapagoensis
Heller, 1904

Statut de conservation UICN

( EN )
EN A2a : En danger

Statut CITES

Sur l'annexe  II  de la CITES Annexe II , RĂ©v. du 04/02/1977

Répartition géographique

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EspÚce endémique des Galapagos

L’Arctocephalus galapagoensis (autrefois Arctocephalus australis galapagoensis) porte officiellement le nom d’ArctocĂ©phale des Galapagos[1] - [2], mais est plus communĂ©ment appelĂ© Otarie Ă  fourrure des Galapagos. C’est une espĂšce de mammifĂšres carnivores de la famille des Otariidae, endĂ©mique des Ăźles GalĂĄpagos.

Étymologie

Le nom Arctocephalus, constituĂ© de deux mots grecs, ÎŹÏÎșÏ„ÎżÏ‚ (arktos), qui signifie ours, et ÎșÎ”Ï†Î±Î»Îź (kephale) signifiant tĂȘte, peut se traduire par : qui a une tĂȘte d'ours.

Description

L’Otarie Ă  fourrure des Galapagos est la plus petite des espĂšces d’otaries et celle qui prĂ©sente le moins de dimorphisme sexuel. Les mĂąles adultes sont 1,1 Ă  1,3 fois plus grands et 2 Ă  2,3 fois plus gros que les femelles adultes. Ces otaries sont courtes et ramassĂ©es et les mĂąles adultes sont trapus. Le museau est petit et trĂšs court, droit et effilĂ©. Les adultes ont des vibrisses blanches. Les yeux sont grands, les oreilles longues et Ă©videntes. Les mĂąles adultes ont le cou et les Ă©paules plus forts que chez les femelles. Ils n’ont pas de crĂȘte sagittale notable mais une couronne lĂ©gĂšrement arrondie et un front inclinĂ©. Les canines des mĂąles sont plus larges et plus Ă©paisses que celles des femelles. Femelles et jeunes ont un front Ă  peine prononcĂ©. Ces otaries sont de couleur brun moyen Ă  foncĂ© sur le dessus, prenant parfois une teinte grisĂątre. Chez les deux sexes la majeure partie du museau est pĂąle, s’étendant chez les mĂąles jusqu’à la face et au front au-dessus des yeux, donnant l’apparence d’un petit masque clair. Chez les femelles et les prĂ©-adultes la poitrine est brun-gris pĂąle. Les mĂąles dominants ont le dos sombre avec quelques tons plus clairs dessous. Les petits sont brun sombre avec parfois une bordure claire autour de la gueule et du nez. AprĂšs leur premiĂšre mue ils prennent les couleurs des femelles adultes. Les mĂąles adultes mesurent entre 1,5 et 1,6 m et pĂšsent entre 60 et 70 kg. Les femelles adultes mesurent entre 1,1 et 1,3 m et pĂšsent entre 27 et 33 kg. Les petits pĂšsent entre 3 et kg Ă  la naissance et autour de 11 kg Ă  un an. La longĂ©vitĂ© des otaries Ă  fourrure des GalĂĄpagos est estimĂ©e Ă  22 ans.

Confusion avec l’otarie des Galápagos

L’Otarie à fourrure des Galápagos partage l’archipel avec l’otarie des Galápagos (Zalophus wollebaeki).
Les otaries Ă  fourrure peuvent facilement ĂȘtre diffĂ©renciĂ©es des autres. Elles ont un pelage Ă©pais et Ă  poils plus longs que les autres otaries locales, remarquable quand elles sont mouillĂ©es. Les otaries Ă  fourrure vont du gris sombre au brun et sont plus sombres que les autres. Elles ont un museau plus pointu et proportionnellement des yeux plus grands et des oreilles plus longues qui se dĂ©tachent davantage de la tĂȘte quand elles sont dans l’eau ou mouillĂ©es. Elles sont aussi plus trapues que les otaries des GalĂĄpagos, avec un cou et un corps plus courts. Les adultes Ă  fourrure ont de longues vibrisses pĂąles remarquables. Enfin, les otaries Ă  fourrure sont les plus petites de toutes les espĂšces d’otaries, atteignant autour d’1,6 m pour les mĂąles et d’1,3 m pour les femelles.

Distribution

Les otaries Ă  fourrure des GalĂĄpagos se rencontrent partout dans l’archipel. La plupart des colonies se rencontrent Ă  l’ouest et au nord, dans des zones ocĂ©aniques oĂč se produisent les remontĂ©es d’eau, phĂ©nomĂšne entraĂźnant vers la surface une grande quantitĂ© de nutriments[2].

Population

Au XIXe siĂšcle les baleiniers et les chasseurs de phoques ont presque exterminĂ© les populations d’otaries. Au cours du XXe siĂšcle les populations se sont reconstituĂ©es substantiellement au point qu’un recensement effectuĂ© en 1977-1978 donnait une approximation de 30 000 individus. Mais de 1978 Ă  2001 la population s’est rĂ©duite de 77 Ă  80 %. On pense qu’elle s’est un peu accrue depuis, mais il est probable que sur les 35 annĂ©es qui suivent 1978 la population se soit tout de mĂȘme rĂ©duite de 50 %. C’est pourquoi l’otarie Ă  fourrure des Galapagos est rĂ©fĂ©rencĂ©e dans la liste des espĂšces en danger. Cependant le manque d’informations quantitatives depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000 ne permet pas d’assurer que l’espĂšce est rĂ©ellement en danger[2].

Comportement

Jeune otarie Ă  fourrure sur l'Ăźle Plaza Sud

Les lieux de repos prĂ©fĂ©rĂ©s de ces otaries Ă  fourrure sont les cĂŽtes rocheuses avec de gros rochers et des corniches qui leur fournissent de l’ombre et l’opportunitĂ© de se reposer dans les fissures et les espaces entre les rochers.
Les otaries des GalĂĄpagos sont polygames et les mĂąles dominants veillent sur 6 Ă  10 femelles, sur des territoires de 200 m2, espace relativement important au vu de la taille de ces animaux.
Les colonies se situent Ă  proximitĂ© des zones marines de recherche de nourriture. Les femelles effectuent des sorties Ă  la recherche de nourriture qui durent en moyenne un jour et demi en saison froide (de mai Ă  novembre) et jusqu’à 4 jours en saison chaude (de dĂ©cembre Ă  avril). La recherche de nourriture dans l’ocĂ©an se passe presque exclusivement la nuit et, autour de Fernandina, jusqu’à 70 km de la cĂŽte. Les plongĂ©es moyennes vont jusqu’à environ 30 m de profondeur pour une durĂ©e de moins de min. Les mĂšres rendent visite Ă  leurs petits environ 300 fois avant leur sevrage, avec un espacement des visites allant d’une demi-journĂ©e Ă  1,3 jour. Le sevrage intervient thĂ©oriquement Ă  1 an mais plus vraisemblablement entre 2 et 3 ans en fonction de l’abondance de production alimentaire de l’ocĂ©an. Les jeunes commencent Ă  faire des sorties dans l’ocĂ©an vers l’ñge de 6 mois et peuvent rechercher de la nourriture Ă  un an. Les petits nĂ©s avant le sevrage d’un frĂšre survivent rarement, mourant de faim Ă  cause de la compĂ©tition avec le frĂšre plus ĂągĂ©[2].

Reproduction

MĂąles et femelles sont matures vers l’ñge de 5 Ă  6 ans. À partir de ce moment-lĂ  les femelles peuvent donner naissance Ă  un petit tous les ans, mais plus gĂ©nĂ©ralement une annĂ©e sur deux. La pĂ©riode de gestation des femelles se situe entre 11 et 12 mois. Les mĂąles ne deviennent rĂ©ellement matures, et assez grands pour entrer en compĂ©tition pour un territoire et une colonie de femelles, que beaucoup plus tard, entre 7 et 10 ans.
La pĂ©riode de reproduction s’étale d’aoĂ»t Ă  novembre, en saison froide. Le pic des naissances varie un peu d’annĂ©e en annĂ©e mais se situe en gĂ©nĂ©ral entre fin septembre et dĂ©but octobre. Tout ceci peut varier d’une Ăźle Ă  une autre.

Alimentation

Les otaries Ă  fourrure des Galapagos consomment une quantitĂ© de petits calmars, d’ommastrephidĂ©s, de mollusques de l’espĂšce Onychoteuthis banksii et des poissons mĂ©sopĂ©lagiques, myctophidĂ©s (poissons-lanternes), habituĂ©s Ă  remonter vers la surface la nuit, pĂ©riode de chasse de ces otaries.

Menaces

Leurs principaux prĂ©dateurs sont les requins, les orques et les chiens errants retournĂ©s Ă  l’état sauvage.

Références

Liens externes

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