Accueil🇫🇷Chercher

Applied Physics Laboratory

L'Applied Physics Laboratory (en français : « Laboratoire de physique appliquĂ©e ») ou APL (Ă©galement JHU/APL ou JHUAPL) est un laboratoire de recherche et dĂ©veloppement amĂ©ricain faisant partie de l'universitĂ© Johns-Hopkins. Ce laboratoire, qui est installĂ© au nord de Washington D.C., emploie 7 600 personnes dont 79 % de techniciens, ingĂ©nieurs et scientifiques[1] et travaille essentiellement sur des programmes militaires. Il est notamment engagĂ© dans les dĂ©veloppements des systèmes de missiles de l'aĂ©ronavale amĂ©ricaine (Aegis, missiles Standard...)[2] qui est son principal donneur d'ordres. Le laboratoire est crĂ©Ă© en 1942 Ă  l'initiative du gouvernement amĂ©ricain pour favoriser la conception des technologies nĂ©cessaires Ă  l'effort de guerre en crĂ©ant des passerelles entre les universitĂ©s et l'industrie. APL conçoit Ă  cette Ă©poque la fusĂ©e de proximitĂ© qui permet d'amĂ©liorer l'efficacitĂ© de la lutte antiaĂ©rienne[3].

Applied Physics Laboratory
Laboratoire de recherche
Histoire
Fondation
1942
Cadre
Type
Organisme sans but lucratif
Domaine d'activité
Recherche appliquée dans les domaines militaire et spatial
Siège
North Laurel (Maryland)
Pays
Coordonnées
39° 09′ 55″ N, 76° 53′ 50″ O
Organisation
Effectif
7 600 (2020)
Président
Dr. Ralph Semmel
Affiliation
Site web
Carte
Fusée de proximité développée en 1945 par le laboratoire.
Installation utilisée en 1961 pour tester le comportement des fusées, missiles et engins aérobies lorsqu'ils sont soumis à une à très haute température dans la haute atmosphère.

Principaux domaines d'activité

Les domaines d'activité du laboratoire APL sont les suivants (volume d'activité approximatif)[4] - [5] :

  • DĂ©fense anti-aĂ©rienne et anti missile des armĂ©es terrestres et des forces terrestres 20 %).
  • ActivitĂ© spatiale civile (15 %)
  • ContrĂ´le maritime (10 %)
  • DĂ©fense cybernĂ©tique (<10 %)
  • Protection du territoire (<10%)
  • Frappe de prĂ©cision (<10 %)
  • OpĂ©rations spĂ©ciales (<10 %)
  • Dissuasion stratĂ©gique (<10 %)
  • SantĂ© publique : prĂ©vention, soins
  • Analyse de la sĂ©curitĂ© nationale
  • SĂ©curitĂ© spatiale.

Les principaux donneurs d'ordre du laboratoire sont en 2018 la Marine de guerre américaine (environ 35 % de l'activité), La NASA (15 %), la Missile Defense Agency (« Agence chargée de la défense anti-missile balistique ») (10 %) et d'autres donneurs d'ordre du département de la Défense américain (15 %)[5].

Quelques-uns des programmes emblématiques

APL a en portefeuille en 2020 quelque 600 programmes de recherche et de développement. Parmi les plus notables figurent[6] :

  • Direction technique depuis son origine des trois composants du système de missile AEGIS de l'US Navy, principal système anti-aĂ©rien et anti-missile de la flotte de guerre amĂ©ricaine : Aegis, le missile SM-6 et le Cooperative Engagement Capability.
  • DĂ©veloppement pour le compte des services de renseignement amĂ©ricains des logiciels de dĂ©fense contre les cyberattaques visant le pays et mise au point d'une expertise dans la recherche de l'origine de ces agressions.
  • DĂ©veloppement d'un programme de test et d'Ă©valuation permettant de mesurer les performances du système de missiles embarquĂ© Ă  bord des sous-marins nuclĂ©aires lanceurs d'engins.
  • Le laboratoire joue un rĂ´le majeur dans le dĂ©veloppement du système de communications utilisĂ© par les dirigeants amĂ©ricains.
  • Étude des formes des missiles hypersoniques, les capteurs infrarouges et radio Ă  bas cout et les stratĂ©gies de guidage, navigation et contrĂ´le de ces missiles. Les rĂ©sultats sont utilisĂ©s pour dĂ©velopper la prochaine gĂ©nĂ©ration de missiles hypersoniques.
  • DĂ©veloppement de solutions pour faire face aux problèmes nationaux complexes touchant la sĂ©curitĂ©, l'espace et la santĂ©.
  • DĂ©veloppement pour le compte de l'agence de recherche militaire (DARPA) d'une prothèse de bras intelligente permettant Ă  un amputĂ© de disposer de l'ensemble des sensations et capacitĂ©s de son bras d'origine.

Activité dans le domaine du spatial civil

Le laboratoire APL a notamment construit la sonde New Horizons visible ici peu avant son lancement.
L'observatoire solaire Parker en cours d'assemblage dans les locaux de l'APL.
CRISM (Compact Reconnaissance Imaging Spectrometer for Mars) spectromètre imageur infrarouge de l'orbiteur martien Mars Reconnaissance Orbiter.

Bien que cette activité représente une fraction mineure de son plan de charge (de l'ordre de 15 %), APL est un acteur important dans le domaine de la conception et la construction des sondes spatiales chargées d'explorer le système solaire et de la réalisation des satellites scientifiques et des instruments scientifiques spatiaux. Depuis sa création la division spatiale civil APL, qui emploie 150 scientifiques, a ainsi conçu 64 engins spatiaux et 150 instruments embarqués (chiffres 2013)[7].

APL a notamment développé pour le compte de la NASA les missions suivantes[8] :

APL héberge le centre de contrôle des sondes spatiales qu'il développe. C'est ainsi qu'en 2013 APL assure la surveillance et le contrôle de New Horizons en route pour Pluton, Messenger en orbite autour de Mercure, les sondes STEREO qui étudient le Soleil et TIMED en orbite terrestre[10].

Les principaux instruments scientifiques développés sont[8] :

  • SO-SIS (Solar Orbiter Suprathermal Ion Spectrograph) (2020) instrument mesurant les caractĂ©ristiques des ions lourds embarquĂ©s Ă  bord de la sonde spatiale europĂ©enne Solar Orbiter.
  • L'LORRI (Lucy Long-Range Reconnaissance Imager) camĂ©ra de la sonde spatiale Lucy (2021).
  • PIMS (Plasma Instrument for Magnetic Sounding) magnĂ©tomètre de la sonde spatiale Europa Clipper (2025).
  • EIS (Europa Imaging System) camĂ©ra de la sonde spatiale Europa Clipper (2025).
  • JOEE et JENI instruments embarquĂ©s Ă  bord de la sonde spatiale Jupiter Icy Moons Explorer (2022) de l'Agence spatiale europĂ©enne.
  • GRNS (Gamma-Ray and Neutron Spectrometer) est un spectromètre embarquĂ© Ă  bord de la sonde spatiale PsychĂ© (2022)
  • MEGANE (Mars-moon Exploration with GAmma rays and NEutrons) est un instrument mesurant la composition de la surface de la Lune embarquĂ© Ă  bord de la mission japonaise Martian Moons Explorer (2024).
  • OLA (OSIRIS-REx Laser Altimeter) altimètre laser embarquĂ© Ă  bord de la sonde spatiale OSIRIS-REx (2016).
  • JEDI (Jupiter Energetic Particle Detector Instrument) dĂ©tecteur de particules de la sonde spatiale Juno (2011).
  • Mini-RF (Miniature Radio Frequency Instrument) radar embarquĂ© Ă  bord des missions Lunar Reconnaissance Orbiter (2009) et Chandrayaan-1 (2008).
  • CRISM (Compact Reconnaissance Imaging Spectrometer for Mars) spectromètre imageur infrarouge de l'orbiteur martien Mars Reconnaissance Orbiter (2005).
  • MIMI (Magnetospheric IMaging Instrument) magnĂ©toscope imageur de la mission Cassini (1997).
  • EPIC (Energetic Particles and Ion Composition) instrument du satellite scientifique GEOTAIL (1992).
  • MFE (Magnetic Field Experiment) instrument du satellite scientifique suĂ©dois Freja (1992).
  • HI-SCALE (Heliosphere Instrument for Spectrum, Composition, and Anisotropy at Low Energies) instrument de la sonde spatiale Ulysses (1990).
  • EPD (Energetic Particle Detector) instrument de la sonde spatiale Galileo (1989).
  • AMPTE (Active Magnetospheric Particle Tracer Explorers).
  • LECP (Low Energy Charged Particle) instrument de mesure des caractĂ©ristiques des particules Ă  faible Ă©nergie embarquĂ© Ă  bord des sondes Voyager (1977).
  • CPME et EPE instruments embarquĂ©s Ă  bord du satellite scientifique IMP-8 (1973).

Notes et références

  1. (en) « About APL », sur APL, APL (consulté le )
  2. (en) « Our Work › Air and Missile Defense › Programs », sur APL, APL (consulté le )
  3. (en) « About APL › Our History », sur APL, APL (consulté le ).
  4. (en) « Our Work », sur APL, APL (consulté le ).
  5. (en) APL, 2018 annual report, APL, , 34 p. (lire en ligne), p. 4.
  6. (en) « Our Work > Selected Programs », sur APL, APL (consulté le )
  7. (en) « Our Work › Civil Space », sur APL, APL (consulté le ).
  8. (en) « Our Work › Civil Space - Programs », sur APL, APL (consulté le )
  9. Karen Northon, « NASA's Dragonfly Mission to Titan Will Look for Origins, Signs of Life », sur NASA, (consulté le )
  10. (en) « Apple civil space About us > Frequently Asked Questions », sur APL, APL (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.