IMP-8
IMP-8 ou IMP-J est un satellite scientifique de la NASA lancé en 1973. C'est la dixième et dernière mission spatiale du programme IMP (acronyme de Interplanetary Monitoring Platform, en français « Plateforme de contrôle interplanétaire ») consacré à l'étude de la magnétosphère terrestre. IMP-8 est le 50e satellite du programme Explorer de la NASA.
Organisation | NASA |
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Programme | Explorer |
Domaine | Étude de la magnétosphère terrestre |
Statut | Mission achevée |
Autres noms | IMP-J, Explorer 50 |
Lancement | 26 octobre 1973 |
Lanceur | Delta |
Fin de mission | octobre 2006 |
Identifiant COSPAR | 1973-078A |
Masse au lancement | 410 kg |
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Puissance Ă©lectrique | 150 watts |
DĂ©roulement de la mission
Le satellite est lancé le par une fusée Delta tirée depuis la base de Cape Canaveral. Il est placé initialement sur une orbite haute avec un apogée de 247 267 km, et un périgée de 189 024 km et une inclinaison comprise entre 0 et 55°. Il parcourt son orbite en 12 jours dont 60% dans le vent solaire et dans la magnétosphère terrestre et la magnétogaine. En 2000 le magnétomètre qui avait perdu une partie de ses fonctionnalités auparavant cesse de fonctionner. La mission est officiellement arrêtée en octobre 2001 mais elle est réactivée quelques mois plus tard afin de fournir des données venant compléter celles fournies par Ulysses et celles des missions du programme Voyager. La NASA met définitivement fin à la mission en octobre 2006 après une dégradation importante du débit de l'émetteur[1].
Caractéristiques techniques
IMP-8 est un satellite de forme cylindrique (à 16 facettes) de 1,54 mètre de haut pour 1,36 m de diamètre. Plusieurs antennes font saillie à l'extrémité du cylindre et à sa périphérie. Il reprend l'architecture de la série des satellites IMP développés précédemment. D'une masse de 410 kg il emporte 39 kg d'ergols pour le contrôle d'attitude et les changements de trajectoire. Le satellite est stabilisé par rotation avec une vitesse de 22,3 tours par minute. L'axe du cylindre est maintenu perpendiculaire au plan de l'écliptique avec un écart inférieur à 1°. Les cellules solaires qui tapissent les parois du cylindre fournissent 150 watts. Les télécommunications sont assurées en VHF avec un débit de 1 600 bits par seconde. Le satellite ne dispose d'aucun système de stockage des données[1]
Instruments scientifiques
Le satellite emporte 9 instruments scientifiques[1] :
Instruments de mesure des champs
- Le magnétomètre fluxgate triaxial MAG (Magnetic Fields Experiment) est développé par le centre de vol spatial Goddard. Sa résolution est de ± 0.3 nT.
- GAF mesure les champs électriques grâce à des antennes filaires de 60 mètres de long
- IOF est un instrument mesurant à la fois les champs électriques et le champ magnétique
Étude du plasma
- LAP (Los Alamos Plasma Experiment) mesure la distribution des ions et des Ă©lectrons du vent solaire
- IOE (Low Energy Particles Investigation) mesure les flux des ions et des Ă©lectrons de faible Ă©nergie
- PLA (Plasma Faraday Cup Assembly) étudie les ions positifs et les électrons du vent solaire, de la région de transition et de la magnétoqueue. Il détermine la vitesse des protons, leur densité et leur température.
Étude des particules énergétiques
- EPE (Energetic Particle Experiment) mesure les flux d'ions ayant quatre niveaux d’énergie entre 0,05–0,20 MeV et 2,1–4,5 MeV, et les électrons dont l'énergie est comprise entre 30-90 et 100-200 keV.
- EECA (Electrostatic Energy-Charge Analyzer) mesure l'Ă©nergie des ions incidents dans plusieurs gammes d'Ă©nergie comprises entre 100 et 1 000 keV/noyau
- CPME (Charged Particle Measurement Experiment) mesure l'Ă©nergie des protons dont l'Ă©nergie est comprise entre 0;29 et 140 MeV et les particules alpha dont la charge est comprise entre 0,64 et 52 MeV.
Notes et références
- (en) « IMP-8 », sur EO Portal, Agence spatiale européenne (consulté le )