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Années 580 av. J.-C.

Les années 580 av. J.-C. couvrent les années de 589 av. J.-C. à 580 av. J.-C.

Évènements

Proche-Orient

Siège de Jérusalem par les Babyloniens. Gravure de 1670.
Nebouzaradan emmène en exil la population de JĂ©rusalem. Gravure du XIXe siècle. Exil Ă  Babylone. Les JudĂ©ens dĂ©portĂ©s en 597, 587 et peut-ĂŞtre en 581 av. J.-C. reprĂ©sentent l’élite de la population (notables, hauts fonctionnaires, artisans). Ils sont au maximum 10 000, 80 % de la population restant sur place. Ils sont regroupĂ©s dans plusieurs camps ou villages de Babylonie (Tel-Abib)[8]. D’autres Juifs se rĂ©fugient dans les pays voisins : Édom, Moab, Ammon, PhĂ©nicie, Philistie et Égypte. Des groupes judĂ©ens sont embauchĂ©s comme mercenaires dans diverses villes de garnison Ă©gyptiennes (Migdol, Tahpanès, Memphis et ÉlĂ©phantine).
  • 587 av. J.-C. : au dĂ©but de l’annĂ©e, l’avance d’une armĂ©e Ă©gyptienne provoque momentanĂ©ment la levĂ©e du siège de JĂ©rusalem. La libĂ©ration promise aux esclaves au moment du danger est remise Ă  plus tard et JĂ©rĂ©mie est emprisonnĂ©. Mais l’armĂ©e d’Apriès est dĂ©faite et le siège de JĂ©rusalem reprend, entraĂ®nant la famine et la peste. Le 29 juillet, une brèche est ouverte dans la muraille de la ville et le roi SĂ©dĂ©cias tente une sortie de nuit vers le Jourdain et le territoire ammonite. Les Babyloniens le font prisonnier Ă  JĂ©richo. Il a les yeux crevĂ©s après avoir vu ses fils Ă©gorgĂ©s devant lui, puis est emmenĂ© prisonnier Ă  Babylone. Le gĂ©nĂ©ral de Nabuchodonosor II, Nebouzaradan, prend JĂ©rusalem. Il dĂ©truit le Temple et le palais royal, fait dĂ©manteler la ville, annexe le royaume et dĂ©porte une partie de la population. Il place Ă  la tĂŞte de Juda Godolias (en) (Gedalyahu), ancien premier ministre du parti pro-babylonien et proche de JĂ©rĂ©mie qui s’installe Ă  Mizpa, au nord de JĂ©rusalem. Après la prise de la ville, les Édomites occupent le sud des monts de Juda et de la ShĂ©phĂ©lah, incluant dans leur territoire Lakish, HĂ©bron et Ein Gedi. En octobre, le gouverneur de Juda Godolias est assassinĂ© par YishmaĂ©l, un prince du sang qui avait trouvĂ© refuge auprès de Baalis, roi d’Ammon. YishmaĂ©l dĂ©porte en Ammon les membres du gouvernement de Mizpa, tandis que ceux qui rĂ©ussissent Ă  lui Ă©chapper, dont JĂ©rĂ©mie et son scribe Baruch, se rĂ©fugient en Égypte[7].
  • 587-574 av. J.-C. : Tyr rĂ©siste aux troupes de Nabuchodonosor II[9].
Carte de l’empire mède.

Europe

Kleobis et Biton, musée archéologique de Delphes, vers 580 av. J.-C.
  • 590/588 et 586/585 av. J.-C. : anarchie Ă  Athènes en l’absence d'archonte Ă©ponyme pendant les troubles entre l’aristocratie et le peuple qui suivent l’archontat de Solon. Damasias, Ă©lu en 582 av. J.-C., conserve sa charge pendant deux ans avant d’être expulsĂ© par la force[11].
  • Vers 590/580 av. J.-C. :
  • Vers 590-580 av. J.-C. : règne de Pittacos, tyran de Mytilène, l’un des sept sages de la Grèce d’AlcĂ©e ; il prend le pouvoir après avoir renversĂ© successivement les tyrans MĂ©lanchros et Myrsilos avec l’aide des frères d’AlcĂ©e. Selon Diogène LaĂ«rce, Pittacos abandonne le pouvoir en 580 av. J.-C. et meurt en 570 av. J.-C.[14]. Il gracie Sappho, AlcĂ©e et quelques autres opposants de son prĂ©dĂ©cesseur, qui rentrent Ă  Mytilène après leur exil[15].
  • 588 av. J.-C. : des colons de Corinthe et de Corcyre fondent Apollonia en Illyrie[16].
  • Vers 587 av. J.-C. : selon Tite-Live, c'est approximativement Ă  cette date qu'Ambigat, roi des Bituriges et maĂ®tre de la Gaule, aurait envoyĂ© ses deux neveux, Bellovèse et Sigovèse, Ă  la conquĂŞte de nouveaux territoires: Bellovèse aurait pris la direction de l'Italie, tandis que Sigovèse se serait dirigĂ© vers la Germanie[17].
  • 585-583 av. J.-C. : PsammĂ©tique succède Ă  son oncle PĂ©riandre (627-585 av. J.-C.) comme tyran de Corinthe[18].
  • Vers 585-575 av. J.-C. : fondation par la citĂ© de Milet d'une colonie sur la mer Noire portant le nom d'Odessos (aujourd'hui Varna)[19].
  • 584 av. J.-C. : le mot Hellènes dans son sens large apparaĂ®t Ă©crit pour la première fois dans une inscription d’Échembrote, remerciant HĂ©raclès pour sa victoire aux Jeux Amphictyoniques. Le texte fait rĂ©fĂ©rence Ă  la XLVIIIe olympiade, ce qui permet de le dater vers 584 av. J.-C.[20].
  • 583 av. J.-C. : tombe princière de Keltenblock, Ă  la Heuneburg, sĂ©pulture fĂ©minine datĂ©e par la dendrochronologie, contenant un riche mobilier : parure composĂ©e de deux grandes fibules et d’un collier en or, pendentif en ambre, bracelets en jais, boĂ®tes en bois, textiles et fourrures, dĂ©pĂ´ts alimentaires, ainsi qu’un chanfrein en bronze (armure pour la tĂŞte d’un cheval), objet caractĂ©ristique de la zone mĂ©diterranĂ©enne[21].
  • 582 av. J.-C. :
    • assassinat de PsammĂ©tique, tyran de Corinthe. Chute de la dynastie des CypsĂ©lides Ă  Corinthe après l'effondrement de l'empire colonial de la citĂ©. La tyrannie est renversĂ©e au profit d’une nouvelle oligarchie fondĂ©e sur la richesse foncière et mobilière[22].
    • en Grèce, rĂ©organisation des Jeux pythiques Ă  Delphes et rĂ©forme des Jeux isthmiques Ă  Corinthe qui deviennent une des grandes fĂŞtes nationales. Un concours sportif est ajoutĂ© au concours musical Ă  Delphes et les vainqueurs reçoivent une couronne de laurier[23]. Les Jeux isthmiques, fondĂ©s selon la lĂ©gende par ThĂ©sĂ©e, se disputent dĂ©sormais un an sur deux contre une fois tous les quatre ans prĂ©cĂ©demment. Une couronne de pin est remise aux vainqueurs de ces jeux.
    • fondation d'Agrigente, en Sicile, sous le nom d'Acragas, par des Rhodiens venus de la citĂ© de GĂ©la[24].
  • 582-579 av. J.-C. : Damasias, nommĂ© archonte, tente de rĂ©tablir la tyrannie Ă  Athènes et se maintient Ă  l’archontat deux ans et deux mois de suite[25]. Solon quitte l’Attique pendant presque dix ans. ImmĂ©diatement, les aristocrates, les marchands et les paysans s’affrontent pour le pouvoir. Ă€ son retour, Solon condamnera fermement les AthĂ©niens.

Notes et références

  1. Paul Sebag, Histoire des Juifs de Tunisie : des origines à nos jours, Paris, L'Harmattan, (présentation en ligne)
  2. François Clément et Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates des faits historiques, des inscriptions, des chroniques et autres anciens monuments, avant l'ère chrétienne..., Moreau, (présentation en ligne)
  3. Carte de l'Ă©clipse solaire du 28 mai 585 av. J.-C.
  4. (en) Tan Koon San, Dynastic China : An Elementary History, The Other Press, , 533 p. (ISBN 978-983-954-188-5, présentation en ligne)
  5. Carte de l'Ă©clipse solaire du 16 mars 581 av. J.-C.
  6. Georges Roux, La Mésopotamie : essai d'histoire politique, économique et culturelle, Seuil, , 473 p. (ISBN 978-2-02-008632-5, présentation en ligne)
  7. André Lemaire, Histoire du peuple hébreu: « Que sais-je ? » no 1898, Presses Universitaires de France, (ISBN 9782130611905, présentation en ligne)
  8. Thomas Römer, Jean-Daniel Macchi et Christophe Nihan, Introduction à l'Ancien Testament, Genève, Labor et Fides, , 902 p. (ISBN 978-2-8309-1368-2, BNF 42143279, présentation en ligne)
  9. Yves Denis Papin, Chronologie de l'histoire ancienne, Éditions Jean-paul Gisserot, , 126 p. (ISBN 978-2-87747-346-0, présentation en ligne)
  10. Achille Émilianidès, Histoire de Chypre, Presses universitaires de France, (présentation en ligne)
  11. (en) Raphael Sealey, A History of the Greek City States : Ca. 700-338 B.C., University of California Press, , 516 p. (ISBN 978-0-520-03177-7, présentation en ligne)
  12. Paul Faure, Marie-Jeanne Gaignerot, Guide grec antique, Hachette Éducation Technique, , 328 p. (ISBN 978-2-01-181766-2, présentation en ligne)
  13. Christian Rico, Pyrénées romaines : Essai sur un pays de frontière (IIIe siècle av. J.-C. : IVe siècle ap. J.-C.), Casa de Velázquez, 418 p. (ISBN 978-84-9096-103-2, présentation en ligne)
  14. Luciano Canfora, Histoire de la littérature grecque d'Homère à Aristote, Desjonquères, 706 p. (ISBN 978-2-84321-487-5, présentation en ligne)
  15. Sapphô (trad. Yves Battistini), Odes et fragments : Edition bilingue, Gallimard, , 208 p. (ISBN 978-2-07-030027-3, présentation en ligne)
  16. (en) John Boardman, N. G. L. Hammond, The Cambridge Ancient History, Cambridge University Press, , 530 p. (ISBN 978-0-521-23447-4, présentation en ligne)
  17. Henri Martin, Histoire de France, vol. 1, Paris, Furne, (présentation en ligne)
  18. Françoise Ruzé, Le monde grec antique, Hachette Éducation Technique, , 352 p. (ISBN 978-2-01-181834-8, présentation en ligne)
  19. (en) Benjamin H. Isaac, The Greek Settlements in Thrace Until the Macedonian Conquest, BRILL, , 304 p. (ISBN 978-90-04-06921-3, présentation en ligne)
  20. David Grant, In Search Of The Lost Testament of Alexander the Great, Troubador Publishing Ltd, (ISBN 978-1-78589-953-9, présentation en ligne)
  21. Jean-Paul Demoule, Dominique Garcia, Alain Schnapp, Une histoire des civilisations : comment l'archéologie bouleverse nos connaissances, Paris, Éditions La Découverte, , 600 p. (ISBN 978-2-7071-8878-6, BNF 45608636, présentation en ligne), p. 341
  22. Georges Tate, La Grèce antique, Hachette Éducation Technique, , 160 p. (ISBN 978-2-01-181360-2, présentation en ligne)
  23. Pierre-Yves Boillet, Claire Barat, Michela Costanzi, Les diasporas grecques : du VIIIe s. au IIIe s. avant J.-C. : Capes, Agrégation, Dunod, , 224 p. (ISBN 978-2-10-058401-7, présentation en ligne)
  24. (en) Nancy Thomson de Grummond, Encyclopedia of the History of Classical Archaeology, Routledge, , 1330 p. (ISBN 978-1-134-26861-0, présentation en ligne)
  25. Odile De Bruyn, La compétence de l'Aréopage en matière de procès publics : des origines de la Polis athénienne à la conquête romaine de la Grèce (vers 700-146 avant J.-C.), Franz Steiner Verlag, , 226 p. (ISBN 978-3-515-06654-9, présentation en ligne)
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