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Cypsélos

Cypsélos (en grec ancien Κύψελος / Kýpselos) est le premier tyran de Corinthe.

Cypsélos
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Κύψελος
Époque
Activité
Père
Eetion (d)
Mère
Labda (en)
Enfant
Autres informations
Grade militaire

Biographie

Sa naissance est associée à une légende. Sa mère Labda, qui était boiteuse, appartenait aux Bacchiades, la noblesse dorienne qui régnait déjà sur Corinthe au temps de la monarchie[1]. Quand les Bacchiades apprirent de l'oracle de Delphes que son fils deviendrait le tyran de la cité, ils décidèrent de le tuer[1]. Labda l'aurait alors dissimulé dans un coffre (en grec corinthien : kupselê, dont l'enfant tirera son nom)[1]. Pausanias en donne une description détaillée[2] et rapporte que le coffre en bois de cèdre, décoré d'or et d'ivoire, était encore exposé à Olympie bien des siècles après. Jean-Pierre Vernant considère l'anecdote du coffre, racontée par Hérodote comme une contamination du mythe d'Œdipe, tyran de Thèbes.

Cypsélos devient archonte, polémarque[3], puis tyran et met fin au régime oligarchique par l'exil, le meurtre ou encore la spoliation des citoyens les plus puissants. Il règne pendant trois décennies, de 657 à environ 625[1]. Il lève pendant dix ans un impôt sur les biens des Corinthiens, en plus des prélèvements opérés sur les marchandises importées ou exportées par la cité[3]. Cet impôt d'un dixième, prélevé sur les récoltes, finance la construction de trières, l'érection de fortifications à Corinthe, et la fondation de nouvelles colonies à Leucade, Épidamne, Anactorion et Ambracie[1] - [3]. Il mène des guerres contre Argos et vainc Corcyre, où Corinthe fonde des colonies. Cypsélos est considéré de manière générale comme un « bon tyran[1] » et son action est jugée favorablement par la plupart des auteurs anciens[3]. Son fils Périandre lui succède vers 627.

Notes et références

  1. Aurélie Damet, Le monde grec : De Minos à Alexandre (1700-323 av. J.-C.), Armand Colin, , p. 92-93.
  2. Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne] Livre V, 17, 5 sqq.
  3. Brigitte Le Guen (dir.), Marie-Cécilia d'Ercole et Julien Zurbach, Naissance de la Grèce : De Minos à Solon. 3200 à 510 avant notre ère, Paris, Belin, coll. « Mondes anciens », , 686 p. (ISBN 978-2-7011-6492-2), chap. 17 (« Le laboratoire politique »), p. 581-587.

Annexes

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