Ambassade de Suède en France
L'ambassade de Suède en France est la représentation diplomatique du royaume de Suède auprès de la République française, autre pays de l'Union européenne. Elle est située 17 rue Barbet-de-Jouy, dans le 7e arrondissement de Paris, la capitale du pays. Son ambassadeur est, depuis 2020, Håkan Åkesson.
Ambassade de Suède en France | |
Suède |
|
---|---|
Vue du bâtiment. | |
Lieu | 17 rue Barbet-de-Jouy Paris 75007 |
Coordonnées | 48° 51′ 12″ nord, 2° 19′ 04″ est |
Ambassadeur | HĂĄkan Ă…kesson |
Nomination | 2020 |
Site web | Site officiel |
Voir aussi : Ambassade de France en Suède | |
Histoire
En 1635, le savant Hugo Grotius est nommé ambassadeur de Suède à Paris. Il installe une chapelle dans un salon de l'ambassade, 7 quai Malaquais, puis à l'hôtel de Cavoye, 52 rue des Saints-Pères. Il engage le pasteur Jonas Hambraeus, qui officie jusqu'en 1660, quand lui succède un autre pasteur[1].
En 1679, face aux persécutions de la monarchie absolue envers les protestants français - les dragonnades - le légat Nils Bielke étend l'extraterritorialité de l'ambassade à la chapelle. Ce statut assure la célébration d'un culte protestant dans l'enceinte de Paris, alors que cela est interdit aux Français par l'édit de Nantes de 1598. À cette époque, les Parisiens se rendent au temple de Charenton, au sud-est de la capitale. Après l'édit de Fontainebleau de 1685, qui révoque l'édit de Nantes, la paroisse accueille des baptêmes de protestants français, comme d'autres chapelles d’ambassades des pays protestants, Hollande, Brandebourg, Angleterre et Danemark. Des registres sont tenus pendant tout l'Ancien Régime, malgré l'interdiction et les persécutions[2] - [3].
Dans les années 1900, la légation de Suède était installée 58 avenue Marceau (8e arrondissement)[4].
Liste des ambassadeurs
- 1634–1645 : Hugo Grotius
- 1661–1662 : Clas Åkesson Tott
- 1665–1666 : Otto Wilhelm Königsmarck
- 1672–1674 : Clas Åkesson Tott
- 1689–1703 : Johan Palmquist
- 1702–1719 : Daniel Cronström
- 1712 : Carl Gustaf Friesendorff
- 1720 : Erik Sparre
- 1721–1736 : Niklas Peter von Gedda
- 1739–1742 : Carl Gustaf Tessin
- 1742–1744 : Claes Ekeblad
- 1766–1783 : Gustaf Filip Creutz
- 1783–1792 : Erik Magnus Staël von Holstein
- 1791–1792 : Erik Bergstedt (chargé d'affaires)
Depuis la Seconde Guerre mondiale
Date de nomination |
Date de remise des lettres de créance |
Diplomate | ||
---|---|---|---|---|
? | 1947 | Karl Ivan Westman (sv) | ||
? | [JORF 1] | Ragnar Kumlin (sv) | ||
? | [JORF 2] | Rolf R:son Sohlman (sv) | ||
? | [JORF 3] | Gunnar Hägglöf (sv) | ||
? | [JORF 4] | Ingemar Hägglöf (sv) | ||
? | [JORF 5] | Sverker Åström (sv) | ||
? | [JORF 6] | Carl Lidbom | ||
? | [JORF 7] | Stig Brattström (sv) | ||
? | [JORF 8] | Ă–rjan Berner (sv) | ||
? | [JORF 9] | Frank Belfrage (sv) | ||
? | 2006 | Krister Kumlin (sv), chargé d'affaires a.i. | ||
? | [JORF 10] | Gunnar Lund (sv) | ||
? | [JORF 11] | Veronika Wand-Danielsson | ||
? | HĂĄkan Ă…kesson[5] |
Église suédoise à Paris
L'église suédoise de Paris est un lieu de rencontre important pour la communauté franco-suédoise de la capitale française[6].
Références
Dans le Journal officiel de la République française (JORF), sur Légifrance :
- Remise de lettres de créance, JORF no 103 du 2 mai 1956, p. 4143.
- Remise de lettres de créance, JORF no 260 du 9 novembre 1965, p. 9891.
- Remise de lettres de créance, JORF no 270 du 21 novembre 1967, p. 11299.
- Remise de lettres de créance, JORF no 155 du 6 juillet 1971, p. 6573.
- Remise de lettres de créance, JORF no 112 du 13 mai 1978, p. 2071.
- Remise de lettres de créance, JORF no 113 du 15 mai 1982, p. 1390.
- Remise de lettres de créance, JORF no 176 du 31 juillet 1992, p. 10280, NOR MAEP9250016E.
- Remise de lettres de créance, JORF no 245 du 19 octobre 1996, p. 15344, NOR MAEP9650035G.
- Remise de lettres de créance, JORF no 20 du 24 janvier 2002, p. 1601, texte no 1, NOR MAEP0250001G.
- Remise de lettres de créance, JORF no 271 du 22 novembre 2007, p. 19065, texte no 1, NOR MAEX0711027G.
- Remise de lettres de créance, JORF no 257 du 6 novembre 2014, p. 18706, texte no 1, NOR MAEP1450163G.
- « Les luthériens à Paris », sur Musée protestant (consulté le )
- Jean Baubérot, « 1685 : Édit de Fontainebleau (révocation de l’édit de Nantes) », Histoire du protestantisme parisien et de l'Oratoire,‎ (lire en ligne)
- « Les ambassades scandinaves à Paris », sur Musée protestant (consulté le )
- Annuaire diplomatique et consulaire de la République française, Berger-Levrault, 1907, p. 484.
- Marianne Bliman, « Håkan Âkesson, de retour en France », sur Les Échos, (consulté le ).
- Léna Lutaud, « Menace sur l'Église suédoise de Paris », sur Le Figaro, (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (sv + fr + en) Site officiel
- Ressource relative aux organisations :
- Site de l'ambassade de Suède en France
- Registre des mariages de la Chapelle de la Légation royale de Suède à Paris, (1764 - 1806), (manuscrit conservé aux Archives nationales de Suède).