Algorithme de colonies de fourmis
Les algorithmes de colonies de fourmis (en anglais : ant colony optimization, ou ACO) sont des algorithmes inspirĂ©s du comportement des fourmis, ou d'autres espĂšces formant un superorganisme, et qui constituent une famille de mĂ©taheuristiques dâoptimisation.
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Initialement proposĂ© par Marco Dorigo et al. dans les annĂ©es 1990[1] - [2], pour la recherche de chemins optimaux dans un graphe, le premier algorithme sâinspire du comportement des fourmis recherchant un chemin entre leur colonie et une source de nourriture. LâidĂ©e originale s'est depuis diversifiĂ©e pour rĂ©soudre une classe plus large de problĂšmes et plusieurs algorithmes ont vu le jour, sâinspirant de divers aspects du comportement des fourmis.
En anglais, le terme consacrĂ© Ă la principale classe dâalgorithme est « Ant Colony Optimisation » (ACO). Les spĂ©cialistes rĂ©servent ce terme Ă un type particulier d'algorithme. Il existe cependant plusieurs familles de mĂ©thodes s'inspirant du comportement des fourmis. En français, ces diffĂ©rentes approches sont regroupĂ©es sous les termes : « algorithmes de colonies de fourmis », « optimisation par colonies de fourmis », « fourmis artificielles » ou diverses combinaisons de ces variantes.
Origine
LâidĂ©e originale provient de lâobservation de lâexploitation des ressources alimentaires chez les fourmis. En effet, celles-ci, bien quâayant individuellement des capacitĂ©s cognitives limitĂ©es, sont capables collectivement de trouver le chemin le plus court entre une source de nourriture et leur nid.
Des biologistes ont ainsi observĂ©, dans une sĂ©rie dâexpĂ©riences menĂ©es Ă partir de 1989[3] - [4], quâune colonie de fourmis ayant le choix entre deux chemins dâinĂ©gale longueur menant Ă une source de nourriture avait tendance Ă utiliser le chemin le plus court.
Un modĂšle expliquant ce comportement est le suivant :
- une fourmi (appelĂ©e « Ă©claireuse ») parcourt plus ou moins au hasard lâenvironnement autour de la colonie ;
- si celle-ci découvre une source de nourriture, elle rentre plus ou moins directement au nid, en laissant sur son chemin une piste de phéromones ;
- ces phéromones étant attractives, les fourmis passant à proximité vont avoir tendance à suivre, de façon plus ou moins directe, cette piste ;
- en revenant au nid, ces mĂȘmes fourmis vont renforcer la piste ;
- si deux pistes sont possibles pour atteindre la mĂȘme source de nourriture, celle Ă©tant la plus courte sera, dans le mĂȘme temps, parcourue par plus de fourmis que la longue piste ;
- la piste courte sera donc de plus en plus renforcée, et donc de plus en plus attractive ;
- la longue piste, elle, finira par disparaßtre, les phéromones étant volatiles ;
- Ă terme, lâensemble des fourmis a donc dĂ©terminĂ© et « choisi » la piste la plus courte.
Les fourmis utilisent leur environnement comme support de communication : elles Ă©changent indirectement de lâinformation en dĂ©posant des phĂ©romones, le tout dĂ©crivant lâĂ©tat de leur « travail ». Lâinformation Ă©changĂ©e a une portĂ©e locale, seule une fourmi situĂ©e Ă lâendroit oĂč les phĂ©romones ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es y a accĂšs. Ce systĂšme porte le nom de « stigmergie », et se retrouve chez plusieurs animaux sociaux (il a notamment Ă©tĂ© Ă©tudiĂ© dans le cas de la construction de piliers dans les nids de termites).
Le mĂ©canisme permettant de rĂ©soudre un problĂšme trop complexe pour ĂȘtre abordĂ© par des fourmis seules est un bon exemple de systĂšme auto-organisĂ©. Ce systĂšme repose sur des rĂ©troactions positives (le dĂ©pĂŽt de phĂ©romone attire dâautres fourmis qui vont la renforcer Ă leur tour) et nĂ©gatives (la dissipation de la piste par Ă©vaporation empĂȘche le systĂšme de s'emballer). ThĂ©oriquement, si la quantitĂ© de phĂ©romone restait identique au cours du temps sur toutes les branches, aucune piste ne serait choisie. Or, du fait des rĂ©troactions, une faible variation sur une branche va ĂȘtre amplifiĂ©e et permettre alors le choix dâune branche. L'algorithme va permettre de passer d'un Ă©tat instable oĂč aucune branche n'est plus marquĂ©e qu'une autre, vers un Ă©tat stable oĂč l'itinĂ©raire est formĂ© des « meilleures » branches.
Exemple : le « systÚme fourmi »
Description générale
Le premier algorithme de colonies de fourmis proposĂ© est appelĂ© le Ant system[5] (systĂšme fourmi). Il vise notamment Ă rĂ©soudre le problĂšme du voyageur de commerce, oĂč le but est de trouver le plus court chemin permettant de relier un ensemble de villes.
Lâalgorithme gĂ©nĂ©ral est relativement simple, et repose sur un ensemble de fourmis, chacune parcourant un trajet parmi ceux possibles. Ă chaque Ă©tape, la fourmi choisit de passer dâune ville Ă une autre en fonction de quelques rĂšgles :
- elle ne peut visiter quâune fois chaque ville ;
- plus une ville est loin, moins elle a de chance dâĂȘtre choisie (câest la « visibilitĂ© ») ;
- plus l'intensitĂ© de la piste de phĂ©romone disposĂ©e sur lâarĂȘte entre deux villes est grande, plus le trajet aura de chance dâĂȘtre choisi ;
- une fois son trajet terminĂ©, la fourmi dĂ©pose, sur lâensemble des arĂȘtes parcourues, plus de phĂ©romones si le trajet est court ;
- les pistes de phĂ©romones sâĂ©vaporent Ă chaque itĂ©ration.
Description formelle
La rÚgle de déplacement, appelée « rÚgle aléatoire de transition proportionnelle », est écrite mathématiquement sous la forme suivante :
oĂč Jk
i est la liste des dĂ©placements possibles pour une fourmi k lorsquâelle se trouve sur une ville i, ηij la visibilitĂ©, qui est Ă©gale Ă lâinverse de la distance de deux villes i et j (1/dij) et Ïij(t) lâintensitĂ© de la piste Ă une itĂ©ration donnĂ©e t. Les deux principaux paramĂštres contrĂŽlant lâalgorithme sont α et ÎČ, qui contrĂŽlent lâimportance relative de lâintensitĂ© et de la visibilitĂ© dâune arĂȘte.
En pratique, pour que les fourmis explorent des pistes non découvertes, on attribue une probabilité non nulle d'exploration de ces villes « inconnues », contrÎlée par le paramÚtre γ. De cette façon, la probabilité de déplacement s'écrit:
Une fois la tournĂ©e des villes effectuĂ©e, une fourmi k dĂ©pose une quantitĂ© de phĂ©romone sur chaque arĂȘte de son parcours :
oĂč Tk(t) est la tournĂ©e faite par la fourmi k Ă lâitĂ©ration t, Lk(t) la longueur du trajet et Q un paramĂštre de rĂ©glage.
Ă la fin de chaque itĂ©ration de lâalgorithme, les phĂ©romones dĂ©posĂ©es aux itĂ©rations prĂ©cĂ©dentes par les fourmis sâĂ©vaporent de
Et Ă la fin de l'itĂ©ration, on a la somme des phĂ©romones qui ne se sont pas Ă©vaporĂ©es et de celles qui viennent d'ĂȘtre dĂ©posĂ©es :
oĂč m est le nombre de fourmis utilisĂ©es pour lâitĂ©ration t et Ï un paramĂštre de rĂ©glage.
Principales variantes
Lâalgorithme de colonies de fourmis a Ă©tĂ© Ă lâorigine surtout utilisĂ© pour produire des solutions quasi-optimales au problĂšme du voyageur de commerce, puis, plus gĂ©nĂ©ralement, aux problĂšmes dâoptimisation combinatoire. On observe que depuis ses dĂ©buts son emploi s'est Ă©tendu Ă plusieurs domaines, depuis lâoptimisation continue jusquâĂ la classification ou encore le traitement dâimages.
Le cadre « ACO »
Une partie des algorithmes (notamment ceux conçus par M. Dorigo et ses collÚgues) sont maintenant regroupés sous le terme de « Ant Colony Optimisation » (ACO). Ce cadre se limite cependant aux algorithmes construisant des solutions sous la forme de paramÚtres associés aux composants d'un graphe, à l'aide d'un modÚle statistique biaisé.
Une méthode de type ACO suit le schéma algorithmique suivant, paramétré par :
- un critĂšre d'arrĂȘt de lâalgorithme
- un temps de calcul ou un nombre d'itĂ©rations allouĂ© dĂ©passĂ©, un seuil d'amĂ©lioration des solutions qui nâest plus satisfaisant, ou une combinaison de critĂšres
- des heuristiques
- (Ă©ventuellement) un critĂšre de choix des pistes Ă explorer ou Ă Ă©liminer, ...
- une construction des solutions et des pistes de phéromones
- dépendant du problÚme à résoudre et de sa structure
Initialisation des pistes de phĂ©romone ; Boucler tant que critĂšre d'arrĂȘt non atteint : construire les solutions composant par composant, utilisation (facultative) d'une heuristique, mise Ă jour des pistes de phĂ©romone ; Fin de la boucle.
Une variante efficace du systĂšme formique est le Max-Min Ant System (MMAS)[6], oĂč seules les meilleures fourmis tracent des pistes et oĂč le dĂ©pĂŽt de phĂ©romones est limitĂ© par une borne supĂ©rieure (empĂȘchant une piste dâĂȘtre trop renforcĂ©e) et une borne infĂ©rieure (laissant la possibilitĂ© dâĂȘtre explorĂ©e Ă nâimporte quelle solution). Cet algorithme atteint de meilleurs rĂ©sultats que lâoriginal, et Ă©vite notamment une convergence prĂ©maturĂ©e.
Lâautre variante la plus connue est le Ant Colony System (ACS)[7], oĂč Ă une nouvelle rĂšgle de dĂ©placement (appelĂ©e « rĂšgle pseudo-alĂ©atoire proportionnelle ») sâajoute un processus de mise Ă jour « locale » des Ă©lĂ©ments des pistes de phĂ©romones, lâobjectif de ce mĂ©canisme Ă©tant dâaugmenter la diversification de la recherche.
Il est possible, pour certaines versions, de prouver que lâalgorithme est convergent (câest-Ă -dire quâil est capable de trouver lâoptimum global en un temps fini). La premiĂšre preuve de convergence d'un algorithme de colonies de fourmis fut apportĂ©e en 2000, pour lâalgorithme graph-base ant system, puis pour les algorithmes ACS et MMAS. Comme pour la plupart des mĂ©taheuristiques, il est trĂšs difficile dâestimer thĂ©oriquement la vitesse de convergence.
En 2004, Zlochin et ses collĂšgues ont montrĂ©[8] que les algorithmes de type ACO pouvaient ĂȘtre assimilĂ©s aux mĂ©thodes de descente stochastique de gradient, d'entropie croisĂ©e et des algorithmes Ă estimation de distribution. Ils ont proposĂ© de regrouper ces mĂ©taheuristiques sous le terme de « recherche Ă base de modĂšle ».
Une définition difficile
Il nâest pas facile de donner une dĂ©finition prĂ©cise de ce quâest ou ce que nâest pas un algorithme de colonies de fourmis, car la dĂ©finition peut varier selon les auteurs et les usages.
Dâune façon trĂšs gĂ©nĂ©rale, les algorithmes de colonies de fourmis sont considĂ©rĂ©s comme des mĂ©taheuristiques Ă population, oĂč chaque solution est reprĂ©sentĂ©e par une fourmi se dĂ©plaçant sur lâespace de recherche. Les fourmis marquent les meilleures solutions, et tiennent compte des marquages prĂ©cĂ©dents pour optimiser leur recherche.
On peut les considérer comme des algorithmes multi-agents probabilistes, utilisant une distribution de probabilité implicite pour effectuer la transition entre chaque itération. Dans leurs versions adaptées à des problÚmes combinatoires, ils utilisent une construction itérative des solutions.
DâaprĂšs certains auteurs, ce qui diffĂ©rencierait les algorithmes de colonies de fourmis dâautres mĂ©taheuristiques proches (telles que les algorithmes Ă estimation de distribution ou lâoptimisation par essaim particulaire) serait justement son aspect constructif. En effet, dans les problĂšmes combinatoires, il est possible que la meilleure solution finisse par ĂȘtre trouvĂ©e, alors mĂȘme quâaucune fourmi ne lâaura Ă©prouvĂ©e effectivement. Ainsi, dans lâexemple du problĂšme du voyageur de commerce, il nâest pas nĂ©cessaire quâune fourmi parcoure effectivement le chemin le plus court : celui-ci peut ĂȘtre construit Ă partir des segments les plus renforcĂ©s des meilleures solutions. Cependant, cette dĂ©finition peut poser problĂšme dans le cas des problĂšmes Ă variables rĂ©elles, oĂč aucune structure du voisinage nâexiste.
Le comportement collectif des insectes sociaux reste une source dâinspiration pour les chercheurs. La grande diversitĂ© dâalgorithmes (pour lâoptimisation ou non) se rĂ©clamant de lâauto-organisation dans les systĂšmes biologiques a donnĂ© lieu au concept dâ« intelligence en essaim », qui est un cadre trĂšs gĂ©nĂ©ral, dans lequel sâinscrivent les algorithmes de colonies de fourmis.
Algorithmes stigmergiques
On observe en pratique quâun grand nombre dâalgorithmes se rĂ©clament dâune inspiration « colonies fourmis », sans toujours partager le cadre gĂ©nĂ©ral de lâoptimisation par colonies de fourmis canonique (ACO). En pratique, lâutilisation dâun Ă©change dâinformations entre fourmis via lâenvironnement (principe dĂ©nommĂ© « stigmergie ») suffit Ă rentrer dans la catĂ©gorie des algorithmes de colonies de fourmis. Ce principe a menĂ© certains auteurs Ă crĂ©er le terme dâ« optimisation stigmergique »[9].
On trouve ainsi des mĂ©thodes sâinspirant de comportements de recherche de nourriture, de tri de larves, de division du travail ou de transport coopĂ©ratif.
Applications
Les variantes combinatoires peuvent avoir un avantage, par rapport aux autres mĂ©taheuristiques, dans le cas oĂč le graphe Ă©tudiĂ© peut changer dynamiquement au cours de lâexĂ©cution : la colonie de fourmis sâadaptera de façon relativement flexible aux changements. Ceci semble ĂȘtre intĂ©ressant pour le routage rĂ©seau[10].
Les algorithmes de colonies de fourmis ont Ă©tĂ© appliquĂ©s Ă un grand nombre de problĂšmes dâoptimisation combinatoire, allant de l'affectation quadratique au repli de protĂ©ine ou au routage de vĂ©hicules. Comme beaucoup de mĂ©taheuristiques, lâalgorithme de base a Ă©tĂ© adaptĂ© aux problĂšmes dynamiques, en variables rĂ©elles, aux problĂšmes stochastiques, multi-objectifs ou aux implĂ©mentations parallĂšles, etc.
Historique
Chronologie des algorithmes de colonies de fourmis.
- 1959, Pierre-Paul Grassé invente la théorie de la stigmergie pour expliquer le comportement de construction du nid chez des termites[11] ;
- 1983, Deneubourg et ses collĂšgues Ă©tudient le comportement collectif des fourmis[12] ;
- 1988, Moyson et Manderick prĂ©sentent un article sur lâauto-organisation chez les fourmis[13] ;
- 1989, travaux de Goss, Aron, Deneubourg et Pasteels, sur le comportement collectifs des fourmis Argentines, qui donneront lâidĂ©e des algorithmes de colonies de fourmis[3] ;
- 1989, implĂ©mentation dâun modĂšle de comportement de recherche de nourriture par Ebling et ses collĂšgues[14] ;
- 1991, M. Dorigo propose le Ant System dans sa thĂšse de doctorat (qui ne sera publiĂ©e quâen 1992[2]). Il fait paraĂźtre, avec V. Maniezzo et A. Colorni, un rapport technique[15], qui sera publiĂ© cinq ans plus tard[5] ;
- 1995, Bilchev et Parmee publient la premiĂšre tentative d'adaptation aux problĂšmes continus[16] ;
- 1996, publication de l'article sur le Ant System[5] ;
- 1996, StĂŒtzle et Hoos inventent le MAX-MIN Ant System[6] ;
- 1997, Dorigo et Gambardella publient le Ant Colony System[7] ;
- 1997, Schoonderwoerd et ses collÚgues conçoivent la premiÚre application aux réseaux de télécommunications[17] ;
- 1997, Martinoli et ses collĂšgues sâinspirent des algorithmes de colonies de fourmis pour le contrĂŽle de robots[18] ;
- 1998, Dorigo lance la premiÚre conférence consacrée aux algorithmes de colonies de fourmis[19] ;
- 1998, StĂŒtzle propose les premiĂšres implĂ©mentations parallĂšles[20] ;
- 1999, Bonabeau et ses collĂšgues font paraĂźtre un livre traitant principalement des fourmis artificielles[21] ;
- 1999, premiÚres applications pour le routage de véhicule, le problÚme d'affectation (dans sa variante du problÚme d'affectation quadratique (en)), le sac à dos multi-dimensionnel ;
- 2000, numĂ©ro spĂ©cial dâune revue scientifique sur les algorithmes de colonies de fourmis[22] ;
- 2000, premiĂšres applications Ă lâordonnancement, lâordonnancement sĂ©quentiel, la satisfaction de contraintes ;
- 2000, Gutjahr donne la premiĂšre preuve de convergence pour un algorithme de colonies de fourmis[23] ;
- 2001, premiĂšre utilisation des algorithmes de colonies de fourmis par des entreprises (Eurobios et AntOptima) ;
- 2001, Iredi et ses collĂšgues publient le premier algorithme multi-objectif[24] ;
- 2002, premiĂšres applications Ă la conception dâemploi du temps, les rĂ©seaux bayĂ©siens ;
- 2002, Bianchi et ses collĂšgues proposent le premier algorithme pour problĂšme stochastique (en)[25] ;
- 2004, Zlochin et Dorigo montrent que certains algorithmes sont équivalents à la descente stochastique de gradient, l'entropie croisée et les algorithmes à estimation de distribution[8] ;
- 2005, premiÚres applications au repliement des protéines.
- 2012, Prabhakar et ses collÚgues publient des travaux relatifs à la communication en tandem de fourmis sans phéromones, reflétant les principes d'organisation de réseau informatique. Le modÚle de communication a été comparé au Transmission Control Protocol[26].
Sources
- (en) M. Dorigo, M. Birattari, T. StĂŒtzle, Ant Colony Optimization : Artificial Ants as a Computational Intelligence Technique, IEEE Computational Intelligence Magazine, volume 1, numĂ©ro 4, pages 28â39, 2006.
- (fr) Johann DrĂ©o, Alain Petrowski, Ăric Taillard, Patrick Siarry, MĂ©taheuristiques pour lâoptimisation difficile, 2003 extrait concernant les algorithmes de colonies de fourmis.
- (en) Ăric Bonabeau, Marco Dorigo et Guy Theraulaz, Swarm Intelligence: From Natural to Artificial Systems, Oxford University Press, 1999. (ISBN 0195131592)
- (en) Marco Dorigo et Thomas StĂŒtzle, Ant Colony Optimization, Cambridge, MA, MIT Press/Bradford Books, 2004. (ISBN 0262042193)
- (fr) Nicolas Monmarché, Frédéric Guinand et Patrick Siarry (sous la dir.), Fourmis artificielles, Traité Informatique et SystÚmes d'Information - IC2, Hermes, , Volume 1 (Des bases de l'optimisation aux applications industrielles), 333 p. 16x24 Relié, (ISBN 978-2-7462-2119-2). et Volume 2 (Nouvelles directions pour une intelligence collective), 323 p. 16x24 Relié, (ISBN 978-2-7462-2349-3).
- (fr) Christine Solnon. Optimisation par colonies de fourmis, Hermes-Lavoisier, aout 2008, 192 p. (ISBN 978-2-7462-1863-5).
Notes et références
- A. Colorni, M. Dorigo et V. Maniezzo, Distributed Optimization by Ant Colonies, actes de la premiÚre conférence européenne sur la vie artificielle, Paris, France, Elsevier Publishing, 134-142, 1991.
- M. Dorigo, Optimization, Learning and Natural Algorithms, PhD thesis, Politecnico di Milano, Italie, 1992.
- S. Goss, S. Aron, J.-L. Deneubourg et J.-M. Pasteels, The self-organized exploratory pattern of the Argentine ant, Naturwissenschaften, volume 76, pages 579-581, 1989.
- J.-L. Deneubourg, S. Aron, S. Goss et J.-M. Pasteels, The self-organizing exploratory pattern of the Argentine ant, Journal of Insect Behavior, volume 3, page 159, 1990.
- M. Dorigo, V. Maniezzo, et A. Colorni, Ant system: optimization by a colony of cooperating agents, IEEE Transactions on Systems, Man, and Cybernetics--Part B, volume 26, numéro 1, pages 29-41, 1996.
- T. StĂŒtzle et H.H. Hoos, MAX MIN Ant System, Future Generation Computer Systems, volume 16, pages 889-914, 2000.
- M. Dorigo et L.M. Gambardella, Ant Colony System : A Cooperative Learning Approach to the Traveling Salesman Problem, IEEE Transactions on Evolutionary Computation, volume 1, numéro 1, pages 53-66, 1997.
- M. Zlochin, M. Birattari, N. Meuleau, et M. Dorigo, Model-based search for combinatorial optimization: A critical survey, Annals of Operations Research, vol. 131, p. 373-395, 2004.
- A. Ajith; G. Crina; R. Vitorino (Ă©diteurs), Stigmergic Optimization, Studies in Computational Intelligence, volume 31, 299 pages, 2006. (ISBN 978-3-540-34689-0).
- K. M. Sim, W. H. Sun, Ant colony optimization for routing and load-balancing : survey and new directions, IEEE Transactions on Systems, Man and Cybernetics, Part A, volume 33, numéro 5, pages 560-572, 2003.
- P.-P. GrassĂ©, La reconstruction du nid et les coordinations inter-individuelles chez Belicositermes natalensis et Cubitermes sp. La thĂ©orie de la Stigmergie : Essai dâinterprĂ©tation du comportement des termites constructeurs, Insectes Sociaux, numĂ©ro 6, p. 41-80, 1959.
- J.L. Denebourg, J.M. Pasteels et J.C. Verhaeghe, Probabilistic Behaviour in Ants : a Strategy of Errors?, Journal of Theoretical Biology, numéro 105, 1983.
- F. Moyson, B. Manderick, The collective behaviour of Ants : an Example of Self-Organization in Massive Parallelism, Actes de AAAI Spring Symposium on Parallel Models of Intelligence, Stanford, Californie, 1988.
- M. Ebling, M. Di Loreto, M. Presley, F. Wieland, et D. Jefferson, An Ant Foraging Model Implemented on the Time Warp Operating System, Proceedings of the SCS Multiconference on Distributed Simulation, 1989.
- Dorigo M., V. Maniezzo et A. Colorni, Positive feedback as a search strategy, rapport technique numéro 91-016, Dip. Elettronica, Politecnico di Milano, Italy, 1991.
- G. Bilchev et I. C. Parmee, The Ant Colony Metaphor for Searching Continuous Design Spaces, Proceedings of the AISB Workshop on Evolutionary Computation. Terence C. Fogarty (Ă©diteurs), Evolutionary Computing Springer-Verlag, pages 25-39, avril 1995.
- R. Schoonderwoerd, O. Holland, J. Bruten et L. Rothkrantz, Ant-based load balancing in telecommunication networks, Adaptive Behaviour, volume 5, numéro 2, pages 169-207, 1997.
- A. Martinoli, M. Yamamoto, et F. Mondada, On the modelling of bioinspired collective experiments with real robots, Fourth European Conference on Artificial Life ECAL-97, Brighton, Royaume-Uni, juillet 1997.
- M. Dorigo, ANTSâ 98, From Ant Colonies to Artificial Ants : First International Workshop on Ant Colony Optimization, ANTS 98, Bruxelles, Belgique, octobre 1998.
- T. StĂŒtzle, Parallelization Strategies for Ant Colony Optimization, Proceedings of PPSN-V, Fifth International Conference on Parallel Problem Solving from Nature, Springer-Verlag, volume 1498, pages 722-731, 1998.
- Ă. Bonabeau, M. Dorigo et G. Theraulaz, Swarm intelligence, Oxford University Press, 1999.
- M. Dorigo, G. Di Caro et T. StĂŒtzle, special issue on âAnt Algorithmsâ, Future Generation Computer Systems, volume 16, numĂ©ro 8, 2000.
- W.J. Gutjahr, A graph-based Ant System and its convergence, Future Generation Computer Systems, volume 16, pages 873-888, 2000.
- S. Iredi, D. Merkle et M. Middendorf, Bi-Criterion Optimization with Multi Colony Ant Algorithms, Evolutionary Multi-Criterion Optimization, First International Conference (EMOâ01), Zurich, Springer Verlag, pages 359-372, 2001.
- L. Bianchi, L.M. Gambardella et M.Dorigo, An ant colony optimization approach to the probabilistic traveling salesman problem, PPSN-VII, Seventh International Conference on Parallel Problem Solving from Nature, Lecture Notes in Computer Science, Springer Verlag, Berlin, Allemagne, 2002.
- Balaji Prabhakar, Katherine N. Dektar et Deborah M. Gordon, « The Regulation of Ant Colony Foraging Activity without Spatial Information », PLOS Comput Biol, vol. 8,â , e1002670 (ISSN 1553-7358, PMID 22927811, PMCID 3426560, DOI 10.1371/journal.pcbi.1002670, lire en ligne, consultĂ© le )
Voir aussi
Articles connexes
- Insectes sociaux, Intelligence collective, SystĂšme complexe.
- Algorithmes à estimation de distribution, descente stochastique de gradient, Entropie croisée, algorithmes équivalents au formalisme ACO.
- Optimisation par essaims particulaires, Algorithme évolutionnaire, méthodes similaires.
Liens externes
- (en) Ant Colony Optimization Home Page, site maintenu par Marco Dorigo, bibliographie, codes sources.
- (en)Une introduction aux algorithmes de colonies de fourmis (version archivée par Internet Archive)
- (en)« Une liste de références bibliographiques sur les fourmis artificielles »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?)
- (en) ANT Colony Algorithm Une simulation en Java de l'algorithme de colonies de fourmis avec terrain modifiable. Présentation, dossier et code source téléchargeables.
- (fr) Application d'un algorithme de colonie de fourmis au problĂšme du voyageur de commerce