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Alexandrite

L’alexandrite est une variété de chrysobéryl qui a la particularité de changer de couleur avec l'éclairage. L'alexandrite a pour formule Be(AlO2)2 et peut contenir des traces de chrome et de fer.

Alexandrite
Catégorie IV : oxydes et hydroxydes[1]
Image illustrative de l’article Alexandrite
Général
Numéro CAS 12252-02-7
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique Al2BeO4 [Polymorphes]Be(AlO2)2
Identification
Masse formulaire[2] 126,9729 ± 0,0012 uma
Al 42,5 %, Be 7,1 %, O 50,4 %,
Couleur vert à la lumière du jour et rouge sous une lumière artificielle
Classe cristalline et groupe d'espace Pmnb
Système cristallin orthorhombique
RĂ©seau de Bravais primitif P
Clivage parfait sur {110}, imparfait sur {010}
Échelle de Mohs 8,5
Trait blanc
Éclat vitreux
Propriétés optiques
Indice de réfraction Np 1,739-1,749
Nm 1,748-1,753
Ng 1,749-1,759
Pléochroïsme rouge magenta, jaune foncé-orange, vert à vert foncé, vert-bleu, bleu clair
Biréfringence +/- 0,008 à +/- 0,011 2V=70° ; biaxe positif
Dispersion 2 vz ~ 0,015
Fluorescence ultraviolet luminescence rouge
Propriétés chimiques
Densité 3,5 - 3,84, Moyenne = 3,67

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Historique de la description et appellations

Inventeur et Ă©tymologie

L'alexandrite fut décrite par le minéralogiste finlandais Nils Gustaf Nordenskiöld en 1842[3]. Le nom de l'alexandrite vient de celui du tsar Alexandre II[4], à qui Nordenskiöld l'a dédiée le ; cependant ce n'est qu'en 1842 qu'apparut le nom d'alexandrite[5].

Caractéristiques physico-chimiques

Critères de détermination

L'alexandrite est d'éclat vitreux. Sa couleur change avec l'éclairage : bleu-vert à la lumière du jour, rose-rouge sous une lampe à incandescence ou au feu de bois, gris incolore sous un néon. Elle présente un fort pléochroïsme, qui la fait passer du rouge magenta au vert-bleu clair, en passant par le jaune-orange, en fonction de la direction d'observation. Son trait est blanc[6].

Cristallographie

Structure de l'alexandrite, projetée dans le plan (a, b). Gris : Al, jaune : Be, bleu : O. Le parallélépipède noir représente la maille conventionnelle.

L'alexandrite cristallise dans le système cristallin orthorhombique avec le groupe d'espace Pnma (Z = 4 unitĂ©s formulaires par maille)[7]. Les paramètres de sa maille conventionnelle sont = 9,408 Ă…, = 5,479 Ă… et = 4,429 Ă… (volume de la maille V = 228,29 Ă…3), sa masse volumique calculĂ©e est 3,7 g·cm-3.

L'alexandrite possède, comme le chrysobĂ©ryl, une structure cristalline de type olivine : les cations Be2+ occupent les sites tĂ©traĂ©driques et les cations Al3+ les sites octaĂ©driques. L'oxygène forme un empilement hexagonal compact. Les longueurs de liaison moyennes sont Be-O = 1,638 Ă… et Al-O = 1,914 Ă….

Gisements producteurs de spécimens remarquables

La mine la plus importante se trouvait en Russie[8] (aujourd'hui épuisée) où les plus belles pierres variaient du vert au rouge qui sont les couleurs du tsar. L'alexandrite peut également se trouver au Brésil, mais les cristaux sont de nettement moins bonne qualité que ceux des gisements russes et n'ont pas toujours la particularité de changer de couleur. Le prix de l'alexandrite dépasse souvent celui du diamant pour de beaux spécimens. Ce joyau est issu de la famille des chrysobéryls et possède une dureté de 8,5 sur l'échelle de Mohs, soit juste en dessous du corindon (rubis, saphir).

Notes et références

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. Nordenskiöd, dans Russ. Ges. Min. Schr., 1842
    • Arthur Clive Bishop, Alan Robert Woolley, William Roger Hamilton, Cambridge Guide to Minerals, Rocks and Fossils, Cambridge University Press, (lire en ligne), p. 47 (consultĂ© le 21 mars 2014)
  4. New Acquisitions - Whitney Alexandrite/ Department of Mineral Sciences, 2014 Smithsonian Institution (consulté le 21 mars 2014)
  5. (en) « Chrysoberyl Mineral Data », sur webmineral (consulté le )
  6. ICSD No. 158 391 ; (en) Sven-Ulf Weber, Michael Grodzicki, Werner Lottermoser, GĂĽnther J.Redhammer, Gerold Tippelt, Johann Ponahlo et Georg Amthauer, « 57Fe Mössbauer spectroscopy, X-ray single-crystal diffractometry and electronic structure calculations on natural alexandrite », Physics and Chemistry of Minerals, vol. 34, no 7,‎ , p. 507-515 (DOI 10.1007/s00269-007-0166-6)
  7. Eric Asselborn, Pierre-Jacques Chiappero et Jacques Galvier, Minéraux, Paris, Artémis, coll. « Poche nature », , 359 p. (ISBN 978-2-84416-490-2, BNF 40212995, présentation en ligne), p. 82
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