Alexandre Massol
Marie Alexandre Massol né le à Béziers et mort le à Paris[1] est un saint-simonien et franc-maçon. Il défend l’idée d’une morale totalement indépendante de la religion et fonde dans cet esprit la revue La morale indépendante en 1865[2]. Il est maire adjoint du 9e arrondissement de Paris en 1870.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 70 ans) 10e arrondissement de Paris |
SĂ©pulture | |
Nom de naissance |
Marie-Alexandre Massol |
Nationalité | |
Activités |
Mouvement |
---|
Biographie
Fils d'un ancien oratorien[3], venu à la capitale en 1829 avec sa famille pour faire des études de droit, il abandonne rapidement ce projet pour devenir disciple de Saint-Simon[3]. Il suit Barthélemy Prosper Enfantin dans un tour de France du travail, puis le rejoint en Égypte après une tentative infructueuse d’implanter un groupe saint-simonien en Algérie. Après qu’Enfantin a perdu ses appuis en Égypte, le groupe finit par se disperser. Massol rejoint sans se presser Paris via Constantinople et Vienne, mais en repart rapidement pour Londres où il fonde l'Observateur francais[4] pour faire contrepoids au Courrier d’Europe royaliste. De retour en France au lendemain de la révolution de 1848, il fait la connaissance de Lammenais qui lui demande d’écrire pour La Réforme[2]. Il passe ensuite à La Voix du peuple de Proudhon avec qui il se lie d’amitié, devenant précepteur de ses enfants et plus tard son exécuteur testamentaire[4]. En 1855, il devient l’un des premiers collaborateurs de la Revue philosophique et religieuse fondée par Charles Fauvety. Franc-maçon dès avant 1830, il entre en 1855 dans la loge « Renaissance d’Hiram » du Grand Orient de France. Il déclenche un vif débat dans la franc-maçonnerie en proposant une vision de la morale totalement indépendante de la religion, universelle, basée sur la nature libre et responsable de l’Homme et le respect mutuel de la personne[5]. En 1862, lorsque le Maréchal Magnan se retrouve nommé par Napoléon III à la tête du Grand Orient de France, Massol fait partie de ceux qui résistent à cet mainmise[4].
Déçu du maintien de l’élément religieux dans la nouvelle constitution du Grand Orient de 1865, il fonde cette même année « La morale indépendante » avec Henri Brisson[4] - [2].
En 1874, il est Ă©lu au conseil municipal du 5e arrondissements de Paris[6].
Il meurt le dans le 10e arrondissement de Paris[7] et est enterré au cimetière du Père-Lachaise[8].
Notes et références
- Société de l'histoire de l'art français, Revue de l'art français ancien et moderne, Paris, Jean Schemit, , 432 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 186.
- (en) Joseph Mazzini Wheeler, A Biographical Dictionary of Freethinkers of All Ages and Nations, Londres, Progressive publisher company, , 364 p. (disponible sur Internet Archive), p. 224.
- Polybiblion : revue bibliographique universelle, vol. 1, Paris, E. de Boccard, , 583 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 575.
- Sous la direction de A. Descubes, Nouveau dictionnaire d'histoire, de géographie, de mythologie et de biographie, t. 2, Paris, A. Le Vasseur, , 1590 p., in-4 (lire en ligne sur Gallica), p. 221.
- « Alexandre Massol, le réformateur », sur 357.hautetfort.com, (consulté le ).
- Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle (supp.), vol. 16, Paris, Pierre Larousse, 1866-1877, 1321 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 1086.
- Archives de Paris 10e, acte de décès no 1700, année 1875 (vue 27/31)
- site du Père-Lachaise
Annexes
Article connexe
Bibliographie
- Pierre François, « Autour de La Morale indépendante : Alexandre Massol et son influence dans l’émergence d’une morale laïque », Episteme, vol. 15,‎ , p. 29-31.
- Adrien Desprez, Massol : la franc-maçonnerie contemporaine, (lire en ligne).
- (en) Phyllis Stock-Morton, Moral Education for a Secular Society : The Development of Morale laĂŻque in 19th century France, SUNY Press, , p. 69-70.