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Aimé Octobre

Aimé Octobre né le à Angles-sur-l'Anglin (Vienne) et mort le à Vouvray (Indre-et-Loire) est un sculpteur français.

Aimé Octobre
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  75 ans)
Vouvray
Nom de naissance
Jérémie Aimé Delphin Octobre
Nationalité
Formation
Activité
Enfant
Autres informations
Distinctions

Biographie

GrĂące de l’aide du maire de la commune, Samuel PĂ©rivier[1], JĂ©rĂ©mie AimĂ© Delphin Octobre put poursuivre ses Ă©tudes Ă  l’École des beaux-arts de Paris oĂč il devint Ă©lĂšve de Jules Cavelier puis de Jules Coutan.

En 1893, il obtient le premier grand prix de Rome et il sĂ©journe Ă  la villa MĂ©dicis de 1893 Ă  1897. AprĂšs une mention honorable au Salon des artistes français en 1894, il remporte une mĂ©daille de deuxiĂšme classe en 1897, de premiĂšre classe en 1899, puis d’argent Ă  l’Exposition universelle de 1900. Il devient sociĂ©taire du Salon en 1901 et il reçoit la mĂ©daille d'honneur au Salon des artistes français de 1931 pour son RĂȘve[2].

Aimé Octobre est membre du comité du Salon des artistes français.

Il est nommĂ© chevalier de la LĂ©gion d’honneur en 1906, puis promu officier du mĂȘme ordre en 1925.

Son fils, le peintre Daniel Octobre (1903-1995), a fait don de plusieurs des Ɠuvres de son pĂšre au musĂ©e Sainte-Croix de Poitiers et au musĂ©e de ChĂątellerault.

ƒuvres

Monuments aux morts

Pour le Drapeau, ou Monument aux morts de 1870 (1903), ChĂątellerault.
Monument aux morts de La Couarde-sur-Mer (1922).
  • Angles-sur-l'Anglin : Monument aux morts, inaugurĂ© en . Le monument, situĂ© dans la ville haute sur la place (devenue en 2010 place AimĂ©-Octobre), est composĂ©, de bas en haut, d'un socle, d'une colonne Ă  fĂ»t circulaire, qui porte la liste des victimes de la PremiĂšre Guerre mondiale, du socle de la sculpture et d'une statue en bronze reprĂ©sentant une Victoire ailĂ©e. La Victoire, nu-tĂȘte, coiffĂ©e d'un chignon, est vĂȘtue d'une robe Ă  l'Antique laissant ses bras nus. Sa main droite repose Ă  plat sur le pommeau d'une Ă©pĂ©e dont elle tient le fourreau ornĂ© de la main gauche qui maintient Ă©galement une branche de laurier. Sur le socle du monument est apposĂ©e une palme en bronze entremĂȘlĂ©e avec une branche de roses. La petite Victoire portĂ©e par l'homme du monument de ChĂątellerault semble une rĂ©duction de la Victoire d'Angles-sur-l'Anglin[3].
  • ChĂątellerault :
    • boulevard Blossac : Pour le Drapeau, ou Monument aux morts de 1870, 1903, statue en pierre[4] ;
    • square Gambetta : Monument aux morts de 14-18, 1926, bronze[5]. Le modĂšle en plĂątre du monument a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© au Salon de 1926 et une statue en bronze exposĂ©e au Salon de 1927. Un maquette en plĂątre est conservĂ©e au musĂ©e Sainte-Croix de Poitiers. le monument se compose d'un haut socle Ă  gradins en pierre de taille, au pied du socle repose un casque de poilu en bronze sur des feuilles de chĂȘne et de laurier et une statue masculine en bronze tenant dans la main droite une petite Victoire reposant telle une statuette sur un petit socle. L'homme, debout avec un lĂ©ger dĂ©hanchĂ©, est coiffĂ© Ă  l'antique, vĂȘtu d'une toge et tient une Ă©pĂ©e dans la main gauche serrĂ©e sur le pommeau et des feuilles de chĂȘne. La Victoire prĂ©sentĂ©e dans sa main droite est Ă©galement vĂȘtue d'une robe Ă  l'Antique laissant ses bras nus. Elle est nu-tĂȘte, coiffĂ©e d'un chignon. Sa main droite repose sur le pommeau d'une Ă©pĂ©e dont elle tient le fourreau ornĂ© de la main gauche. La position des Ă©pĂ©es de l'homme et de l'allĂ©gorie diffĂšre. Celle de l'homme est Ă  son cĂŽtĂ© et repose en arriĂšre de sa jambe gauche, prĂȘte au combat, alors que celle de la Victoire est tenue au repos, droite devant elle, en signe de paix. La position de la Victoire et le dĂ©cor du fourreau de l'Ă©pĂ©e sont identiques Ă  la Victoire d'Angles-sur-l'Anglin. Elle en est probablement une rĂ©duction[3].
  • La Couarde-sur-Mer : Monument aux morts, 1922. Le monument a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par l'architecte rochelais J. Godefroy ; la sculpture reprĂ©sente un "aigle (allemand) dĂ©chu". AimĂ© Octobre fit don de son travail Ă  la municipalitĂ© de la Couarde. En 1940, l'aigle, dĂ©montĂ©, fut cachĂ© sous un tas de bois, dans l'ancien marchĂ© contre le mur de l'Ă©glise, pour le sauver de la destruction[6]. Les Allemands, qui possĂ©daient des cartes postales le reprĂ©sentant, le cherchĂšrent en vain. Il fut remis en place en 1945.
  • Lusignan : Monument aux morts, 1922. SituĂ© Ă  proximitĂ© de la Poste, entre la place appelĂ©e d'un cĂŽtĂ© du et de l'autre du , Ă  une cinquantaine de mĂštres de l'hĂŽtel de ville, il a Ă©tĂ© Ă©rigĂ© sous la direction d'architectes poitevins, les frĂšres Ch. et L. Martineau. Il se compose d'une stĂšle portant la liste des victimes de la PremiĂšre Guerre mondiale, complĂ©tĂ©e aprĂšs la Seconde, et d'une allĂ©gorie de la RĂ©publique : une femme dont la tĂȘte est couverte d'un voile de veuve. Pieds nus, elle est assise sur un petit socle, de dos, lĂ©gĂšrement de trois quarts, indiquant de la main gauche la liste des morts glorieux et tenant dans la main droite une palme en bronze. L'Ă©paule droite est dĂ©nudĂ©e, les seins nus. Quelques roses reposent sous son siĂšge. Le monument a Ă©tĂ© inaugurĂ© le [7].
  • Poitiers : Monument aux morts. Il domine la vallĂ©e de la Boivre, en haut des escaliers menant de la gare au centre-ville, sur le boulevard de Verdun. Il se compose d'un groupe sculptĂ© en bronze posĂ© sur un haut piĂ©destal en pierre de taille. Le groupe est dominĂ© par une allĂ©gorie fĂ©minine (Victoire ailĂ©e) qui tient de sa main gauche la main droite d'un poilu casquĂ© et vĂȘtu de sa vareuse. La Victoire, coiffĂ©e d'un chignon et la tĂȘte ceinte d'une couronne vĂ©gĂ©tale, brandit de la main droite des branches de laurier reprĂ©sentĂ©es Ă  la maniĂšre d'un flambeau de la LibertĂ©. Pieds nus, elle porte une longue robe au fin drapĂ©.
  • Montmorillon : Monument aux morts, 1921-1922. Le modĂšle en plĂątre fut prĂ©sentĂ© au Salon des artistes français de 1922. Le monument devait ĂȘtre sculptĂ© en calcaire, mais a finalement Ă©tĂ© fondu en bronze. InaugurĂ© le , il a Ă©tĂ© conçu sur les plans de l'architecte Hilaire Guinet. Il se compose d'une large stĂšle en pierre de taille sur laquelle est apposĂ©e une plaque en bronze portant la liste des victimes de la PremiĂšre Guerre mondiale. En avant sur un socle se dresse une allĂ©gorie fĂ©minine en bronze, fondue par Andro. Il s'agit d'une RĂ©publique victorieuse : debout, chaussĂ©e de sandales, elle lĂšve les bras en signe de victoire et brandit un glaive de la main droite et de l'autre, un bouquet composĂ© de laurier et de chĂȘne. Elle est coiffĂ©e d'un casque de Poilu et porte une longue robe Ă  manches courtes, un pectoral ornĂ© d'une tĂȘte de MĂ©duse, attribut frĂ©quemment reprĂ©sentĂ© sur les bustes de Marianne, et une cape trĂšs ample dans le dos.

Bustes

Monuments, statues et Ɠuvres dĂ©coratives

Monument au général de Ladmirault (1901), Montmorillon, place Saint-Martial.
Console de balcon (1913), au no 14 boulevard de Courcelles Ă  Paris.
  • Barbezieux-Saint-Hilaire, hĂŽtel de ville : Femme, 1906, statue en marbre blanc.
  • Chatelguyon, thermes : chapiteaux et ornements en stuc, 1906 (B. Chaussemiche, architecte).
  • Étampes : La Fontaine Veret, 1903. Ce monument, situĂ© au centre de la place Saint-Gilles, est dĂ» Ă  l’initiative d’un gĂ©nĂ©reux donateur, François VĂ©ret, et elle fut conçue par l'architecte Louis CĂ©rĂ©e. PrĂ©sentĂ©e en au conseil municipal, elle fut inaugurĂ©e le . Elle est surmontĂ©e d'une statue de CĂ©rĂšs, allĂ©gorie des moissons de la Beauce, rappelant que le marchĂ© Saint-Gilles fut, du XIIe au XIXe siĂšcle, une plaque tournante du commerce des grains et un centre de redistribution des cĂ©rĂ©ales vers Paris.
  • Le Mans, musĂ©e de TessĂ© : AllĂ©gorie de la peinture, Salon de 1909, marbre. ÉrigĂ© dans le square du Louvre de 1909 Ă  1933. Le modĂšle en plĂątre commandĂ© en 1906, achevĂ© en 1908, est conservĂ© au musĂ©e des Beaux-Arts de Valenciennes.
  • Montmorillon, place Saint-Martial : Monument au gĂ©nĂ©ral de Ladmirault, Ă©rigĂ©e Ă  le , pierre et bronze. ÉlevĂ© en l'honneur du gĂ©nĂ©ral de Ladmirault, nĂ© Ă  Montmorillon en 1800 et mort en 1890[10] - [11].
  • Paris :
  • Poitiers :
    • musĂ©e Sainte-Croix :
      • La RĂ©surrection du Christ, 1929, haut-relief en plĂątre (Ɠuvre dĂ©truite) ;
      • Suzanne au bain, vers 1893, plĂątre (Ɠuvre dĂ©truite) ;
      • VĂ©nus devant Paris, pierre, commandĂ© par l'État en 1937. Le modĂšle en plĂątre est exposĂ© au Salon de 1938.
    • Poste centrale : sculptures de la façade, 1919 (Hilaire Guinet architecte).
  • Saint-Maur-des-FossĂ©s, square Saint-Hilaire : Le Remords, 1899, groupe en marbre. Le modĂšle en plĂątre, conçu en 1898 Ă  la villa MĂ©dicis, est mĂ©daillĂ© au Salon de 1899. Le marbre, acquis la mĂȘme annĂ©e par la ville de Paris, est installĂ© square Saint-Hilaire Ă  Saint-Maur-des-FossĂ©s en 1936.
  • Localisation inconnue :
    • Nymphe, Salon 1906, marbre, anciennement Ă  Paris au musĂ©e du Luxembourg.
    • La Danse profane, Salon des artistes français de 1911.
    • La Danse sacrĂ©e, Ɠuvre dĂ©truite.

Édition en bronze

  • Nu, bronze, 60 cm.
  • Ève, 1937.
  • Pierre Wibaux, 1904, statuette.
  • Bacchante.

Notes et références

  1. Ancien avocat au Barreau de Poitiers, né à Angles en 1828, Samuel Périvier fut premier président de la Cour d'appel de Paris en 1883. Il a donné son nom au quai qui borde l'Anglin aprÚs le pont. Il est mort à Angles en 1902.
  2. « Informations », Le Bulletin de l'Art ancien et moderne, no 781, septembre-.
  3. [PDF] Nicolas Courteix, « Zoom sur
 AimĂ© Octobre et le monument aux morts d'Angles-sur-l'Anglin », L'Ă©cho des riviĂšres, N°76,‎ , p. 10 (lire en ligne).
  4. Notice sur monumentsmorts.univ-lille.fr.
  5. Notice sur e-monumen.net.
  6. L'aigle était en bronze, mais, en 1940, la mobilisation des métaux non ferreux n'avait pas commencé.
  7. [PDF] Monument aux morts de Lusignan.
  8. « Samuel Périvier - 2021.3.1 - Alienor.org », sur www.alienor.org (consulté le )
  9. Charles Vavasseur est nĂ© le Ă  Saint-PĂ©tersbourg (Russie) oĂč son pĂšre s'Ă©tait Ă©tabli restaurateur. AprĂšs son retour en France et des Ă©tudes secondaires au lycĂ©e de Tours, il exerça la profession de viticulteur et de nĂ©gociant en vin. Élu conseiller municipal en 1908, il devint maire de Vouvray en 1912 puis dĂ©putĂ© d'Indre-et-Loire entre 1919 et 1924.
  10. « Monument au gĂ©nĂ©ral de Ladmirault – Montmorillon » sur e-monumen.net.
  11. « Monument aux morts de Montmorillon » sur inventaire.poitou-charentes.fr.

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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