Samuel Périvier

Fils de Jean Périvier et de Catherine Lavergne, Samuel Périvier a passé son enfance à Angles-sur-l'Anglin. Pensionnaire au petit séminaire de Montmorillon, il poursuit ses études à la faculté de droit. En 1853, il se marie avec Marie Léa Béra à Châtellerault. Cette même année, il est inscrit au barreau de Poitiers en tant qu'avocat. En 1870, il est nommé premier avocat général de la cour d'appel de Poitiers. En 1877, il quitte Poitiers pour Besançon où il est désigné procureur général. Très actif au sein du camp républicain, il s'oppose ouvertement à la dérive monarchiste du président de la République, le maréchal Patrice de Mac Mahon. Ainsi, il adresse sa démission au président du conseil et ministre de la Justice, Albert de Broglie, refusant d'être rétrogradé au poste de conseiller à la cour de Caen.

La chute du gouvernement Broglie en novembre 1877 lui permet de revenir sur le devant de la scène. En 1879, il est nommé procureur général à Lyon puis, six mois plus tard, il retrouve son ancien poste à Besançon. Les relations politiques qu'il entretient avec le camp républicain et plus particulièrement avec les présidents Jules Grévy et ses successeurs Sadi Carnot et Félix Faure lui permettent de finir sa carrière en tant que premier président de la cour d'appel de Paris en 1883. En tant que haut magistrat, il sera notamment en charge des audiences liées au scandale de Panama en 1893 et du second procès de Zola devant la cour d'assises de Versailles.

Samuel Périvier part en retraite 1898 et se consacre pleinement à son rôle de maire d'Angles-sur-l'Anglin jusqu'à sa mort en 1902. Sa tombe située en ville basse de son village natal est décorée d'un médaillon, réalisé en 1892 par un général-sculpteur, devenu député, Eugène Riu[5].