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Adolf von Hildebrand

Adolf von Hildebrand (né Adolf Hildebrand le à Marbourg et mort le à Munich) est un sculpteur allemand parmi les plus brillants de sa génération. Il est le père du théologien Dietrich von Hildebrand.

Adolf von Hildebrand
Hildebrand peint par Hans von Marées en 1870 (détail)
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Munich, St. Lorenz, Oberföhring (d)
Période d'activité
Nom de naissance
Adolf Hildebrand
Nationalité
Activité
Formation
Lieu de travail
Père
Enfant
Distinction
Pour le MĂ©rite
Anobli en 1904
Archives conservées par
Archives de l'École polytechnique fédérale de Zurich (en) (CH-001807-7:Hs 228)[1]
Vue de la sépulture.
Vue de la sépulture

Biographie

Portrait du sculpteur Adolf von Hildebrand par Hans von Marées, à l'âge de vingt-et-un ans.

Hildebrand est le fils de Bruno Hildebrand, professeur d'économie à l'université de Marbourg. Il grandit à Berne, puis étudie à l'académie des beaux-arts de Nuremberg. En 1866-1867, il est élève à l'atelier munichois du sculpteur Caspar Zumbusch. Toute suite après, il part pour Rome, où il fait la connaissance du peintre Hans von Marées avec lequel il se lie d'une amitié étroite, jusqu'à son mariage. Il fait la connaissance également de Konrad Fiedler, jeune théoricien de l'art et mécène de Marées. Leurs discussions philosophiques sur l'art stimulent irrémédiablement le jeune Hildebrand. Fiedler est le premier à lui commander une œuvre, vers 1871, intitulée Jeune garçon buvant qui se trouve aujourd'hui à la Nationalgalerie de Berlin. Il le charge ensuite de la décoration intérieure (avec Marées qui réalise les fresques) de la station zoologique de Naples. En 1873, Hildebrand s'installe à Florence où il achète l'ancien couvent des minimes, construit au XVIe siècle. Il y reçoit Albert Lang ou Peter Bruckmann (de) qui vivent aussi à Florence et poursuit sa relation avec Marées. En 1877, il se marie avec Irene Schäuffelen. Ils vivent pendant vingt ans environ à Florence. L'ordre prussien Pour le Mérite pour les sciences et les arts lui est décerné en 1891. Hildebrand s'installe à Munich en 1899, car il a gagné le concours pour l'érection d'une fontaine monumentale, la Fontaine Wittelsbach dans le centre historique de la ville. Il conserve toutefois sa villa de Florence. À Munich, il demeure dans son opulente maison Hildebrandhaus (aujourd'hui bibliothèque Monacensia (de)) dans le quartier de Bogenhausen, où il reçoit la bonne société qui appartient en majorité à sa clientèle.

Il est l'auteur également de cinq autres fontaines monumentales. Il enseigne la sculpture à l'académie de Munich de 1906 à 1910, jusqu'à ce qu'il soit frappé d'une légère attaque apoplectique[2]. Il se consacre à Munich essentiellement à la statuaire sur commande[3].

Il est anobli par le roi de Bavière en 1904, ajoutant la particule « von » à son nom. En 1914, il compte parmi les signataires du Manifeste des 93.

Il est l'auteur en 1893 d'un ouvrage théorique intitulé Das Problem der Form in der Bildenden Kunst (« Le problème de la forme dans les arts figuratifs »[4]) qui est inspiré de l'œuvre de Fiedler. Hildebrand est un grand admirateur de Rodin qui est de sept ans son aîné.

Parmi ses élèves, l'on peut distinguer Theodor Georgii (de), son gendre Hermann Hahn (de), Hubert Netzer, Ludwig Eberle et Georg Kemper (de).

Quelques Ĺ“uvres

Une des statues de la Fontaine Wittelsbach (Munich)
Homme debout (1881-1884), marbre, Alte Nationalgalerie (Berlin).

Hildebrand fut l'un des meilleurs portraitistes de son temps. Il laisse 250 portraits de personnalités marquantes d'alors, dont 85 en bas-relief. Il crée d'innombrables statues pendant sa période florentine qui sont proportionnées en général aux trois quarts de la grandeur naturelle. Il est l'auteur de cinq projets de fontaines et bassins. Sa période munichoise est féconde en statues (moins en bas-reliefs).

Famille

De son mariage avec Irene Schäuffelen, Hildebrand est le père de:

  • Eva, qui deviendra peintre
  • Irene, connue plus tard comme sculptrice sous le nom d'Irene Georgii-Hildebrand (de)
  • Sylvie
  • Bertele
  • Dietrich, futur thĂ©ologien catholique.

Notes et références

  1. « http://archivdatenbank-online.ethz.ch/hsa/#/content/e1d5d2c7e4a44132bb52b180e98006a6 » (consulté le )
  2. Nom donné à l'époque pour l'accident vasculaire cérébral
  3. Dont un grand nombre de statues funéraires
  4. Adolf von Hildebrand et Georges M. Baltus, Le problème de la forme dans les arts figuratifs;, Paris, Vve. E. Bouillon; Strasbourg, Heitz & Mündel, (lire en ligne)

Bibliographie

Villa Hildebrand à Munich (aujourd'hui bibliothèque Monacensia)
  • (de) Elisabeth Decker, Zur kĂĽnstlerischen Beziehung zwischen Hans von MarĂ©es, Konrad Fiedler und Adolf Hildebrand, Bâle, 1967
  • (de) Sigrid Esche-Braunfels, Adolf von Hildebrand, Deutscher Verlag fĂĽr Kunstwissenschaften, Berlin, 1993
  • (en) Alice von Hildebrand, Dietrich von Hildebrand: the Soul of a Lion, Ignatius, 2000
  • (en) Encyclopædia Britannica, 1971 (ISBN 978-0-85229-151-1), vol. 11, p. 491-492
  • Lorenz Maier (de): Hildebrand, Adolf von. In: Karl Bosl (Hrsg.): Bosls bayerische Biographie. Pustet, Regensburg 1983, (ISBN 3-7917-0792-2), S. 347 f.
  • Heinrich Wölfflin: Zur Erinnerung an Adolf von Hildebrand. In: Kleine Schriften. 1886–1933, Basel 1946.

Voir aussi

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