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Administration des chemins de fer de l'État

L'Administration des chemins de fer de l’État, ou RĂ©seau de l’État (et non « Compagnie Â» comme parfois appelĂ©e Ă  tort ; ce terme dĂ©signant alors une sociĂ©tĂ© commerciale) a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e par le gouvernement français Ă  la fin du XIXe siècle et complĂ©tĂ©e au dĂ©but du XXe siècle. Son rĂ©seau rĂ©sulte de l'incorporation des concessions successives de petites compagnies tombĂ©es en dĂ©shĂ©rence et de la faillite de la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest. Après l'absorption de cette Compagnie, le rĂ©seau Ă©tait Ă©galement dĂ©nommĂ© Ouest-État.

Administration des chemins de fer de l'État
Logo de Administration des chemins de fer de l'État
Logo de l'État dans les années 1930.

Création
Disparition
Prédécesseur Compagnie des chemins de fer des Charentes ()
Compagnie du chemin de fer de Bressuire Ă  Poitiers (d) ()
Compagnie du chemin de fer d’Orléans à Châlons ()
Compagnie du chemin de fer de Saint-Nazaire au Croisic (d) ()
Compagnie du chemin de fer de Clermont Ă  Tulle (d) ()
Compagnie des chemins de fer nantais ()
Compagnie des chemins de fer d'intérêt local de Maine-et-Loire et Nantes (d) ()
Compagnie du chemin de fer de Poitiers Ă  Saumur ()
Compagnie du chemin de fer d'Orléans à Rouen ()
Compagnie des chemins de fer de la Vendée ()
Compagnie des chemins de fer de l'Ouest ()
Compagnie de chemin de fer de Caen Ă  la mer (d) ()
Successeur Société nationale des chemins de fer français

Historique

Les débuts

Locomotive L. Corpet 0208 État, ex 501 CF des Charentes.
Ancienne gare de St-Romain-de-Benet Ă  l'enseigne des chemins de fer de l'Ă©tat

L’Administration des chemins de fer de l’État est crĂ©Ă©e par dĂ©cret le [1] ; son premier directeur d’exploitation est Adolphe Matrot. Elle reprend l’exploitation de 2 600 km de lignes concĂ©dĂ©es Ă  dix compagnies concessionnaires dĂ©faillantes[2] situĂ©es entre la Loire et la Garonne :

Dans les années 1880, des échanges de lignes sont effectués avec la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans pour donner une cohérence au réseau de l’État : la ligne de Saint-Nazaire au Croisic lui est cédée, en échange de la ligne de Nantes aux Sables-d'Olonne.

À ses débuts, ce réseau est réputé lourdement déficitaire. En effet, toutes ces lignes se sont confirmées peu rentables : profil mal tracé en plan et en profil, desserte de régions agricoles peu denses et peu riches, faible trafic marchandises, trafic voyageurs faible en général, mais nécessitant d’importants moyens matériels pour faire face à de rares pointes…

Automotrice État de 1912.

Le , l'État rachète la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest. Le bilan est toujours déficitaire. Les deux tiers du trafic voyageurs du réseau sont réalisés en banlieue parisienne ; le réseau représente la moitié du trafic banlieue toutes compagnies confondues.

Même après l’électrification des lignes de banlieue de St-Lazare vers 1925 par troisième rail latéral électrique, la situation du réseau de l’État ne s’améliore pas notablement.

L'ère Dautry

En , Raoul Dautry est nommé à la tête du réseau de l'État. Il s'attache à reconquérir les clients, notamment face à la concurrence de la route.

Il entreprend de grands travaux de modernisation des infrastructures, la reconstruction de gares, l'ouverture de nouvelles lignes. L'Ă©lectrification de la ligne Paris-Le Mans en reprĂ©sente le couronnement de ces efforts ; la ligne est un fleuron de la modernitĂ©. Cependant Raoul Dautry et Adrien Marquet voulaient Ă©lectrifier cette portion de ligne, en 3 000 volts continu pour limiter l'investissement. Cependant, les autoritĂ©s militaires françaises imposent la tension de 1500 V continu qui nĂ©cessite des Ă©quipements de ligne plus lourds (catĂ©naires et sous-stations). Des matĂ©riels modernes sont mis en service : automotrice Budd, en acier inoxydable.

Sous son impulsion, plus de 600 nouvelles voitures à voyageurs très confortables sont commandées. Cinquante d'entre elles reçoivent même un aménagement luxueux, ce qui contribue au prestige de la ligne.

Dès , le Réseau de l'État se lance dans l'aventure de l'autorail, avec une première commande de modèles Renault (dont l'usine de Billancourt, d'où sortira toute la production ferroviaire de Renault, était embranché à la ligne des Moulineaux). En , elle prête des sections de la ligne Paris-Chartres par Gallardon à la société Michelin pour les essais de la Micheline. En , un prototype de l'autorail Bugatti assure des liaisons commerciales sur la ligne Paris-Deauville.

En , la compagnie du Paris-Orléans qui fusionne avec la compagnie du Midi, cède en échange de la fusion, au réseau de l'État les lignes du sud de la Bretagne, c'est-à-dire la ligne de Savenay à Landerneau et lignes afférentes[1].

Lors de l'été , le gouvernement décide de nationaliser les chemins de fer. Le réseau est incorporé en à la SNCF. Raoul Dautry est alors élu au conseil d'administration de la SNCF (pressenti pour en devenir le président, il décline l'offre).

Sections de chemins de fer de campagne

Pour organiser ses transports et les constructions et exploitations de lignes militaires, le ministère de la Guerre avait une direction dénommée : Direction des Chemins de fer de Campagne (D.C.F.C.). Le personnel des sections techniques d'ouvriers de Chemins de fer de Campagne était recruté dans le personnel des réseaux, parmi les ingénieurs, employés et ouvriers au service des grandes compagnies et du réseau de l'État, soit volontaires, soit assujettis au service militaire par la loi de recrutement et était réparti en dix sections, trois concernaient le réseau de l'État :

  • 4e : État.
  • 8e : Est, État et Nord.
  • 9e : État

Étendue du réseau

Lignes État
Principales lignes provenant de la compagnie de l'Ouest

En banlieue parisienne

Carte d'abonnement de Cormeilles-en-Parisis à Paris-Saint-Lazare, des Chemins de Fer de l'État.

La compagnie possède dans Paris (anciennes gares de la compagnie de l'Ouest)

deux gares principales
Saint-Lazare, Montparnasse,
deux gares secondaires
Champ de Mars, Invalides.

De plus, l'exploitation du réseau Saint-Lazare qui dessert la banlieue Ouest depuis la gare Saint-Lazare lui est confiée :

ainsi que le réseau de banlieue au départ de Montparnasse :

Notes et références

  1. Nennig 2008, p. 21.
  2. « N° 7065 - Loi qui, 1° incorpore divers chemins de fer d'intérêt local dans le réseau d'intérêt général ; 2° approuve des conventions passées entre le ministre des Travaux publics et diverses Compagnies de Chemin de fer : 18 mai 1878 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 16, no 395,‎ , p. 801 - 823 (lire en ligne).
  3. Picard, tome 3, p. 462

Voir aussi

Bibliographie

  • François Get et Dominique Lajeunesse, EncyclopĂ©die des chemins de fer, la Courtille, 1980 (ISBN 978-2-7207-0066-8),
  • Yves Broncard, Les plus belles annĂ©es des Trains français, sĂ©lection du Reader's Digest, 1997 (ISBN 978-2-7098-0889-7),
  • Le patrimoine de la SNCF et des chemins de fer français, Flohic, 1999 (ISBN 978-2-84234-069-8).
  • Jean-Pierre Nennig, Le chemin de fer de Bretagne sud : De Savenay et de Rennes Ă  Landerneau par Redon, Vannes, Auray, Lorient, Quimper et Châteaulin et ses embranchements vers PloĂ«rmel, Quiberon, Pontivy, Concarneau, Pont-L'AbbĂ© et Douarnenez-TrĂ©boul, Pornichet, JPN Éditions, coll. « ArchĂ©ologie ferroviaire », , 224 p. (ISBN 978-2-9519898-5-6, BNF 41302229).

Articles connexes

Liens externes

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