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Absence de malice

Absence de malice (Absence of Malice) est un film américain réalisé par Sydney Pollack, sorti en 1981.

Absence de malice

Titre original Absence of Malice
RĂ©alisation Sydney Pollack
Scénario Kurt Luedtke
Musique Dave Grusin
Acteurs principaux
Sociétés de production Columbia Pictures
Mirage Enterprises
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre drame
Durée 116 minutes
Sortie 1981

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le film est présenté dans divers festivals, dont la Berlinale 1982. Le film est globalement bien accueilli par la presse et connait un succÚs au box-office.

Synopsis

Grossiste en spiritueux, Michael Gallagher est le fils d'un trafiquant d'alcool et usurier, aujourd'hui dĂ©cĂ©dĂ©. Connu de la police pour voies de fait sur un agent fĂ©dĂ©ral, Michael dĂ©couvre avec stupĂ©faction sa photographie dans le journal local, le Miami Standard. Il est Ă©crit qu'il est soupçonnĂ© d'ĂȘtre le meurtrier du reprĂ©sentant du syndicat local des dockers Joey Diaz, enlevĂ©  le 25 mai 1980, et dont le cadavre a Ă©tĂ© retrouvĂ© ensuite. L'article a Ă©tĂ© Ă©crit par Megan Carter. Cette derniĂšre a trouvĂ© l'information dans un dossier que le procureur fĂ©dĂ©ral Elliott Rosen a laissĂ© Ă  dessein en Ă©vidence sur son bureau dans le but de pousser Michael Ă  tĂ©moigner devant la justice. Celui-ci, qui a un alibi irrĂ©futable pour le 25 mai 1980, rend visite Ă  la journaliste pour tenter de comprendre les fondements de son article, mais elle refuse de rĂ©vĂ©ler ses sources. Il doit par ailleurs faire face aux menaces du syndicat des dockers, dont les membres sont persuadĂ©s qu'il est bien le meurtrier de Joey Diaz. Il va tout faire pour prouver son innocence et la diffamation, mais son alibi, Teresa Perrone, se suicidera aprĂšs que la presse aura rĂ©vĂ©lĂ© qu'elle s'Ă©tait fait avorter en mai 1980


Fiche technique

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Distribution

Production

GenÚse et développement

Le scénario est écrit par Kurt Luedtke, ancien journaliste notamment au Detroit Free Press, et s'inspire de faits réels notamment d'une journaliste du Washington Post récipiendaire du Prix Pulitzer. Janet Cooke (en) avait ainsi monté de toutes piÚces l'histoire de Jimmy, un toxicomane ùgé de huit ans à Washington, publiée en septembre 1980. Démasquée, elle a dû rendre son prix et démissionner[2] - [3].

Le scĂ©nariste explique dans le documentaire The Story Behind Absence of Malice[4] que le film est Ă©galement en partie basĂ© sur le procĂšs ayant opposĂ© The New York Times Ă  M. Sullivan en 1964. Le journal ne sera pas condamnĂ© Ă  verser des dommages-intĂ©rĂȘts Ă  M. Sullivan malgrĂ© un article erronĂ©, ce qui crĂ©era un prĂ©cĂ©dent[3]. Par ailleurs, le film peut ĂȘtre vu comme une attaque personnelle contre le New York Post. Il est avĂ©rĂ© que l'acteur Paul Newman avait un contentieux avec le journal en raison de la publication d'une photographie inexacte selon l'acteur, en 1980. Le Post rĂ©pondra en « bannissant Â» le nom de l'acteur dans toutes ses publications pendant quelques annĂ©es[5] - [3].

George Roy Hill doit initialement réaliser le film[3]. Il quitte cependant le projet, remplacé par Sydney Pollack. Ce dernier déclare avoir voulu avec ce film « mettre en garde une génération de journalistes plus préoccupés de dénoncer que de démontrer, de devenir des stars que de faire du bon boulot »[6].

Attribution des rĂŽles

Le réalisateur Sydney Pollack voulait initialement Al Pacino pour le rÎle principal, le personnage étant initialement Italo-Américain et avait un pÚre mafieux. Diane Keaton a quant à elle été envisagée pour le rÎle féminin principal[3].

Il s'agit du dernier film de l'acteur Luther Adler, décédé en 1984.

Tournage

Le tournage a lieu du à . Il se déroule en Floride (Coral Gables, baie de Biscayne) en particulier à Miami (siÚge du The Miami Herald, Flagship National Bank, Dade County Courthouse, Coconut Grove, Villa Vizcaya, port de Brickell, ...) et Miami Beach (MacArthur Causeway)[7].

Accueil

Le film reçoit des critiques globalement positives, principalement pour les prestations de Paul Newman et Melinda Dillon et la performance de Wilford Brimley. Plusieurs critiques comparent le film au multi-oscarisé Les Hommes du président (1976) d'Alan J. Pakula[8] - [9] - [10].

Sur l'agrĂ©gateur amĂ©ricain Rotten Tomatoes, il rĂ©colte 81% d'opinions favorables pour 26 critiques et une note moyenne de 6,79⁄10[11]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 64⁄100 pour 12 critiques[12].

Le film est un Ă©galement un succĂšs au box-office. Il rĂ©colte ainsi 40 716 963 $ rien qu'aux États-Unis[13]. En France, il attire 524 860 spectateurs en salles[14].

Distinctions

Source : Internet Movie Database[15]

RĂ©compenses

Nominations

Commentaire

Le titre original Absence of Malice renvoie à une clause aux Etats-Unis créée en 1965 et visant à protéger les journalistes et de ne pas dévoiler une source anonyme. De plus, le mot anglais malice associé à aforethought est traduit par préméditation. Le titre (en Anglais comme en Français) joue sur la pluralité de signification du mot malice : la malice au sens premier (l'astuce, la tromperie) et, pour les Etatsuniens, la protection des sources voire la préméditation[16].

Notes et références

  1. (en) Release info sur l’Internet Movie Database
  2. « L'article à sensation était un "faux" - le Washington Post doit refuser le prix Pulitzer », sur Le Monde, (consulté le )
  3. (en) Trivia sur l’Internet Movie Database
  4. The Story Behind Absence of Malice est disponible en bonus sur le DVD du film sorti en 2004.
  5. (en) Frank DiGiaomo, « The Gossip Behind the Gossip », Vanity Fair,‎ (lire en ligne [archive du ], consultĂ© le )
  6. Secrets de tournage - Allociné.
  7. (en) Locations sur l’Internet Movie Database
  8. Schickel, Richard. "Cinema: Lethal Leaks", Time magazine (November 23, 1981).
  9. Variety Staff. "Absence of Malice-", Variety (December 31, 1980).
  10. Pauline Kael, 5001 Nights at the Movies, Henry Holt and Company, (1re Ă©d. =1991) (ISBN 978-1-250-03357-4, lire en ligne)
  11. (en) « Absence of Malice (1981) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
  12. (en) « Absence of Malice Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
  13. (en) « Absence of Malice », sur Box Office Mojo (consulté le )
  14. « Absence de malice », sur JP's Box-office (consulté le )
  15. (en) Awards sur l’Internet Movie Database
  16. « Traduction with malice of forethought en Français | Dictionnaire Anglais-Français | Reverso », sur mobile-dictionary.reverso.net (consulté le )

Liens externes

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