Accueil🇫🇷Chercher

Abraham Genoels

Abraham Genoels, ou Abraham Genouil en France[1], est un dessinateur, graveur et peintre paysagiste baroque flamand né à Anvers le et mort dans la même ville le . Il se faisait appeler Archimède à la fin de sa vie.

Abraham Genoels
Portrait d'Abraham Genoels dans : Jean-Baptiste Descamps (1706-1791) , La Vie des Peintres Flamands, Allemands et Hollandois, tome 3
Naissance
Décès
(Ă  82 ans)
Anvers
Activités
Maître
Lieux de travail
Mouvement

Il a mené une carrière internationale qui l'a conduit à travailler à Paris, Rome et Anvers.

Biographie

Il est le neveu du peintre et graveur flamand Laureys Franck.

Il a appris le dessin avec Jacob Backereel, Ă  Anvers, et la perspective avec Nicolaas Marten Fierlants, Ă  Bois-le-Duc.

En 1659, souhaitant se rendre à Paris, les routes étant barrées vers le sud, il doit voyager avec Georg Remees jusqu'à Amsterdam puis prendre un bateau lui permettant d'atteindre Dieppe avant de rejoindre la capitale française. Il a d'abord logé avec son parent, Laureys Franck, et y a rencontré Francisque Millet, alors âgé de 17 ans, qui était son élève. Ils étaient venus tous les deux d'Anvers pour s'installer à Paris. Abraham Genoels lui a enseigné la perspective.

Abraham Genoels va travailler à la Manufacture des Gobelins pour Adam François van der Meulen ainsi que pour Charles Le Brun qui lui a fait faire les fonds de plusieurs de ses Batailles d'Alexandre. Il a été admis à l'Académie royale de peinture et de sculpture le grâce à l'appui de Le Brun[2]. D'après l'Almanach royal, il y a été huissier et concierge de l'Académie de peinture.

Le graveur Gérard Audran l'a aidé à apprendre la gravure alors qu'ils travaillaient tous les deux pour Charles Le Brun.

Il a aussi travaillé pour divers personnages, y compris François Michel Le Tellier et Louis II de Bourbon-Condé (pour son Château de Chantilly).

Il revient en Flandre en 1669. Il était accompagné dans ce voyage jusqu'à Amiens par les peintres flamands Jan van Huchtenburg et Adriaen Frans Boudewyns. Il souhaitait continuer son voyage en allant rejoindre à Liège un groupe partant pour l'Italie, mais il l'a manqué car il a dû venir auparavant à Bruxelles pour faire des croquis du château de Miramont pour une tapisserie commandée par Louis XIV. Il est revenu à Paris pour peindre trois vues du château. Il a quitté le service du roi peu de temps après pour revenir à Anvers. Il y a fait des tableaux pour servir à la réalisation d'une tapisserie commandée par le comte de Monterey, gouverneur des Pays-Bas espagnols.

Il a pu faire son voyage en Italie et visiter Rome en 1674. Il y était parti avec un groupe dirigé par Marselis Liberechts, et comprenant Pieter Verbrugghen II (sculpteur), Frans Moens de Middelburg, et Canon de Liège, Albert Clouwet (graveur d'Anvers), Abraham van den Heuvel (commerçant de Naples), et Soldanio (marchand de Venise). Ils ont quitté Anvers le , et sont arrivés à Rome en passant par Mayence, Francfort, Augsbourg, Innsbruck, le col du Brenner, Trévise, Venise, Ferrare et Bologne. À Rome, il est devenu membre de la confrérie des Bentvueghels sous le surnom d'Archimède, à cause de ses connaissances en mathématiques.

Il a gravé plusieurs estampes à Rome qu'il a signées « A. Genoels alias Archimedes f. Romæ ».

Pendant son séjour à Rome, il a visité les villas autour de la ville, observé les bâtiments, les sites et les points de vue en faisant des croquis pour ses prochains tableaux. Il a peint à Rome le portrait du cardinal Rospigliosi et quelques paysages pour l'ambassadeur d'Espagne[3].

Il a entrepris son voyage de retour en 1682. Il a quitté Rome le pour Paris, accompagné du graveur Laviron d'Anvers, et de Cavalier et Monier, deux graveurs français, en passant par Sienne, Florence, Pise, Gênes, Nice, Marseille, Avignon, Lyon, Tarare et Orléans. Il y a rendu visite à ses amis et fait des cadeaux d'un tableau à Charles Lebrun et Jean-Baptiste Colbert. Puis, refusant les propositions de s'installer en France, il a continué son voyage vers Anvers où il est arrivé le . Il est devenu membre de la Guilde de Saint-Luc d'Anvers. En 1690, il signe encore une planche « Archimedes fecit 1690 octob. ».

Ĺ’uvres

Notes et références

  1. Note : Il est inscrit sous ce nom sur le registre du mariage d'Adrian Frans Bauduin, Ă  Paris, en 1670 (voir : Auguste Jal, p. 128).
  2. L. Dussieux, Académie de peinture et de sculpteur - Liste chronologique des membres de l'Académie de Peinture et de Sculpture, depuis son origine, le 1er février 1648, jusqu'au 8 août 1793, jour de sa suppression, p. 365, Archives de l'art français, 1851 (lire en ligne)
  3. Voir : Matthew Pilkington, p. 216.

Annexes

Bibliographie

  • Auguste Jal, Dictionnaire critique de biographie et d'histoire : errata et supplĂ©ment pour tous les dictionnaires historiques d'après des documents authentiques inĂ©dits, p. 128, 635, Henri Plon imprimeur-Ă©diteur, Paris, 1867 (lire en ligne)
  • Jean-Baptiste Descamps, « Abraham Genoels, Ă©lève de Jacques BakerĂ©el », dans La Vie des peintres flamands, allemands et hollandois, avec des portraits gravĂ©s en taille-douce, une indication de leurs principaux ouvrages, & des rĂ©flexions sur leurs diffĂ©rentes manières, t. 3, Paris, chez Desaint et Saillant, (lire en ligne), p. 92-98
  • Pierre-Jean Mariette, Abecedario, et autres notes inĂ©dites de cet amateur sur les arts et les artistes, ouvrage publiĂ© par MM. Ph. de Chennevières et A. de Montaiglon, tome 2, COL-ISAC, p. 292, J.-B. Dumoulin, Paris, 1853-1854 (lire en ligne)
  • Charles Blanc, Histoire des peintres de toutes les Ă©coles - École flamande, vues 428-435, Vve Jules Renouard libraire-Ă©diteur, Paris, 1868 (lire en ligne (vues 428-435))
  • Catalogue du musĂ©e d'Anvers (3e Ă©dition complète), p. 179-181, imprimerie de J. Plasky, Anvers, 1890 (lire en ligne)
  • Louis MorĂ©ri, SupplĂ©ment au Dictionnaire historique, gĂ©ographique, gĂ©nĂ©alogique, etc. des Ă©ditions de Basle de 1732 & 1733, tome 2, p. 915, chez la veuve de Jean Christ, Bâle, 1745 (lire en ligne)
  • (en) Matthew Pilkington, A general dictionary of painters: containing memoirs of the lives of the most eminent professors of the art of painting from its revival to the present time, p. 216, William Tegg & CO, Londres, 1857 (lire en ligne)

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.