Aéroport International de Limoges-Bellegarde | |
L'aérogare | |
Localisation | |
---|---|
Pays | France |
Ville | Limoges |
Coordonnées | 45° 51′ 40″ nord, 1° 10′ 49″ est |
Superficie | 140 ha |
Altitude | 396 m (1 300 ft) |
Informations aéronautiques | |
Code IATA | LIG |
Code OACI | LFBL |
Nom cartographique | LIMOGES |
Type d'aéroport | civil |
Gestionnaire | Chambre de commerce et d'industrie de Limoges et de la Haute-Vienne |
L'aéroport de Limoges-Bellegarde (code IATA : LIG • code OACI : LFBL) est un aéroport international situé à Bellegarde, dans la commune de Limoges (région Nouvelle-Aquitaine). En plus de la desserte de Limoges, il sert aussi de porte d'entrée au Limousin. Il est à 8 km du centre-ville de Limoges et à 20 km de Saint-Junien, deuxième ville du département de la Haute-Vienne. Dans un rayon d'une heure et demie en voiture, on trouve les agglomérations de Poitiers, Périgueux, Angoulême, Châteauroux, Guéret, Tulle et Brive.
C'est un des aéroports les plus élevés parmi ceux ayant une piste de plus de 2 000 mètres (2440 m). C'est également sur le site que se trouve la station météo donnant les prévisions pour la ville de Limoges. L'aéroport étant situé 100 mètres plus haut que la ville, sa température est en moyenne inférieure de 2°. À cet effet un capteur prend celle-ci au centre-ville pour les diffusions non-aéronautiques.
C’est de même l’aéroport français avec un taux de présence des compagnies à bas prix dans le trafic le plus important (près de 89 %). C’est en raison de sa configuration au centre du pays mais aussi avec sa longue piste et son ILS CAT III que de nombreux avions insolites y atterrissent : avions militaires (AWACS, A400M...), avions d’essais (A321neo, A350, A380...).
Sommaire
Histoire
Le premier aéroport
Le premier aérodrome de Limoges fut ouvert au Mas de l'Age dans la commune de Couzeix dans les années 1920 puis a été transféré à Feytiat, sur le terrain de l'actuel golf municipal, en 1933. La compagnie Air Limousin y assura ses premiers services d'avion taxi à partir de 1967 avant d'offrir ses premières lignes régulières à Bellegarde.
C'était en 1969 que la compagnie Air Limousin (dont le siège était à Limoges) inaugurait la liaison La Rochelle-Limoges-Clermont-Ferrand-Lyon en Beechcraft 70 Queen Air, immatriculé F-BRNI[1].
Les débuts de l'actuel aéroport
L'aéroport prend forme en 1971. Le projet est alors soutenu par le maire Louis Longequeue. Le site actuel est aménagé en 1972 et deux compagnies, Air Inter et Air Limousin (qui disparaissait en 1978 en fusionnant avec Air Alpes et qui renaissait en 1978 en devant Air Limousin Transports Aériens - ALTA (dont le siège et la base opérationnelle se trouvaient sur le site de l'aéroport) ouvrent alors des lignes intérieures vers Chateauroux, Nantes, Agen, Brive, Lyon, Angers, Marseille, Toulouse ou Nice. Après la faillite de cette dernière en 1989 et le rachat d'Air Inter par Air France en 1997, cette compagnie reste la seule à exploiter des lignes intérieures soit avec ses filiales Brit Air et Régional soit en affrétant Airlinair.
En 1982 s'installe un détachement de la gendarmerie qui opère aujourd'hui avec un Écureuil et pendant cette décennie un seuil d'approche artificiel est aménagé au nord de la piste pour sécuriser les atterrissages aux instruments, seul site de ce genre en France.
En 1992, la Poste ouvre une ligne de fret aérien vers Paris via Clermont-Ferrand qui transporte en moyenne 1 500 t de courrier par an avec un Fokker 27 de la compagnie Europe Airpost. À cette époque, Airbus fait de nombreux touch-and-go sur le site avec la famille A 320 pour le qualifier. Airbus a également pratiqué cet exercice pour qualifier l'A 380. La ligne de fret aérien exploitée par la Poste est finalement arrêtée en 2012, à cause de la baisse du courrier à transporter.
L'aéroport international
En 2004, deux compagnies à bas prix, Ryanair et FlyBe, ont commencé à ouvrir des lignes vers le Royaume-Uni.
Une nouvelle tour de contrôle a été construite dans les années 1990 et avec le succès des vols internationaux, une troisième aérogare, capable de recevoir 500 000 passagers, a été édifiée en 2005.
Devant le succès de l'aéroport et avec les stationnements anarchiques, un parking payant a été créé en 2008.
En février 2009, les aéroports de Limoges, Poitiers et Bergerac ont signé une convention de partenariat pour mettre en commun un maximum de services (mutualisation des matériels et personnels en cas de besoin, achats groupés, offre globale aux Low Cost...). En , l'aéroport d'Angoulême a rejoint cette convention qui dorénavant s'appelle Les Aéroports du Centre-Ouest (ACO).
En été, deux à six navettes bus par jour relient l'aéroport à la chambre de commerce en mini bus climatisé.
De nombreuses destinations régulières en France ont existé (Brive, Toulouse, Rennes, Marseille, Clermont-Ferrand, La Rochelle, Bordeaux, Pau, Agen, etc.). Aujourd'hui, celles-ci s'orientent beaucoup vers le Royaume-Uni.
En février 2012, le directeur de l'aéroport, Jean-Philippe Gaillard, nommé depuis 3 mois a été démasqué pour usurpation. En effet, il avait menti sur ses diplômes, son expérience dans le domaine aéronautique mais également sur son casier judiciaire qui comptait déjà des cas d'usurpation. Paradoxalement son travail aurait été de bonne qualité[2].
En 2018, la ministre des transports Elisabeth Borne annonce deux obligations de service public afin de pérenniser les lignes de Lyon et Paris. La compagnie retenue est la compagnie française Chalair qui assurera ces lignes en ATR42-500 ou même occasionnellement en ATR72-500. Ces annonces seront un coup de pouce pour les habitants, les vols commençant désormais à 58€ l’aller contre plus de 300 auparavant.
En 2019, à la suite d'un accord avec la direction de l’aéroport, la compagnie Chalair investit à Limoges : elle y base 3 ATR42 et un ATR72 et y maintient sa plateforme de maintenance tout en recrutant de nombreux mécaniciens, PNC et pilotes. Elle crée de même une école de personnel navigant commercial (hôtesses et stewards) qui formera plusieurs dizaines de personnes par an.
Accidents
- Le vendredi , un Boeing 737 de Ryanair, assurant la liaison Charleroi/Limoges, est sorti de la piste à l'atterrissage à la suite d'une mauvaise gestion de l'atterrissage par les pilotes. Cet accident a fait quelques blessés légers.
- Le lundi à 23 h 30, un Boeing 737 de Ryanair, assurant la liaison Bristol/Barcelone, a atterri en urgence à Limoges à la suite d'une dépressurisation. Dix-sept passagers ont été acheminés aux urgences du CHU et de la clinique Chénieux pour des blessures légères aux tympans.
- Le vendredi un voyant indiquant un départ de feu sur le moteur gauche de l'ATR postal a obligé l'équipage à effectuer un retour d'urgence. Aucune conséquence ni pour les passagers ni pour l'appareil.
- Le mardi , un Airbus A350 XWB assurant la formation des équipages étrangers est sorti de la piste après des pluies torrentielles. Aucun blessé n'est à déplorer mais l'avion aura conduit à la fermeture de l'aéroport jusqu'au lendemain tôt dans la matinée, bloquant ainsi plusieurs vols.
Trafic
Cet aéroport est ouvert 24 heures sur 24 au trafic commercial national et international, régulier ou non, aux avions privés, tant en vols aux instruments IFR qu'en vols à vue VFR.
Bénéficiant de produits diversifiés (lignes nationales, bas prix international, aviation d'affaires et de loisir, vol à voile), sa fréquentation a été en hausse jusqu'en 2007. Depuis, sa fréquentation a baissé de 20 %. En 2015, après 7 ans de baisse continue du trafic, l'on enregistrera une hausse de la fréquentation de l'ordre de 0,6 % par rapport à 2014.
Dès l'ouverture des lignes low cost en 2005 le trafic international a dépassé le national (près de 87 % en 2015). Le trafic 2017 a été de 309 641 passagers classant l'aéroport à la 26e place des aéroports de France métropolitaine.
Au trafic commercial s'ajoute un trafic d'affaires (+ 80 % en 2008 avec 1 052 passagers) réparti ainsi : 45 % par les entreprises, 30 % pour le sanitaire, 20 % pour les VIP et 5 % pour le fret. Ce trafic d'affaires justifie sur l'aéroport la présence d'une compagnie d'avions-taxi (Air N. Solutions) et d'Hélicolim, entreprise de travail aérien et de transport exploitant un Bell 206B.
L'aviation légère et de loisir est représentée par trois aéro-clubs et un club de vol à voile, qui dispose d'une piste réservée en herbe de 800 mètres.
Statistiques
En graphique
Voir la requête brute et les sources sur Wikidata.
En tableau
Année | Passagers | dont low-cost | trafic national | Mouvements commerciaux | Mouvements non commerciaux |
2020 | 63 727 | 53 261 | 9 480 | 1 924 | 20 523 |
2019 | 300 840 | 261 324 | 33 714 | 4 488 | 22 895 |
2018 | 301 493 | 262 836 | 30 625 | 4 637 | 24 548 |
2017 | 309 641 | 262 656 | 27 313 | 4 904 | 25 143 |
2016 | 291 564 | 254 985 | 30 184 | 4 830 | 28 824 |
2015 | 292 607 | 260 085 | 32 522 | 4 918 | 29 130 |
2014 | 290 792 | 250 724 | 35 514 | 5 009 | 25 048 |
2013 | 299 654 | 245 433 | 47 650 | 5 903 | 20 058 |
2012 | 306 837 | 242 799 | 57 262 | 7 550 | 31 634 |
2011 | 334 816 | 256 485 | 70 061 | 6 164 | 27 854 |
2010 | 339 047 | 263 771 | 64 596 | 6 500 | 23 390 |
2009 | 356 353 | 278 039 | 69 713 | 6 700 | 26 569 |
2008 | 382 398 | 274 086 | 101 827 | 7 128 | 25 371 |
2007 | 391 220 | 267 778 | 115 168 | 8 116 | 25 519 |
2006 | 376 558 | 254 631 | 113 428 | 7 018 | 25 195 |
2005 | 283 849 | 166 962 | 109 762 | 6 093 | 27 301 |
2004 | 223 841 | 106 768 | 113 950 | 5 493 | 27 072 |
2003 | 187 491 | 0 | 106 463 | 5 012 | 24 620 |
2002 | 158 566 | 0 | 111 999 | 5 133 | 23 997 |
2001 | 132 504 | 0 | 123 540 | 4 921 | 27 144 |
2000 | 133 165 | 0 | 119 589 | 5 207 | 32 010 |
1999 | 139 668 | 0 | 124 214 | à renseigner | à renseigner |
1998 | 130 042 | 0 | 115 963 | à renseigner | à renseigner |
1997 | 120 208 | 0 | 99 764 | à renseigner | à renseigner |
Compagnies aériennes et destinations
Compagnies | Destinations |
---|---|
British Airways | En saison : Southampton |
Chalair Aviation | Lyon-Saint-Exupéry, Paris-Orly En saison : Ajaccio-Napoléon-Bonaparte, Bastia-Poretta |
Ryanair | East Midlands, Londres-Stansted, Manchester
En saison : Bristol, Leeds-Bradford |
Volotea | En saison : Ajaccio-Napoléon-Bonaparte (à partir du 3 juillet 2021) [4], Marseille-Provence (à partir du 2 juillet 2021) [5] |
Édité le 29/04/2021
Développement de la plateforme
Durant l'été 2011 d'importants travaux ont permis l'agrandissement du parking de stationnement des avions de grandes dimensions, la création d'un système de guidage autonome et sécurisé des appareils ainsi que la rénovation du parking destiné à l'aviation légère.
La réfection de la piste principale de 2440 m est actuellement en projet. Ce dernier consisterait en une réfection complète mais aussi en la création de RESA (portion de piste en béton friable afin d’arrêter un avion qui pourrait sortir de la piste) au bout de chaque axe et en la refonte du balisage de l’aéroport au profit d’un éclairage LED.
Notes et références
- https://www.lepopulaire.fr/gf/PC_gf_aeroport/
- Le Parisien - Limoges : le directeur de l'aéroport était un usurpateur, 9 février 2012.
- « Union des Aéroports Français », sur www.aeroport.fr (consulté le )
- https://actu-aero.fr/2021/04/22/volotea-poursuit-son-maillage-en-france-et-ouvre-une-ligne-au-depart-de-limoges/
- https://www.francebleu.fr/infos/transports/apres-la-corse-volotea-annonce-l-ouverture-d-une-liaison-aerienne-entre-limoges-et-marseille-1619701428