AĂ©rodrome de La Baule-Escoublac
L’aérodrome de La Baule-Escoublac ou aéroport de La Baule-Côte d'Amour (code IATA : LBY • code OACI : LFRE) est un aérodrome ouvert à la circulation aérienne publique (CAP)[1], situé à 3 km à l’est de La Baule-Escoublac dans le département français de la Loire-Atlantique.
La Baule-Escoublac | ||||
Localisation | ||||
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Pays | France | |||
DĂ©partement | Loire-Atlantique | |||
Ville | La Baule-Escoublac, Pornichet, Le Pouliguen | |||
Coordonnées | 47° 17′ 18″ nord, 2° 20′ 49″ ouest | |||
Superficie | 60 ha | |||
Altitude | 32 m (106 ft) | |||
Informations aéronautiques | ||||
Code IATA | LBY | |||
Code OACI | LFRE | |||
Nom cartographique | LA BAULE | |||
Type d'aéroport | Ouvert à la CAP | |||
Gestionnaire | Syndicat intercommunal la Baule - Pornichet - Le Pouliguen | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
Géolocalisation sur la carte : pays de Guérande
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Il est utilisé pour la pratique d’activités de loisirs et de tourisme (aviation légère et hélicoptère). Il est géré par le syndicat intercommunal de l'aéroport de La Baule - Pornichet - Le Pouliguen, dont le président est Franck Louvrier, maire de la Baule.
Histoire
La création officielle du terrain d'aviation d'Escoublac date du printemps 1917[2], en pleine Première Guerre mondiale.
Les avions militaires qui y étaient basés étaient destinés à surveiller et protéger les côtes alentour et les convois maritimes alliés. Des troupes américaines stationnent sur le site pendant la même période.
À la fin de Grande Guerre, l'industrie aéronautique prend son essor dans la région et Escoublac devient un terrain d'essai.
Le 8 mars 1918, les PTT décident de créer la première liaison postale régulière par avion[3] dans le but de desservir la tête de pont des troupes américaines stationnées à Saint-Nazaire et ses environs. La reconnaissance du parcours Le Bourget-Le Mans-Escoublac est réalisée le et le retour Escoublac-Le Mans-Le Bourget le lendemain avec deux biplans Letord 4-A8 (bimoteurs de 220 ch et 35 mètres d'envergure). Le premier vol officiel intervient le . Les vols sont assurés à partir du en Breguet XIV, un avion plus puissant et fiable. La liaison est réalisée 158 fois entre le et le . Elle est interrompue à la suite du départ des soldats américains.
Le , la ligne postale de nuit de la compagnie "Air Bleu" Paris Le Bourget-Le Mans-Angers-Nantes est officiellement prolongée jusqu'à La Baule (après son vol d'essai le )[4]. L'avion utilisé est un avion à hélice Simoun dont la vitesse de croisière est de 250 km/h[5]. La ligne est renouvelée le (services temporaires d'été)[4].
Pendant la guerre 39-45, l’aérodrome est réquisitionné par les Allemands. Après la libération de la poche de Saint-Nazaire le , l'avion qui transporte le général De Gaulle se pose sur l'aérodrome en [6].
Dans les années 1930, des lignes commerciales sont créées, notamment en 1938 vers Paris-Le Bourget par Air France[7]. Elles prennent définitivement fin dans les années 1960, lorsque la longueur des pistes devient insuffisante pour les besoins des aéronefs de l'époque. Le trafic commercial vers Paris est alors exploité au départ de l'aéroport de Saint-Nazaire (1957)[8] mais toujours sous l'appellation de la ligne Paris-La Baule. L'agence Air France restant toujours implantée au casino de La Baule.
Le 01 août 1935, le Latécoère 25/3R n° 707 immatriculé F-AIUM (ancien stock d'Air France) de La Compagnie Nantaise de Navigation Aérienne (CNNA) décolle de l'aérodrome de La Baule-Escoublac, à défaut de la piste retenue à La Turballe, à 11h09 vers Le Bourget (arrivée vers 15h00) avec 20 000 sardines fraiches venant des usines de la Turballe et le Croisic[9]. C’est la première fois que l’on utilise l’avion pour transporter des denrées alimentaires. Chaque nuit à la saison de pêche sardinière, le pilote de l’aéroplane suit la voie ferrée Nantes-Paris, aidé dans sa progression par les châteaux d’eau d’alimentation des locomotives à vapeur. Commence une aventure baptisée "Les sardines volantes"[10] amenant à la création d'autres lignes "Sardines" comme La Baule-Limoges[11] ou Rennes, Tours, Poitiers, Angers, Vichy, Lyon, Le Mans.
Entre le et , La ligne Londres-Dinard-La Baule est particulière car elle se fait en avion jusqu'à Dinard puis en bus jusqu'aux hôtels des passagers à La Baule. Le retour est identique vers Dinard mais avec un départ de la gare routière Drouin[12].
Entre le et le , c'est Jersey Airlines qui assure la ligne La Baule-Jersey[13].
Entre le et le , Air France exploite la ligne Paris/Orly-La Baule/Escoublac en DC-3, départ d'Orly à 08h10 pour une arrivée à Escoublac à 9 h 55 (vol AF 1112)[14]. Départ le soir en sens inverse (vol AF 1113) du DC-3 à 18 h 5 qui arrive à Orly à 19 h 50[15].
Air Ouest (créée en ) a utilisé un service régulier entre Nantes, La Baule, Belle-Ile et Quiberon, en utilisant une flotte de trois D.H.89 Rapide. Le service a cessé en [16].
Dans les années 2010, l'aérodrome voit passer entre 20 000 et 22 000 aéronefs par an[17]. 40 % du trafic concerne ce qu'on appelle le "trafic extérieur", résidents secondaires ou touristes qui utilisent avion de tourisme, avion d'affaire bimoteur à hélice, à biréacteur ou hélicoptère[18].
L'aérodrome est affilié à l'UAF (Union des aéroports français)[19]. Le directeur est en place depuis , Pascal Pauly[18].
L'aérodrome fête ses 100 ans à l'été [20] par des expositions, animations, conférences, dédicaces, reconstitution[21].
Airtelis, société de travaux héliportés de "Réseau de transport d'électricité" (RTE, filiale d'EDF), qui a pour charge la surveillance et travaux sur le réseau d'électricité à haute et très haute tension français, a une de ses 6 bases secondaires sur l'aérodrome [22] - [23].
Installations
L’aérodrome dispose d’une piste bitumée orientée est-ouest (11/29), longue de 950 mètres et large de 25 mètres.
L’aérodrome n’est pas contrôlé mais dispose d’un service d’information de vol (AFIS) seulement l'été. Les communications s’effectuent sur la fréquence de 121,400 MHz en auto-information.
L'aérodrome est sensible au bruit les tours de piste sont interdits de 12:00 à 15:00 et après 19:00 (heure locale).
Son emprise fait 70 hectares[24].
S’y ajoutent :
- une aire de stationnement pour voitures de 100 places ;
- une aérogare ;
- un bar et restaurant[25];
- des hangars privés ;
- une station d’avitaillement en carburant (100LL et Jet A1)[Note 1].
À noter que la plateforme a subi une rénovation complète du parking avion en octobre 2016.
Activités
- Aéro-club de la Côte-d’Amour
- Parachutage (seulement l'été)
- Différentes activités : ULM, avions privés, hélicoptères, etc.
Galerie
- Publicité ligne Paris-La Baule par AIR FRANCE (1939)
- Entrée de l'aérodrome de La Baule Côte d'Amour
- Club House et la tour de contrôle de l'aérodrome de La Baule (mai 2017)
- Tarmac de l'aérodrome de La Baule (mai 2017)
- Aéroport La Baule entrée tarmac (11 Nov 2021)
- Tarmac aéroport La Baule vue sur les hangars près du musée (11 nov 2021)
- Activité aéroport La Baule (11 Nov 2021)
- Parking avions AĂ©roport de la Baule (11 Nov 2021)
Notes et références
Notes
- N.B. : les informations contenues dans cette section sont susceptibles d’être modifiées sans préavis par le Service de l'information aéronautique (SIA) et/ou le gestionnaire de l’aérodrome.
Références
- Liste des aérodromes dont la création et la mise en service ont été autorisées, liste no 1 : Aérodromes ouverts à la circulation aérienne publique (Journal officiel du 27 mai 2010, p. 9575)
- « L'Aérodrome de La Baule Escoublac », sur Ma cote d'amour.fr (consulté le )
- « 1ere liaison postale régulière par avion (1918) », sur Phil-ouest.com.
- « air bleu 1936 1937 », sur chezpeps.free.fr (consulté le ).
- « AIR BLEU », sur henri.eisenbeis.free.fr (consulté le ).
- « Un siècle d'aviation sur la presqu'île », sur Ouest France, .
- « Le transport aérien en France (Ligne Paris-La Baule à l'été 49) page 85 », sur Persee.fr.
- « Liaisons AF 1956/1957 St Nazaire page 56 »
- Stéphane Pajot, « ENTRETIEN. En quête d’histoires : quand les sardines fraîches volaient de Nantes vers Paris, Metz… », sur Presse Océan,
- « Compagnie », sur www.crezan.net (consulté le )
- Centre France, « Parution - Une histoire de l'aviation commerciale à Limoges », sur www.lepopulaire.fr, (consulté le )
- « Horaires Air France 1950: Londres-Dinard-La Baule ».
- « Horaire Eté 1953 Jersey airlines », sur timetableimages.
- « Horaires Air France 1955: Paris-La Baule », sur Airlines TimeTable images.
- « Horaires Air France 1955: La Baule-Paris », sur Airlines TimeTable Images.
- « Air Ouest », sur FlightGlobal, .
- « Union des Aéroports Français », sur www.aeroport.fr (consulté le ).
- « L'aérodrome ne connaît pas la crise... », sur Ouest France, .
- « Union des Aéroports Français », sur www.aeroport.fr (consulté le ).
- « Aérodrome : le Sivu lance la préparation du centenaire », sur Ouest France,
- « La Baule 100 ans d'aviation », sur L'Echo de La Presqu'ile,
- http://www.airtelis.com/accueil/article/item/des_moyens_operationnels_-10.sls
- tpbm-presse.com, « RTE inaugure sa base principale d'activités héliportées », sur TPBM Semaine Provence (consulté le )
- « D'autres pistes pour l'avenir de l'aérodrome », sur Maville.com,
- « Le Jazz Volant — La Baule », sur Le Jazz Volant (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « L'aéro-club de la Côte d'Amour », sur le site de l'aéro-club (consulté le )
- « L'aérodrome de La Baule-Escoublac », sur annuaire-mairie.fr (consulté le )
- « Les Ailes de l'Estuaire, ecole de pilotage ULM »