38e régiment d'infanterie (France)
Le 38e régiment d'infanterie (38e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de Dauphiné, un régiment français d'Ancien Régime.
38e régiment d’infanterie | ||
Insigne régimentaire du 38e RI (modèle 1963). Insigne régimentaire du 38e bataillon d’infanterie (modèle 1948). | ||
Création | 1629 | |
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Dissolution | ||
Pays | France | |
Branche | Armée de terre | |
Type | RĂ©giment d'infanterie | |
RĂ´le | Infanterie | |
Garnison | Caserne RULLIERE Saint-Étienne et Lyon |
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Devise | "Ah quel métier de pivoter pour avancer" | |
Inscriptions sur l’emblème |
Jemmapes 1792 Saint-Gothard 1799 Moesskirch 1800 Zaatcha 1849 Lorraine 1914 Verdun 1916 l'Aisne 1918 Le Chesne 1918 |
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Anniversaire | Saint-Maurice | |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
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Fourragères | Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 | |
DĂ©corations | Croix de guerre 1914-1918 trois palmes une Ă©toile de vermeil une Ă©toile argent Croix de guerre 1939-1945 une Ă©toile d'argent |
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Création et différentes dénominations
- 1629 : donné au roi sous le nom de régiment de Nettancourt (régiment créé en Allemagne et amené en France en 1595)
- 1661 : renommé régiment de Dampierre
- 1689 : renommé régiment de Chappes
- 1702 : renommé régiment de Charost
- 1712 : renommé régiment de Saillans
- 1732 : renommé régiment d'Estaing
- 1734 : renommé régiment de Noailles
- 1744 : renommé régiment de Custine
- 1749 : renommé régiment de Saint-Chamond
- 1762 : renommé régiment de Rosen
- 1763 : il prend le nom de régiment de Dauphiné
- 1791 : il prend le nom de 38e régiment d'infanterie pour la première fois en 1791 avant d'être dissous en 1803.
- Recréé en 1815 sous le nom de Légion de Seine et Oise, il reprit son appellation de 38e régiment d'infanterie de ligne en 1820.
- Il est renommée 38e régiment d'infanterie en 1887.
Colonels / Chefs de brigade
- 1788 : Charles-Laure de Mac-Mahon
- 1795 : chef de brigade Adrien Joseph Saudeur (*)
- 1870 : colonel Minot
- - : colonel Logerot
- 1870 : lieutenant-colonel Courtot
- 1914 : lieutenant-colonel Jean LĂ©on Doumenjou[note 1]
- 1939 : colonel Grélot
Historique des garnisons, combats et batailles du 38e RI
Ancien RĂ©gime
- Guerre de trente ans (1630-1648)
- La Fronde (1649-1652) ;
- Espagne (1653-1659) ;
- Hollande (1672-1678) ;
- Girone (1684) ;
- Ligue d'Augsbourg (1688-1697) ;
- Succession d'Espagne (1701-1713) ;
- Rhin (1734) ;
- Succession d'Autriche (1740-1748) ;
- Guerre de Sept Ans (1756-1763) ;
Guerres de la RĂ©volution et de l'Empire
Drapeau du 1er bataillon du 38e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793 Drapeau du 2e bataillon du 38e régiment d'infanterie de ligne de 1791 à 1793
- Guerre de la Première Coalition
- Belgique (1792-1794);
- Siège de Condé
- Guerre de Vendée, Bataille de Noirmoutier
- 1796
- Allemagne (1796-1797);
- Suisse (1798-1799);
- Rhin (1800);
- Saint-Domingue (1802);
1815 Ă 1852
- Espagne (1823);
- 1830 : Une ordonnance du créé le 4e bataillon et porte le régiment, complet, à 3 000 hommes[1].
- Le régiment était à Paris en 1832 et a participé à la répression de l'insurrection des 5 et
- Algérie (1845-1850);
Second Empire
- Par décret du le 38e régiment d'infanterie fourni 1 compagnie pour former le 101e régiment d'infanterie de ligne.
1870 Ă 1914
- France (1870-1871);
Au , le 38e régiment d'infanterie fait partie de l'Armée de la Loire.
Avec le 4e bataillon de chasseurs de marche du commandant de Sicco, le 1er zouaves de marche du lieutenant-colonel Chaulan, les mobiles de la Nièvre du lieutenant-colonel de Bourgoing et le bataillon d'infanterie de marine du commandant Laurent, le 38e forme la 1re brigade aux ordres du général de Chabron (puis Minot). Cette 1re brigade avec la 2e brigade du général Bertrand, trois batteries de 4, une de mitrailleuses et une de montagne, une section du génie constituent la 1re division d’infanterie commandée par le général de division Martin des Pallières. Cette division d'infanterie évolue au sein du 15e corps d’armée ayant pour commandant en chef le général de division d’Aurelle de Paladines.
- 3 et : Bataille d'Orléans.
- : le 15e corps d'armée, avec les 18e et 20e corps, passe sous les ordres du général Bourbaki.
Au , le 38e régiment d'infanterie fait partie de l’armée de l'Est (général Bourbaki).
Avec le 29e de marche du lieutenant-colonel Carré, le régiment de marche d'infanterie de marine du lieutenant-colonel Coquet, le 38e forme une brigade d'infanterie. Cette brigade avec la brigade de cavalerie du général de Boërio, trois batteries de 8, une section du génie constituent la réserve générale commandée par le général Pallu de la Barrière (capitaine de frégate).
- : Combat de la Cluse
En juillet 1871, il fusionne avec le 38e régiment de marche.
- Tunisie (1881) ;
Première Guerre mondiale
Rattachements :
- Août : casernement Saint-Étienne, 49e BI, 25e DI, 13e corps d’armée.
1917
- Juillet Ă novembre : Verdun
1918
- Novembre : Libération de Vouziers
- 47 officiers, 850 sous-officiers, caporaux et soldats sont morts sous les plis de son drapeau de 1914 Ă 1918.
Entre-deux-guerres
- : Appartient à la 25e division d’infanterie motorisée
1939
Au , le 38e régiment d'infanterie de type motorisée composait avec le 92e RI et le 121e RI, le 5e GRDI), les unités de mêlées de la 25e division d’infanterie motorisée, placée sous le commandement du général Molinié, lui-même sous le commandement du général René Altmayer commandant du 5e corps d'armée.
Le 38e régiment passe tout l'hiver 1939-1940 dans la région de Brouckerque. Un insigne est également trouvé sur la commune d'Eringhem.
Le , la composition du 38e régiment d'infanterie de type motorisée est la même lorsqu'il est déployé au Nord face à l'avancée éclair des divisions blindées allemandes. Il participe alors à la défense de la poche de Lille permettant ainsi de stopper temporairement l'invasion ennemie. Sur ordre du général commandant la division, le drapeau du 38e RI est brulé le afin qu'il ne soit pas pris.
Le 31 mai, après de violents combats, les survivants du régiment de Saint-Étienne se rendent, après épuisement total de leurs munitions.
La résistance opposée par les hommes du 38e régiment d'infanterie de type motorisée a été une des composantes majeures du ré-embarquement de milliers de soldats britanniques à Dunkerque.
- Libération (1944-1945)
1940
- 25 au 30 mai 1940 Poche de Lille
- Le , en fin de matinée le lieutenant Sanglerat et ses hommes, du 38e Régiment d'Infanterie, appartenant à la 25e division d'infanterie motorisée du général Molinié, fait prisonnier le général allemand Fritz Kühne commandant la 253e Infanterie division et s'emparent de l'ordre d'attaque prescrit par le général Waeger chargé de réduire la poche autour de Lille.
Le plan allemand prévoit : Les trois Panzer Divisionnen (4e, 5e et 7e) attaqueront le front ouest, la 7e division le nord, la 253e le nord-est, la 217e le sud-est et la 267e division le sud.
1945
- RĂ©duction de la poche du MĂ©doc (Soulac)
1945 Ă nos jours
- Après l'armitice de 1945 le 38e RI est dissous.
- Un bataillon portant l'insigne (pucelle) du 38e BI sera reformé le , au cours d'une prise d'armes devant l'Hôtel de Ville, mais il sera à nouveau dissous quelques mois plus tard. En fin le 38e RI tiendra de nouveau à Saint-Étienne à la caserne Grouchy d' à , là il sera dissous. Seul régiment de la ville, il restera dans la mémoire de nombreux Stéphanois et Ligériens. Le 38e régiment d'infanterie divisionnaire rattaché à la 51e division militaire territoriale de Lyon, sera remis sur pied au quartier Grouchy à Saint-Étienne par le Centre mobilisateur 38, le [2].
Drapeau
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[3] :
devise
« Ah quel métier de pivoter pour avancer »
décorations du régiment
La cravate de son drapeau est décorée de :
La Croix de guerre 1914-1918 avec trois palmes, une étoile vermeil, une étoile argent (trois citations à l'ordre de l'armée et une à l'ordre du corps d'armée puis une citation à l'ordre de la division).
De la Croix de guerre 1939-1945 avec une Ă©toile argent (une citation Ă l'ordre de la division).
Le régiment porte la Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.
Refrain du 38e RI
- C'est le brave trente-huit, beau régiment de France, Qui marche au premier rang pour défendre l'honneur, Joyeux de t'obéir, fiers de notre vaillance Nous te saluons tous, O beau drapeau vainqueur.
Personnalités ayant servi au sein du régiment
- Colonel François Auguste Logerot (1825-1913), général et ministre de la Guerre[4].
- René-Gustave Nobécourt (1897-1989), journaliste et historien.
- Lieutenant Jean Chalvidan (1912-1944), résistant.
Notes et références
Notes
- Né le à Saurat (Ariège), il est tué à l'ennemi le 17 septembre 1914 à Machemont (Oise)
Références
- Histoire de l'infanterie en France de Victor Louis Jean François Belhomme Vol 5 page 151
- (pages14-18.mesdiscussions.net historique du régiment
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- François Auguste Logerot sur military-photos.com
Sources et bibliographie
- À partir du Recueil d'Historiques de l'Infanterie Française, Général Andolenko - Eurimprim 1969.