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Charles-Laure de Mac-Mahon

Charles-Laure de Mac-Mahon, 2e marquis d'Éguilly (1775), marquis de Vianges, né le à Autun (Saône-et-Loire), et mort le [1] à Saint-Max (Meurthe-et-Moselle), est un général, puis un homme politique français.

Charles-Laure de Mac-Mahon
Charles-Laure de Mac-Mahon

Naissance
Autun
Décès
Saint-Max
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Grade lieutenant général
Années de service 1767 – 1814
Commandement régiment de Dauphiné
Conflits Guerre d'indépendance des États-Unis
Distinctions ordre royal et militaire de Saint-Louis
(chevalier)
ordre de Cincinnatus
Autres fonctions membre de la Chambre des pairs
Famille famille de Mac-Mahon

Biographie

« Fils de haut et puissant seigneur messire Jean-Baptiste Mac Mahon, chevalier seigneur suzerain des villes, pays, châteaux et terres de Seenish, d'Inisch, d'Arovan, d'Ylan-Magrath, d'Ing, situés dans le comté de Clare et l'île de Fymes, de la ville et pas de Ryencanagh, et plusieurs terres dans le comté de Limerick, 1er marquis d'Éguilly, et de dame Charlotte Le Belin, dame d'Éguilly et de Sully », Charles-Laure descend d'une ancienne famille irlandaise qui se réfugia en Bourgogne à la chute des Stuarts.

Il suit la carrière militaire :

Bon militaire, il est bien noté par ses supérieurs : « excellent sujet, propre a une majorité (1774), susceptible d'être placé à la suite d'un régiment irlandais (1777), excellent colonel, très-instruit, très-zélé, remplissant ses fonctions avec honneur et fermeté, s'étant acquis estime et considération (1788). »

Le marquis de Mac-Mahon fait honorablement la guerre de l'indépendance aux États-Unis d'Amérique. Aide de camp de La Fayette en 1782, il participe à la Campagne franco-américaine aux États-Unis, et notamment au|combat de la frégate Aigle le vaisseau de 74 canons HMS Hector avec autant de sang-froid que de courage, d'intelligence que de modestie, sa conduite. « Sa conduite fut parfaite dans tous les temps et ses sacrifices en argent tous multipliés. » (marquis de Vioménil). Après avoir occupé les mêmes fonctions d'aide de camp auprès du duc de Lauzun (entre 1782 et 1783), il sollicite (1783) le grade de colonel. Il a alors obtenu plusieurs témoignages de satisfaction de ses chefs : ses services lui font mériter la croix de Saint-Louis ( : soixante et onze ans plus tard, jour pour jour, son neveu, le comte de Mac-Mahon, général de division, plante le drapeau de la France sur la tour Malakoff, et décide ainsi la prise de Sébastopol), et d'être admis parmi les membres fondateurs de la Société des Cincinnati.

En , Charles-Laure et son frère le comte de Mac-Mahon présentent leurs preuves de noblesse[2], mais ils ne peuvent pas jouir de leurs nouveaux privilèges à cause des événements révolutionnaires. Le , le chevalier O'Gorman plaide leur cause auprès de L.N.H. Chérin : « Quoique dans ce moment cy la noblesse soit supprimée en France, néanmoins M. Mac Mahon désire se mettre en règle pour former pour lui et pour son frère, le plus tôt possible, des alliances analogues à leur naissance et je vous aurais en mon particulier la plus vive reconnaissance de l'expédition que vous emploierez à lui livrer votre certificat sur ses productions. S'ils avaient eu l'avantage de me connaître dès le commencement de cette besogne ils auraient eu il y a longtemps l'honneur de leur présentation ; mais ils se sont fiés à leurs parents au pays qui n'ayant nulle connaissance des usages de France se sont contentés de leur envoyer les titres et les pièces selon les formes employées en Angleterre et en Irlande. »

Le marquis de Mac-Mahon commande un régiment d'infanterie lorsque la Révolution française éclate. Dans une période particulièrement difficile, où la notion d'autorité s'estompe chaque jour davantage, il réussit à maintenir l'ordre et la discipline dans son unité et manifeste au moment de sa démission, le , la « satisfaction de rendre son régiment parfaitement intact sans qu'il se soit écarté le moindre instant de l'amour de ses devoir et des règles de la plus strict discipline […] son respect, son attachement, sa soumission au Roy et à ses officiers. » La même année, il est élevé au grade de maréchal de camp.

Il émigre avec les princes et lorsqu'il revient, il fixe sa résidence à Saint-Max. Il est nommé lieutenant général à la première Restauration (1814).

Dévoué au gouvernement royal, il est appelé à la pairie le (avec rang de baron, lettres patentes du ), lors de la nomination des « soixante-seize ». Un biographe peu informé écrit à cette occasion : « Il nous a été impossible de nous procurer les renseignements sur son compte, et même de savoir si son généralat avant ou après la Révolution, en deçà ou au-delà du Rhin. Le marquis de Mac-Mahon soutint jusqu'en 1830, le gouvernement de Charles X. »

Démissionnaire pour refus de serment à la révolution de Juillet 1830, Mac-Mahon rentre dans la vie privée. Il meurt, le de la même année, à Saint-Max, sans alliance, ni postérité. C'est son neveu Charles-Marie de Mac Mahon (1793-1845) qui lui succède dans son titre de marquis.

Son frère cadet, Maurice-François de Mac-Mahon, qui habitait le château de Sully, également maréchal-de-camp, est inspecteur pendant quelques années.

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes de Charles-Laure de Mac-Mahon, 2e marquis d'Éguilly, baron-pair de France :

D'argent à trois lions léopardés de gueules, armés, lampassés et vilennés d'azur, passant l'un sur l'autre.[3]

Notes et références

  1. ou le selon Le Dictionnaire des parlementaires.
  2. À cette époque, le succès des honneurs de la Cour est telle que même si les événements de la Révolution ont empêché les intéressés de monter dans les carrosses du roi, les familles, par mesure de sécurité, continuent à solliciter les certificats tant convoités.
  3. Source : Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) sur www.heraldica.org

Annexes

Bibliographie

  • « Charles-Laure de Mac-Mahon », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [dĂ©tail de l’édition] ;
  • Patrick Clarke de Dromantin, Les rĂ©fugiĂ©s jacobites dans la France du XVIIIe siècle : l'exode de toute une noblesse "pour cause de religion", Presses universitaires de Bordeaux, , 525 p. (ISBN 978-2-86781-362-7, lire en ligne) ;
  • Louis-Antoine Michel, Biographie historique et gĂ©nĂ©alogique des hommes marquans de l'ancienne province de Lorraine..., Impr. C.-J. Hissette, (lire en ligne) ;
  • Alexandre Mazas et ThĂ©odore Anne, Histoire de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis : depuis son institution en 1693 jusqu'en 1830, vol. 2, Didot, Dentu, , 2e Ă©d. (lire en ligne) ;
  • (en) Thomas Balch, American Revolutionary series : American and French accounts of the American Revolution : The French in America During the War of Independence of the United States, 1777-1783, vol. 1, Ardent Media, , 515 p. (ISBN 978-0-8398-0185-6, lire en ligne) ;
    • Les Français en AmĂ©rique pendant la guerre de l'IndĂ©pendance des États-Unis 1777-1783, A. Sauton, Paris, 1872. Texte en ligne : Gallica Gutenberg. Ouvrage traduit en anglais par Edwin Swift Balch and Elise Willing Balch sous le titre The French in America during the War of Independence of the United States, 1777-1783, Philadelphia, 2 volumes, 1891-1895.
  • Vicomte Albert RĂ©vĂ©rend, Titres, anoblissements et pairies de la restauration 1814-1830, vol. 4, chez H. Champion, ;
  • Gabriel de Broglie, Mac Mahon, Perrin, , 459 p. (ISBN 978-2-262-01143-7) ;

Articles connexes

Liens externes

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