Parcours
Cette seconde étape du Tour de France 2013 est une étape accidentée, reliant Bastia, à Ajaccio, via Corte. Longue de 156 km, elle compte trois difficultés de troisième catégorie : le col de Bellagranajo (723 m), le col de la Serra (807 m), la côte du Salario (2,5 km de côte à 7,5 %, qui culmine à 194 m), et un col de deuxième catégorie : le col de Vizzavona, qui s'élève à 1 163 m. La côte du Salario est à 12 km de l'arrivée à Ajaccio[1].
Déroulement de la course
Malgré une chute massive lors de l'étape précédente, aucun abandon n'est à déplorer au départ de l'étape. Comme lors de la première étape, l'échappée part dès l'entame de la course. On retrouve notamment Lars Boom (Belkin), déjà à l'avant la veille, ainsi que David Veilleux (Europcar), Blel Kadri (AG2R La Mondiale) et Rubén Pérez (Euskaltel Euskadi). L'étape s'anime lors de la montée vers le col de la Serra où l'équipe FDJ.fr mène le train et réduit le peloton qui perd ses quatre maillots distinctifs ainsi qu'un grand nombre de favoris pour l'étape, dont Mark Cavendish (Omega Pharma-Quick Step), Nacer Bouhanni, le sprinteur de la formation FDJ.fr est lui aussi lâché pendant que Kadri passe seul en tête du col. Lors de la montée vers le col de Vizzavona, plusieurs coureurs sortent du peloton comme Pierre Rolland, leader de l'équipe Europcar qui démarre juste après la traversée du village de "Vivario" et dépasse Kadri, en franchissant le sommet en tête, ce qui lui permettra d'endosser le maillot de meilleur grimpeur à l'arrivée. L'équipe Sky est obligée de rouler à sa poursuite et un rassemblement général s'opère avant la dernière ascension.
Dès le pied de la côte du Salario, Juan Antonio Flecha (Vacansoleil-DCM) et Cyril Gautier (Europcar) passent à l'attaque, et prennent quelques longueurs d'avance. Le coureur d'Europcar se détache de l'Espagnol et passe le sommet en tête, avec quelques secondes d'avance sur un homme seul, Christopher Froome (Sky). Le peloton réagit et par l'intermédiaire de Nicolas Roche (Saxo-Tinkoff), revient sur le leader de la formation Sky. À sept kilomètres de l'arrivée, Gautier à peine repris, un groupe de six coureurs parvient à prendre le large. Ce groupe est composé de Sylvain Chavanel (Omega Pharma-Quick Step), Jan Bakelants (RadioShack-Leopard), Jakob Fuglsang (Astana), Gorka Izagirre (Euskaltel Euskadi), Manuele Mori (Lampre-Merida) et de nouveau Flecha. Derrière la poursuite a du mal à se mettre en place, les derniers sprinters encore dans le peloton ayant peu d'équipiers autour d'eux. L'écart stagne autour des dix secondes pendant plusieurs kilomètres. À proximité de la flamme rouge, la collaboration entre les échappés commence à être moins bonne et l'écart se réduit rapidement. C'est le moment que choisit Bakelants pour partir seul. Le coureur belge de la formation RadioShack-Leopard résiste au retour du peloton et termine avec une seconde d'avance sur le groupe de 92 coureurs, qui règle le sprint final par Peter Sagan (Cannondale) et Michał Kwiatkowski (Omega Pharma-Quick Step).
Bakelants endosse grâce à sa victoire le maillot jaune perdu par Marcel Kittel (Argos-Shimano), qui termine dans un groupe d'une cinquantaine de coureurs avec 17 minutes et 35 secondes de retard.