Accueil🇫🇷Chercher

1988 en Nouvelle-Calédonie

Cette page concerne l'année 1988 du calendrier grégorien.

Chronologie de la Nouvelle-Calédonie par décennies :
Chronologies
1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991
DĂ©cennies :
1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
Siècles :
XVIIIe XIXe XXe XXIe XXIIe
Millénaires :
-Ier Ier IIe IIIe
Chronologies géographiques

Événements

  • 12-13 janvier : cyclone « Anne Â» (966 hPa enregistrĂ©s Ă  PoindimiĂ©) : très fortes prĂ©cipitations (713 mm en 24 h Ă  Goro) causant de violentes inondations, deux morts par noyade, la destruction de nombreuses cultures et habitations lĂ©gères et nĂ©cessitant 1000 interventions de « Eaux et Ă‰lectricitĂ© de CalĂ©donie » (EEC) en trois jours.
  • 22 janvier : « Statut Pons II » : accentue l'autonomie du Territoire par la crĂ©ation d'un Conseil exĂ©cutif dont le prĂ©sident est Ă©lu par les membres du Congrès et composĂ© des prĂ©sidents des conseils de RĂ©gions et 5 membres Ă©lus par le Congrès Ă  la proportionnelle sur scrutin de liste. Nouveau dĂ©coupage des 4 RĂ©gions comme suit : Est, Ouest, Sud et ĂŽles.
  • 19-23 fĂ©vrier : incidents Ă  TiĂ©ti, sur le territoire de la commune de PoindimiĂ© : 10 gendarmes sont pris en otages puis relâchĂ©s. 15 militants indĂ©pendantistes sont arrĂŞtĂ©s.
  • 15 mars : après le rejet par une large majoritĂ© de suffrage exprimĂ© et Ă©galement une majoritĂ© des inscrits de l'indĂ©pendance au rĂ©fĂ©rendum d'autodĂ©termination, le RPCR estime la revendication indĂ©pendantiste close et demande la dissolution du FLNKS.
  • 2 avril : pour protester contre le « statut Pons II Â», le FLNKS dĂ©cide le boycott actif du premier tour de l'Ă©lection prĂ©sidentielle et des Ă©lections rĂ©gionales du 24 avril.
  • 22 avril : Attaque par des indĂ©pendantistes de la gendarmerie de FayaouĂ© sur l'Ă®le d'OuvĂ©a : dĂ©but de la prise d'otage d'OuvĂ©a. Quatre gendarmes sont tuĂ©s, 27 pris en otages. Des incidents ont lieu sur tout le Territoire, notamment Ă  Canala, dont la gendarmerie fait l'objet d'un assaut repoussĂ©. Les familles des gendarmes sont Ă©vacuĂ©es le lendemain vers NoumĂ©a par la 3e compagnie du 2e rĂ©giment d'infanterie de marine, dĂ©ployĂ©e Ă  NĂ©gropo.
  • 23 avril : le FLNKS expose trois conditions Ă  la libĂ©ration des otages : l’annulation des Ă©lections rĂ©gionales, le retrait des forces de l’ordre de l’île et la nomination d’un mĂ©diateur.
  • 24 avril : Élections des conseils de RĂ©gion et donc du Congrès du Territoire. Les indĂ©pendantistes ayant boycottĂ© le scrutin, le RPCR remporte la prĂ©sidence des 4 RĂ©gions (Jacques Lafleur dans le Sud, Harold Martin Ă  l'Ouest, Henri Wetta Ă  l'Est et Simon Loueckhote dans les ĂŽles), du Congrès (Albert EtuvĂ©) et du Conseil exĂ©cutif (Dick UkeiwĂ©). Le premier tour de l'Ă©lection prĂ©sidentielle a lieu le mĂŞme jour : lui aussi boycottĂ© par les indĂ©pendantistes, Jacques Chirac y obtient 74,67 % des suffrages exprimĂ©s. François Mitterrand ne rĂ©unit que 4,98 % et arrive ainsi en quatrième position, derrière Jean-Marie Le Pen (12,93 %) et Raymond Barre (6,13 %).
  • 25 avril : les 11 otages d'OuvĂ©a qui avaient Ă©tĂ© emmenĂ©s vers le Sud sont libĂ©rĂ©s. En Ă©change, six membres du GIGN acceptent d'ĂŞtre pris en otage volontaires. Le mĂŞme jour, l'Ă®le d'OuvĂ©a est interdite aux journalistes, tandis que le ministre Bernard Pons arrive sur le Territoire avec des renforts de gendarmerie.
  • 28 avril : arrivĂ©e d'Ă©lĂ©ments des Forces SpĂ©ciales
  • 30 avril : dĂ©barquement de fusiliers marins sur la Grande Terre.
  • 5 mai : « OpĂ©ration Victor » : dans un contexte Ă©lectoral particulier (on est alors entre les deux tours de l'Ă©lection prĂ©sidentielle), libĂ©ration par un commando, composĂ© de militaires du GIGN, du 11e Choc et du commando Hubert, des otages de la grotte de Gossanah Ă  OuvĂ©a et mort des militants indĂ©pendantistes qui les retenaient (19 en tout) et de deux militaires, fin de la prise d'otage d'OuvĂ©a.
  • 8 mai : deuxième tour de l'Ă©lection prĂ©sidentielle : après l'Ă©lectrochoc de l'opĂ©ration Victor, et face Ă  un nouveau boycott des indĂ©pendantistes, Jacques Chirac obtient 90 % des suffrages exprimĂ©s nĂ©o-calĂ©doniens, contre 10 % Ă  François Mitterrand qui est toutefois rĂ©Ă©lu sur le plan national. Le mĂŞme jour ont lieu les obsèques des 19 morts indĂ©pendantistes Ă  OuvĂ©a.
  • 10 mai : Michel Rocard est nommĂ© Premier ministre, Louis Le Pensec ministre des DOM-TOM. Le PCF demande l'ouverture d'une enquĂŞte parlementaire sur l'opĂ©ration Victor, tandis que les 29 inculpĂ©s de l'affaire d'OuvĂ©a sont transfĂ©rĂ©s Ă  Paris.
  • 15 mai : le nouveau premier ministre, Michel Rocard, dĂ©signe une mission de dialogue pour prĂ©parer des nĂ©gociations en vue de ramener la paix en Nouvelle-CalĂ©donie et la confie au prĂ©fet Christian Blanc.
  • 20 mai : arrivĂ©e sur le Territoire de la mission de dialogue.
  • 31 mai : ouverture d'une information judiciaire sur les conditions de l'assaut de la grotte d'OuvĂ©a.
  • 5 juin : Ă©lections lĂ©gislatives, les premières avec le nouveau dĂ©coupage Ă©lectoral. Les deux dĂ©putĂ©s RPCR sortants sont rĂ©Ă©lus au premier tour : Jacques Lafleur dans la 1re circonscription et Maurice NĂ©nou dans la 2e.
  • 15 juin : première rencontre entre Jacques Lafleur et Jean-Marie Tjibaou Ă  l'HĂ´tel Matignon, « poignĂ©e de main historique Â» entre les deux hommes.
  • 26 juin : Accord tripartite de Matignon (État - Loyalistes - IndĂ©pendantistes) mettant fin aux Évènements.
  • 24 juillet : le RPCR accepte l'accord de Matignon, le FLNKS demande des pourparlers complĂ©mentaires Ă  sa convention d'OuvĂ©a.
  • 3 aoĂ»t : 12 prisonniers de l'affaire d'OuvĂ©a sont libĂ©rĂ©s.
  • 19 aoĂ»t : Accord d'Oudinot (du fait qu'il est signĂ© au ministère de l'Outre-mer, rue Oudinot Ă  Paris) qui vient complĂ©ter celui de Matignon, notamment en le prĂ©cisant sur le corps Ă©lectoral, le dĂ©coupage des provinces et l'amnistie. Les deux accords sont rĂ©unis sous le nom gĂ©nĂ©ral d'Accords de Matignon ou encore d'Accords de Matignon-Oudinot.
  • 11 septembre : le FLNKS entĂ©rine les accords de Matignon-Oudinot Ă  sa convention de Nindiah Ă  HouaĂŻlou. Seule une de ses composantes, le FULK, appelle Ă  voter « non Â» au rĂ©fĂ©rendum sur la question.
  • 6 novembre : RĂ©fĂ©rendum sur l'autodĂ©termination en Nouvelle-CalĂ©donie : l'abstention nationale est particulièrement forte (63,11 %), mais le « oui » l'emporte Ă  80 %. Sur le Territoire, l'abstention s'Ă©lève Ă  36,7 %, le « oui » est votĂ© Ă  57,03 %, alors que le « non » a Ă©tĂ© choisi par 67 % des Ă©lecteurs dans la RĂ©gion Sud. Le pays gagne un nouveau statut.
  • 9 novembre : entrĂ©e en vigueur de la loi rĂ©fĂ©rendaire qui fixe le nouveau statut : les RĂ©gions sont remplacĂ©es par trois Provinces (Sud, Nord, ĂŽles LoyautĂ©) et la rĂ©union des trois AssemblĂ©es provinciales, Ă©lues pour 6 ans, forment le Congrès du Territoire. L'exĂ©cutif revient au Haut-Commissaire, assistĂ© d'un ComitĂ© consultatif, composĂ© des prĂ©sidents et vice-prĂ©sidents des trois provinces et du prĂ©sident ainsi que l'un des vice-prĂ©sidents du Congrès. Ă€ cela il faut ajouter deux conseils spĂ©cialisĂ©s consultatifs : le conseil Ă©conomique et social et le conseil consultatif coutumier qui rĂ©unit les reprĂ©sentants des huit aires coutumières. Le rĂ©fĂ©rendum d'autodĂ©termination doit avoir lieu entre le 1er mars et le .
  • 18 novembre : libĂ©ration de 51 prisonniers Kanak dĂ©tenus en rĂ©gion parisienne ou Ă  NoumĂ©a, tout contact avec le rĂ©seau de soutien et la presse leur est interdit.

Notes et références

    Voir aussi

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.