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1984 en Nouvelle-Calédonie

Cette page concerne l'année 1984 du calendrier grégorien.

Chronologie de la Nouvelle-Calédonie par décennies :
Chronologies
1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987
DĂ©cennies :
1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
Siècles :
XVIIIe XIXe XXe XXIe XXIIe
Millénaires :
-Ier Ier IIe IIIe
Chronologies géographiques

Événements

  • 31 juillet : le projet de nouveau statut pour la Nouvelle-CalĂ©donie, prĂ©parĂ© par le secrĂ©taire d'État Ă  l'Outre-mer Georges Lemoine, est adoptĂ© par l'AssemblĂ©e nationale.
  • 6 septembre : entrĂ©e en vigueur « Statut Lemoine » qui renforce fortement l'autonomie du Territoire et prĂ©voit la tenue d'un rĂ©fĂ©rendum sur l'avenir institutionnel de l'archipel (indĂ©pendance ou non) dans les 5 ans. Les institutions prĂ©cĂ©dentes, Gouvernement local et AssemblĂ©e territoriale, sont maintenus Ă  ceci près que leurs prĂ©rogatives sont augmentĂ©es, l'exĂ©cutif appartenant au gouvernement et non plus au Haut-commissaire. Il est crĂ©Ă© aussi 6 circonscriptions sur la base des aires coutumières, avec chacune une AssemblĂ©e de pays consultative composĂ©e de 24 reprĂ©sentants de la coutume et de 24 reprĂ©sentants des communes. DĂ©criĂ© par les deux camps, les loyalistes le jugeant comme l'antichambre de l'indĂ©pendance, les indĂ©pendantistes lui reprochant de ne pas restreindre le corps Ă©lectoral pour les scrutins locaux afin d'en exclure les MĂ©tropolitains rĂ©cemment installĂ©s sur le Territoire.
  • 22-24 septembre : le Front indĂ©pendantiste se transforme en Front de libĂ©ration nationale kanak et socialiste (FLNKS), toujours menĂ© par Jean-Marie Tjibaou qui rejette le statut Lemoine, veut un rĂ©fĂ©rendum oĂą seuls les Kanaks auront le droit de vote et appelle au boycott des Ă©lections et des institutions.
  • 18 novembre : Ă©lections marquĂ©es par des violences et des barricades montĂ©es par des militants FLNKS. Le symbole du boycott des Ă©lections et de l'action indĂ©pendantiste est alors incarnĂ© par Éloi Machoro, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'Union calĂ©donienne, qui brise une urne Ă  coup de tamiok (hache de guerre traditionnelle kanak) Ă  Canala. Le RPCR anti-indĂ©pendantiste de Jacques Lafleur remporte les Ă©lections avec plus de 70 % des suffrages exprimĂ©s, mais la participation ne passe pas la barre des 50 % des inscrits.
  • 20 novembre : dĂ©but du « siège de Thio » par les indĂ©pendantistes emmenĂ©s par Éloi Machoro : les propriĂ©taires Caldoches sont dĂ©sarmĂ©s et la gendarmerie occupĂ©e. Des heurts entre forces de l'ordre et indĂ©pendantistes ont aussi lieu Ă  PonĂ©rihouen et OuvĂ©a.
  • 23 novembre : Dick UkeiwĂ© (RPCR) devient prĂ©sident du gouvernement local.
  • 30 novembre : Ă©change de coups de feu Ă  OuĂ©goa, faisant officiellement deux morts et officieusement huit.
  • 1er dĂ©cembre : nomination d'Edgard Pisani comme nouveau Haut-commissaire de la RĂ©publique. Le mĂŞme jour, un « gouvernement provisoire de Kanaky », contre-gouvernement indĂ©pendantiste, est constituĂ© avec Ă  sa tĂŞte Jean-Marie Tjibaou et Éloi Machoro comme ministre de la SĂ©curitĂ©, et une première levĂ©e du « drapeau Kanaky » a lieu Ă  la tribu de La Conception, au Mont-Dore, dans la banlieue de NoumĂ©a.
  • 2 dĂ©cembre : mort d'un Ă©leveur Caldoche lors d'un affrontement sur un barrage.
  • 4 dĂ©cembre : arrivĂ©e sur le Territoire du nouveau Haut-commissaire de la RĂ©publique, Edgard Pisani. DĂ©but de l'Ă©vacuation par hĂ©licoptères des familles Caldoches des zones contrĂ´lĂ©es par le FLNKS : ceux restĂ©s sur place annoncent qu'il se dĂ©fendront par leurs propres moyens.
  • 5 dĂ©cembre : dix militants indĂ©pendantistes, dont deux frères du leader du FLNKS Jean-Marie Tjibaou, sont tuĂ©s dans une embuscade montĂ©s par des anti-indĂ©pendantistes près de la tribu de Tiendanite Ă  Hienghène en reprĂ©sailles aux incendies et aux pillages rĂ©pĂ©tĂ©s de maisons de Caldoches par les militants du FLNKS dans les environs. MalgrĂ© ce drame, le FLNKS et Jean-Marie Tjibaou confirment leur mot d'ordre de lever les barrages.
  • 27 dĂ©cembre : Jacques Lafleur, leader du RPCR anti-indĂ©pendantiste, dĂ©clare la Nouvelle-CalĂ©donie en Ă©tat de « lĂ©gitime dĂ©fense ».

Notes et références

    Voir aussi

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