Accueil🇫🇷Chercher

1985 en Nouvelle-Calédonie

Cette page concerne l'année 1985 du calendrier grégorien.

Chronologie de la Nouvelle-Calédonie par décennies :
Chronologies
1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988
DĂ©cennies :
1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
Siècles :
XVIIIe XIXe XXe XXIe XXIIe
Millénaires :
-Ier Ier IIe IIIe
Chronologies géographiques

Événements

  • 7 janvier : Edgard Pisani propose un plan visant Ă  organiser en juillet un rĂ©fĂ©rendum qui donnerait le choix entre le maintien dans la RĂ©publique française ou la crĂ©ation d'un État indĂ©pendant associĂ© Ă  la France.
  • 11 janvier : Yves Tual, jeune de 17 ans, est tuĂ© par des militants indĂ©pendantistes sur la propriĂ©tĂ© de ses parents près de Thio. Cette mort entraĂ®ne de violentes Ă©meutes anti-indĂ©pendantistes Ă  NoumĂ©a dans la nuit du 11 au . Les commerces de personnalitĂ©s indĂ©pendantistes dans la capitale sont pris d'assauts, incendiĂ©s ou pillĂ©s : la pharmacie gĂ©nĂ©rale (appartenant Ă  Maurice Lenormand), la station service d'AndrĂ© Dang, entre autres. Les manifestants loyalistes convergent vers le Haut-commissariat. Le bilan se dresse Ă  48 blessĂ©s et 51 interpellations.
  • 12 janvier : mort du leader indĂ©pendantiste radical Éloi Machoro, tuĂ© d'une balle dans la poitrine par un membre du GIGN avec un autre militant indĂ©pendantiste, Marcel Nonnaro, dans une ferme de La Foa qu'ils occupaient. Le mĂŞme jour, le Haut Commissaire de la RĂ©publique, instituĂ© par l'article 119 de la loi du dĂ©clare l'Ă©tat d'urgence et le couvre-feu est installĂ© en Nouvelle-CalĂ©donie.
  • : un dĂ©cret du Premier Ministre, Laurent Fabius, confère au Haut-Commissaire de la RĂ©publique, Edgard Pisani, les pouvoirs extraordinaires qu'il exercera durant l'Ă©tat d'urgence, en application de la loi du qui fixe le rĂ©gime de l'Ă©tat d'urgence.
  • 19 janvier : lors d'une visite Ă©clair de 24 heures sur le territoire, le prĂ©sident de la RĂ©publique François Mitterrand annonce l'Ă©laboration prochaine par le gouvernement d'un nouveau statut pour le Territoire. Plus de 30 000 personnes manifestent Ă  NoumĂ©a pour la Nouvelle-CalĂ©donie française.
  • : le Parlement est convoquĂ© en session extraordinaire par le Gouvernement pour voter une loi de prorogation de l'Ă©tat d'urgence jusqu'au .
  • : la loi prolongeant l'Ă©tat d'urgence est adoptĂ© par l'AssemblĂ©e nationale et le SĂ©nat en première lecture, aucun des termes du projet soumis par le Gouvernement n'est modifiĂ©.
  • 25 janvier : la loi prolongeant l'Ă©tat d'urgence est dĂ©fĂ©rĂ©e par l'opposition au Conseil constitutionnel, avant sa promulgation, en application de l'article 61 de la Constitution de 1958 pour qu'il en contrĂ´le la conformitĂ© Ă  la Constitution. La loi est dĂ©clarĂ©e conforme et promulguĂ©e le jour mĂŞme. Dick UkeiwĂ©, au nom de l'exĂ©cutif local et du RPCR, oppose au projet d'indĂ©pendance-association d'Edgard Pisani l'idĂ©e d'un statut de type fĂ©dĂ©ral.
  • 9 fĂ©vrier : le FLNKS se prononce contre le projet Pisani de rĂ©fĂ©rendum et d'indĂ©pendance-association lors de son congrès de NakĂ©ty. Ce Congrès structure Ă©galement l'action indĂ©pendantiste : les pouvoirs du bureau politique du FLNKS sont renforcĂ©s, il dĂ©cide que les instances de base du Front sont les comitĂ©s de lutte unitaires installĂ©s dans chaque commune afin d'organiser les actions sur le terrain et les occupations de terre tout en dĂ©signant les 37 dĂ©putĂ©s de la Convention nationale, vĂ©ritable « Parlement » indĂ©pendantiste chargĂ© d'Ă©lire le gouvernement provisoire de Kanaky et d'adopter son budget. Appelant sinon au boycott de l'« Ă©cole coloniale », des Écoles populaires kanak, offrant des enseignements en langues vernaculaires, sont crĂ©Ă©es dans les zones contrĂ´lĂ©es par le FLNKS. Le boycott est levĂ© en mai, avec un libre choix des parents, tandis que l'on compte 56 EPK dans 8 communes comptant 230 animateurs scolarisĂ©s et 1 500 Ă  2 000 enfants Kanaks scolarisĂ©s (soit environ 15 % du total).
  • 26 fĂ©vrier : nouvelle manifestation anti-indĂ©pendantiste Ă  NoumĂ©a : « dĂ©filĂ© de la libertĂ© » au cours duquel 35 000 personnes marchent contre le couvre-feu et l'Ă©tat d'urgence.
  • 8 mai : Ă©meutes anti-indĂ©pendantistes Ă  NoumĂ©a.Un jeune kanak CĂ©lestin Zongo est tuĂ© par balles, une centaine de personnes sont blessĂ©es[1].
  • mars-dĂ©cembre : apogĂ©e des violences : des affrontements se succèdent jours et nuits sur l'ensemble du Territoire dans un climat de quasi guerre civile, avec assassinats, incendies, grèves, manifestations, barrages, plasticages, sabotages, arrestations et opĂ©rations militaires.
  • 21 mai : Edgard Pisani, ministre chargĂ© de la Nouvelle-CalĂ©donie dans le gouvernement socialiste de Laurent Fabius, avec pour mission de prĂ©parer un nouveau statut pour le Territoire.
  • 31 mai : l'AssemblĂ©e territoriale vote Ă  son tour contre le projet de rĂ©fĂ©rendum et d'indĂ©pendance-association proposĂ© par Edgard Pisani en janvier.
  • 14 juin : le couvre-feu est levĂ©.
  • 30 juin : l'Ă©tat d'urgence prend fin.
  • 23 aoĂ»t : « Statut Fabius-Pisani » qui accorde plus d'autonomie Ă  la Nouvelle-CalĂ©donie. CrĂ©ation de 4 RĂ©gions (Nord, Centre, Sud et ĂŽles) disposant chacune d'un conseil Ă©lu au suffrage universel Ă  la proportionnelle de liste, la rĂ©union de ces 4 conseils formant le Congrès du Territoire qui remplace l'AssemblĂ©e territoriale de Nouvelle-CalĂ©donie. L'exĂ©cutif appartient toujours au Haut-commissaire toutefois secondĂ© par un Conseil exĂ©cutif dirigĂ© par le prĂ©sident du Congrès et composĂ© des 4 prĂ©sidents de RĂ©gion. Il est crĂ©Ă© Ă©galement dans chaque rĂ©gion un conseil consultatif coutumier, dont la rĂ©union forme le conseil coutumier territorial.
  • 24 septembre : en visite sur le territoire, le prĂ©sident du RPR et chef de l'opposition Jacques Chirac organise un meeting « bleu, blanc, rouge » devant plus de 7 000 personnes sur la Place des Cocotiers : tout en critiquant le projet d'indĂ©pendance-association (système « profondĂ©ment malhonnĂŞte et indigne »), il se prononce en faveur d’un rĂ©fĂ©rendum d'autodĂ©termination et de la mise en place d'une aide exceptionnelle pour favoriser le dĂ©veloppement du territoire (programme d’équipements collectifs et crĂ©ation d’un centre urbain sur la CĂ´te est). En rĂ©ponse aux indĂ©pendantistes, il dĂ©clare : « Vous ĂŞtes chez vous mais nous sommes aussi chez nous car nous avons tous ici notre place dans un destin commun : MĂ©lanĂ©siens, Caldoches venus de la vieille Europe mais aussi Wallisiens, Tahitiens ou Asiatiques. Oui, nous sommes chez nous car nous sommes en France ! ».
  • 29 septembre : premières et seules Ă©lections territoriales du statut Fabius-Pisani. Le FLNKS, contrairement Ă  1984, y participe. Le RPCR remporte une seule rĂ©gion, celle du Sud (prĂ©sidĂ©e par Jean Lèques puis Pierre Frogier), mais obtient la majoritĂ© au Congrès ainsi que la prĂ©sidence de cette assemblĂ©e et donc du Conseil exĂ©cutif (en la personne de Dick UkeiwĂ©). Le FLNKS quant Ă  lui remporte les 3 autres RĂ©gions (Jean-Marie Tjibaou dans le Nord, LĂ©opold JorĂ©diĂ© dans le Centre et YeiwĂ©nĂ© YeiwĂ©nĂ© dans les ĂŽles LoyautĂ©).
  • 15 novembre : dĂ©mission d'Edgard Pisani du gouvernement socialiste de Laurent Fabius, il n'est pas remplacĂ©.
  • 18 novembre : Roger Laroque, maire de NoumĂ©a depuis 1953 et l'un des membres fondateurs du RPCR, dĂ©cède. Son 1er adjoint, Jean Lèques, assure l'intĂ©rim en attendant l'Ă©lection d'un nouveau maire.

Notes et références

Voir aussi

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.