169e régiment d'artillerie
Le 169e régiment d'artillerie est une unité de l'Armée de terre française. Il est créé en 1924 à Belfort à partir du 159e régiment d'artillerie à pied et dissous en 1926. Recréé en 1939 comme régiment d'artillerie de position sur la ligne Maginot, il combat au début de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à sa capture fin .
169e régiment d'artillerie | |
L'étendard du 169e régiment d'artillerie (revers). | |
Création | 1924 |
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Dissolution | 1940 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | RĂ©giment d'artillerie de position |
RĂ´le | DĂ©fense de fortifications |
Garnison | Belfort (1924-26) SF Montmédy (1939-40) |
Ancienne dénomination | 159e régiment d'artillerie à pied |
Inscriptions sur l’emblème |
Dantzig 1813 Kustrin 1813 Alsace 1914-1918 |
Guerres | Seconde Guerre mondiale |
Historique
Première création
À la suite de la réorganisation des corps d'artillerie décidée en , le 169e régiment d'artillerie à pied est créé le à Belfort, à partir du 159e régiment d'artillerie à pied. Régiment à traction automobile, il est rattaché au 7e corps d'armée et est caserné à Belfort[1]. Il est dissous le [2] - [3].
Seconde Guerre mondiale
Au début de la mobilisation (fin ), le 169e régiment d'artillerie de position est créé à Stenay et Sedan à partir du VIIe groupe du 17e régiment d'artillerie divisionnaire pour former l'artillerie du Secteur fortifié de Montmédy. Il est constitué d'un seul groupe à quatre batteries, puis deux groupes à deux batteries, auxquels s'ajoute en janvier une batterie d'artillerie d'ouvrages[4]. Armant les ouvrages d'artillerie du Chesnois et de de Velosnes[5], le régiment est équipé de dix 75 mm modèle 1897 sous casemate, de vingt-quatre 105 mm L modèle 1913 Schneider, de quatre 120 mm L modèle 1878 de Bange et de huit 155 mm L modèle 1918[6].
Le régiment combat sur la Meuse à partir du 13 mai 1940. Après la traversée de la Meuse par les Allemands à Sedan, c'est un officier du 169e RAP, le capitaine Fouques commandant les 7e et 8e batteries, qui serait à l'origine de la « panique de Bulson » : se méprenant sur l'origine de tirs à proximité de sa position, il annonce à tort que les chars allemands sont à Bulson, provoquant la retraite désordonnée de l'artillerie de la 55e division d'infanterie[7]. Le Ier groupe du 169e est rattaché à la division de marche Burtaire qui amorce du 10 au 13 juin un repli vers le Sud de la France[8]. Encerclés par les Allemands, ses éléments sont capturés avant le [9].
Traditions
Notes et références
- « Regroupement des unités d'artillerie », Revue d'artillerie,‎ , p. 95-101 (lire en ligne)
- « Suppression de régiments d'artillerie », L'Œuvre,‎ , p. 5 (lire en ligne)
- « Suppression de régiments d'artillerie », Armée et marine,‎ , p. 148 (lire en ligne)
- Mary et al. 2001, tome 2, p. 205.
- Mary et al. 2001, tome 2, p. 156
- Mary et al. 2001, tome 2, p. 182.
- (de) Karl-Heinz Frieser, Blitzkrieg-Legende: der Westfeldzug 1940, Walter de Gruyter GmbH, (ISBN 978-3-486-56201-9, lire en ligne), p. 218
- Mary et al. 2003, tome 3, p. 191.
- Jean-Pierre Duhard, Ecrits de guerre et de captivité (1939-1945), L'Harmattan, (ISBN 978-2-336-30325-3, lire en ligne)
- Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne), p. 98
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 1, Paris, éditions Histoire & collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française » (no 2), (réimpr. 2001 et 2005), 182 p. (ISBN 2-908182-88-2).
- Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 2 : Les formes techniques de la fortification Nord-Est, Paris, Histoire et collections, , 222 p. (ISBN 2-908182-97-1).
- Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 3 : Le destin tragique de la ligne Maginot, Paris, Histoire et collections, , 246 p. (ISBN 2-913903-88-6).