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12e armĂ©e (Allemagne)

La 12e armée (en allemand : 12. Armee) était une armée (regroupement d'unités) de la Deutsches Heer (armée de terre allemande) pendant la Première Guerre mondiale, puis de la Heer (armée de terre de la Wehrmacht) lors de la Seconde Guerre mondiale.

Seconde Guerre mondiale

Soldats yougoslaves sur un Panzer IV

En , l'état-major de travail von Rundstedt (allemand : Arbeitsstab von Rundstedt) est renommé 12e armée avant de prendre le nom de groupe d'armées Sud (allemand : Heeresgruppe Süd) quinze jours plus tard, au début de la campagne de Pologne.

Une nouvelle 12e armée est formée sur le front Ouest à partir de la 14e armée, dans l'Eifel, en pour prendre part à la campagne de l'Ouest. Pendant celle-ci en , elle participe notamment à la percée de Sedan. Envoyée plus tard dans les Balkans, elle prend le nom de Haut-commandement des troupes de l'armée de terre allemande en Roumanie (allemand : Oberkommando der Truppen des Deutschen Heeres in Rumänien) de janvier à . Elle demeure dans les Balkans jusqu'à son renommage en groupe d'armées E (allemand : Heeresgruppe E) en .

En , une 12e armée est reformée à partir du groupe d'armées Nord, d'abord pour secourir la poche de la Ruhr mais l'opération est un échec, elle doit alors combattre à Berlin mais ne parvient pas jusque-là et se rend aux Américains.

Été 1939

La 12e armée est formée le à partir de l'état-major de travail von Rundstedt (allemand : Arbeitsstab von Rundstedt), elle est finalement renommée groupe d'armées Sud le 2 septembre 1939[1].

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La 12e armée est réformée le par la redésignation de la 14e armée[1], commandée par Wilhelm List elle fait partie du groupe d'armées A. Au cours de l'hiver 1939-1940, la 12e armée est impliquée dans les plans d'offensive à l'Ouest, entre la 4e armée à sa droite (d'abord au groupe d'armées B puis également au A après février) et la 16e armée sur sa gauche :

  • Dans le premier ordre de dĂ©ploiement () sa mission est de traverser l'Ardenne pour atteindre avec son aile droite, la Meuse entre Namur et Fumay et l'y franchir et pour dĂ©fendre avec son aile gauche la coupure Meuse – Semois, elle dispose alors de huit divisions d'infanterie, une d'infanterie motorisĂ©e et une blindĂ©e[2].
  • Le deuxième ordre () dĂ©place son action (dĂ©sormais menĂ©e par huit divisions d'infanterie) vers le sud, la Meuse doit maintenant ĂŞtre franchie au niveau de Fumay et l'attaque poursuivie en direction de Laon. Son aile gauche doit toujours s'Ă©tablir en dĂ©fense mais cette fois-ci sur la Meuse prolongĂ©e par la Chiers peu après Sedan, jusqu'Ă  Carignan[3]. Au cours du mois de novembre, l'armĂ©e se voit adjoindre un groupement de forces rapides, le XIXe corps d'armĂ©e de Guderian pour faciliter sa progression en direction de Sedan et y tenter un franchissement, pour Ă©ventuellement y dĂ©placer le centre de gravitĂ© en cas de succès relatif[4]. Le XIVe corps d'armĂ©e (motorisĂ©) est ainsi prĂ©vu en deuxième Ă©chelon pour le renforcer[5]. Ces dispositions sont conservĂ©es dans le troisième ordre de dĂ©ploiement (30 janvier 1940) en mettant l'accent sur la surprise[6].
  • Dans le dernier ordre de dĂ©ploiement (24 fĂ©vrier), la 12e armĂ©e (11 divisions d'infanterie) doit suivre et serrer au plus près les forces rapides (la Panzergruppe von Kleist) qui doivent franchir la Meuse de part et d'autre de Charleville-MĂ©zières. PassĂ© le fleuve, elle poursuit l'offensive en direction ouest en liaison avec la 4e armĂ©e[7].

Formation

La 12e armée est réformée le 10 avril 1945, alors que le chaos commence à dissoudre toutes les tentatives allemandes pour tenter de mettre en place une résistance organisée, à partir du personnel de la Heeresgruppe Nord et de jeunes hommes encore en formation dans les écoles militaires[8]. Les effectifs mis à sa disposition aboutissent à la formation d'une unité hétéroclite, constituée de militants du Reichsarbeitsdienst, d'artilleurs équipés de moyens légers, d'unités du Volkssturm[9], d'unités rapatriées de Scandinavie et d'ailleurs[10].

Cette armée est relativement bien équipée en moyens légers (Panzerfaust, Panzerschreck, canons de 75, mortiers de 80 et de 120) arrivés par chalands, appuyés par une artillerie en partie neuve, des moyens blindés modernes[10], et, par le fait du hasard, convenablement ravitaillée en vivres, en carburant et en munitions ; le point faible de cet équipement réside dans la faiblesse des moyens de transport[11].

Combats

Reformée, équipée, cette armée reçoit dans un premier temps la mission d'aller secourir Model dans la Ruhr[12]. En dépit de débuts prometteurs contre les troupes américaines, cette opération est un échec[12].

Le , Wenck reçoit de Keitel l'ordre de pousser jusqu'à Berlin, mais rapidement, il se rend compte de l'impossibilité de l'exécuter : il se contente donc de se fixer comme objectifs de sauver ce qu'il est possible de l'Ostheer et de la population civile et de tenter de faire passer à l'Ouest le maximum de soldats et de civils[13]. Le , la poche de la 9. Armee est rejointe et délivrée définitivement dans la nuit du 1er au 2 mai 1945[14].

Pendant la période du 4 au 8 mai 1945, la 12e armée, avec les restes de la 9e armée, traverse la rive ouest de l'Elbe et se rend à la 9e armée américaine.

Organisation

Commandants successifs

Date Grade Commandant
- 15 octobre 1941 GeneralfeldmarschallWilhelm List
- 2 juillet 1942 General der PioniereWalter Kuntze
- 31 décembre 1942 GeneraloberstAlexander Löhr
- General der PanzertruppenWalther Wenck

Chefs d'Ă©tat-major

Date Grade Commandant
- General der KavallerieEberhard von Mackensen
- GeneralmajorHans von Greiffenberg
- GeneralmajorHermann Foertsch
- OberstGĂĽnther Reichhelm

Zones d'opérations

Ordre de bataille

27 juin 1941
  • Ă€ la disposition de la 12e armĂ©e
    • 164. Infanterie-Division plus Infanterie-Regiment 125
  • XVIII. Gebirgs-Armeekorps
    • 5. Gebirgs-Division
    • 6. Gebirgs-Division
  • Höheres Kommando z.b.V. LXV
    • 717. Infanterie-Division
    • 714. Infanterie-Division
    • 704. Infanterie-Division
    • 718. Infanterie-Division
3 septembre 1941
  • XVIII. Gebirgs-Armeekorps
    • 5. Gebirgs-Division
    • 713. Infanterie-Division
    • 164. Infanterie-Division + Infanterie-Regiment 125
  • Höheres Kommando z.b.V. LXV
    • 717. Infanterie-Division
    • 714. Infanterie-Division
    • 704. Infanterie-Division
    • 718. Infanterie-Division
2 janvier 1942
  • Festungs-Division Kreta en cours de formation avec:
    • Infanterie-Regiment 125
    • 713. Infanterie-Division
    • 164. Infanterie-Division
  • Höheres Kommando z.b.V. LXV (Bevollmächtigter Kommandierender General en Serbie)
    • 718. Infanterie-Division
    • 714. Infanterie-Division
    • 704. Infanterie-Division
    • 717. Infanterie-Division
    • 342. Infanterie-Division
    • 113. Infanterie-Division
11 mai 1942
  • Ă€ la disposition de la 12. Armee
    • Infanterie-Regiment 440
  • Festungs-Division Kreta
  • Kommandierender General und Befehlshaber en Serbie
    • 718. Infanterie-Division
    • 714. Infanterie-Division
    • 704. Infanterie-Division
    • 717. Infanterie-Division
12 août 1942
  • Ă€ la disposition de la 12. Armee
    • Infanterie-Regiment 440
    • 22. Infanterie-Division
  • Festungs-Division Kreta
  • Kommandierender General und Befehlshaber en Serbie
    • 718. Infanterie-Division
    • 714. Infanterie-Division
    • 704. Infanterie-Division
    • 717. Infanterie-Division
12 novembre au 22 décembre 1942
  • Ă€ la disposition de la 12. Armee
    • Infanterie-Regiment 440 (LL)
  • Festungs-Brigade Kreta
    • 22. Infanterie-Division
  • Kommandierender General und Befehlshaber en Serbie
    • 718. Infanterie-Division
    • 714. Infanterie-Division
    • 704. Infanterie-Division
    • 717. Infanterie-Division
    • SS-Freiwilligen-Gebirgs-Division “Prinz Eugen”
8 avril 1945
  • Ă€ la disposition de la 12. Armee
    • Stab 349. Feldausbildungs-Division
    • 199. Infanterie-Division
  • Korps Reimann
    • Infanterie-Division “Friedrich Ludwig Jahn” (RAD Nr. 2)
    • 18. Panzer-Grenadier-Division
  • XXXXI. Panzerkorps
    • Division “von Hake”
    • Division “Gaudecker”
    • Division z.V.
  • XXXIX. Panzerkorps
    • Infanterie-Division “Berlin”
    • Division “Mayer”
    • 84. Infanterie-Division
  • XX. Armeekorps
    • Infanterie-Division “Theodor Körner” (RAD Nr. 3)
    • Infanterie-Division “Scharnhorst”
    • Infanterie-Division “Ulrich von Hutten”
    • Division “von Schill”
  • XXXXVIII. Panzerkorps
    • Division “Raegener”
    • Division “Sachsen”

Notes et références

Notes

  1. (de) « 12. Armee, AOK 12, Oberkommando der Truppen des Deutschen Heeres in Rumänien », sur Lexikon der Wehrmacht (consulté le ).
  2. Eric van den Bergh, Mai 1940 : une victoire Ă©clair, (lire en ligne), chap. 40.
  3. van den Bergh 2009, chap. 41.
  4. van den Bergh 2009, chap. 44.
  5. van den Bergh 2009, chap. 45.
  6. van den Bergh 2009, chap. 46.
  7. van den Bergh 2009, chap. 52.
  8. Lopez 2010, p. 538.
  9. Lopez 2010, p. 539.
  10. Lopez 2010, p. 540.
  11. Lopez 2010, p. 541.
  12. Jean Lopez, Berlin, p. 542
  13. Jean Lopez, Berlin, p. 546.
  14. Jean Lopez, Berlin, p. 564.

Références

Bibliographie

  • Jean Lopez, Berlin : Les offensives gĂ©antes de l'ArmĂ©e Rouge. Vistule - Oder - Elbe (12 janvier-9 mai 1945), Paris, Economica, , 644 p. (ISBN 978-2-7178-5783-2). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
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