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Å’ting

Œting [øtɛ̃] est une commune française de l'agglomération de Forbach, située dans le département de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-Est, en région Grand Est.

Å’ting
Å’ting
Le centre et l'église.
Blason de Å’ting
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Forbach-Boulay-Moselle
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Forbach Porte de France
Maire
Mandat
Germain Derruder
2020-2026
Code postal 57600
Code commune 57521
Démographie
Gentilé Œtingeois
Population
municipale
2 711 hab. (2020 en augmentation de 4,55 % par rapport à 2014)
Densité 618 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 10′ 28″ nord, 6° 54′ 56″ est
Altitude Min. 218 m
Max. 387 m
Superficie 4,39 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Sarrebruck (ALL)-Forbach (partie française)
(banlieue)
Aire d'attraction Forbach (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Forbach
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Å’ting
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Å’ting

    Géographie

    Å’ting est une commune située dans la Moselle-Est, voisine directe de la commune de Forbach, à quelques kilomètres de l’Allemagne et de Sarrebruck. La commune s’étend sur 425 ha et se trouve en plein cÅ“ur d’un paysage de collines du plateau central lorrain dont le point culminant est le Kelsberg qui domine à 386 m. La ville s’est construite précisément sur deux pans de ces collines.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes d’Œting
    Forbach Etzling
    Morsbach Œting Behren-lès-Forbach
    Folkling

    Sol et relief

    Le sol est constitué d’une couche de calcaire coquillier et d’une couche de roches siliceuses. Le relief de collines séparées par des vallées et des rivières s’explique par le fait que la région est restée longtemps émergée et que l’eau a creusé les vallées.

    Hydrographie

    La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau[Carte 1].

    Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
    Réseaux hydrographique et routier d'Œting.

    Urbanisme

    Typologie

    Å’ting est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sarrebruck (ALL)-Forbach (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 15 communes[4] et 82 547 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5] - [6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Forbach (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7] - [8].

    Toponymie

    D'un nom de personne germanique Etto suivi du suffixe -ingen[9] puis -ing.

    • Ettingen (1594), Å’ttingen (1628), Ettingen (1709), Etting et Ottingen (1779), Å’tingen (carte de l'État-major), Å’utting ou Å’uttingen (tabl. Par.)[10], Oetting (1793), Oetingen/Ötingen (1871-1918).
    • En francique lorrain : Ëttinge ou Edinge.
    • Toponymie similaire avec la commune allemande de Oettingen.

    Sobriquets

    • Anciens sobriquets désignant les habitants[11] : Die Edinger Kuckucke (les coucous d'Å’ting).

    Histoire

    La première trace écrite attestant de l’existence d’une implantation humaine sur le territoire du village remonte à l’époque carolingienne. Si l’on se réfère aux travaux du moine Dom Augustin Calmet qui écrivit entre 1713 et 1729 une histoire de Lorraine, il existait en 787, sous le règne de Charlemagne une agglomération agricole franque ou villa rurale : OFTINGAM VILLAM qui pourrait, selon les recherches de Henri et Charles Hiegel être à l’origine du nom actuel. L’étude des noms de lieux est en rapport avec le peuplement de la Lorraine : Œting, qui s’écrivait Oettingen en 1446, Ottingen ou Ettingen en 1594, s’inscrit dans cet espace à l’est de la frontière linguistique qui, du Luxembourg au Donon, sépare les territoires de langue romane des villages parlant le francique. C’est un toponyme francique que l’on retrouve dans le suffixe « -ing » évoquant une collectivité, précédé du nom du propriétaire ou ancêtre (Oftar ou Ofto, changé en Audo, Otto, Odo, Etto) qui fut à l’origine du rassemblement de familles à cet endroit. Si l’on en croit certains historiens locaux, comme Touba, l’implantation humaine serait bien antérieure à 787.

    Å’ting aurait déjà existé à l’époque gallo-romaine : le Hérapel, fortifié à l’ouest, tandis que la route militaire de Metz passait non loin et continuait vers l’est en direction de Mayence. Certains toponymes laissent enfin supposer que le site d’Œting a vécu les invasions des hordes barbares. La légende veut qu’un combat terrible ait permis aux habitants de nos villages de vaincre les Huns dans les marécages du Spitzwald. Une colline entre Tenteling et Ebring porte toujours le nom de Hunnengrab. Et puis, au sud du ban communal, en direction de Gaubiving, le Hunnenberg évoquerait le passage des Huns en 451. Les anciens racontent encore que les prés connus sous le nom de Etzel rappelleraient le nom d’Attila qui aurait installé là son campement. Mais il est quasiment certain que ces récits tiennent davantage de la légende et que la présence de nombreuses sources dans ces prés expliquerait l’existence du toponyme Etzel qui veut dire en haut allemand : Nasse Wiese. Comme pour la recherche des origines du village, la tâche est difficile quand on essaye d’interroger les siècles de son passé ; ici, pas de grands faits marquants mais plutôt l’existence anonyme d’une communauté rurale où la vie quotidienne fut pendant des siècles rythmée par les saisons et le calendrier agricole, avant de se plier aux exigences d’un monde industrialisé. Pas de grandes pages d’histoire non plus, mais des événements qui ont marqué sa mémoire collective, la même que l’on découvre sur toutes nos terres de Lorraine, trop souvent envahies, annexées, déchirées après le partage de l'empire de Charlemagne en raison des rivalités entre deux puissants voisins. Pourtant, à un peu plus de trois siècles d’intervalle, le village a connu deux destructions ; la première, totale, eut lieu en 1631. Elle fut l'Å“uvre des Suédois, alliés des Français durant la guerre de Trente Ans, qui ravagèrent la Lorraine impériale. Le village fut reconstruit 500 mètres au Nord-Est. La seconde ne fut que partielle fin 1944, lorsque l’armée américaine bombarda Forbach et Sarrebruck[12].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1965 mars 2008 Aloyse Homberg DVD Retraité de l’Éducation nationale
    mars 2008 mai 2020 Bernard Lapp SE Fonctionnaire
    mai 2020 En cours Germain Derruder SE Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].

    En 2020, la commune comptait 2 711 habitants[Note 3], en augmentation de 4,55 % par rapport à 2014 (Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    288318329393470461538606617
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    586606596588608651670726742
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    7497707356957541 0841 2621 4891 670
    1990 1999 2006 2007 2012 2017 2020 - -
    1 9201 8652 3872 4612 6042 6792 711--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16]. |recens-prem=2007 |nombr.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Église Saint-Antoine-de-Padoue.

    Lieux et monuments

    • Passage d'une voie romaine.
    • Église Saint-Antoine-de-Padoue 1869 : clocher néo-gothique 1910.
    • Grotte de Lourdes.
    • Château de 1737, brûlé à la Révolution.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason de Å’ting Blason
    D'argent au lion de sable, armé et lampassé de gueules, accompagné de trois lys de jardin au naturel
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique d'Œting » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Sarrebruck (ALL)-Forbach (partie française) », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Forbach (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. Toponymie générale de la France: Tome 2 - Ernest Nègre.
    10. Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle.
    11. Cercle "Die Furbacher" - Histoire locale de Forbach no 62 - 2008
    12. Jean-Paul Meyer, En passant par Å’ting.
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
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