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Évariste Berg

Né le [1] à Saint-Benoît et mort le [1], Evariste Berg est un officier français originaire de l'île de La Réunion, issu d’une famille d’officiers établie à La Réunion.

Évariste Berg
Zouaves durant la Guerre de Crimée.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  30 ans)
Puebla
Nationalité
Activité

Une courte mais glorieuse carrière militaire

Un zouave, aquarelle de 1888

Après les années d’enfance passées à La Réunion à Sainte-Anne, son oncle, le futur général Emile Rolland l’encourage à poursuivre une carrière militaire. Le , il s'engage dans l'artillerie de marine. Il est nommé caporal le puis sergent le . Il combat en Baltique comme sergent-fourrier et retrouve son oncle au cours de la guerre de Crimée.

Après un premier incident dans sa carrière militaire, il est muté à sa demande au 1er régiment de zouaves en 1855 comme simple soldat et y recommence son cursus militaire. Caporal le puis sergent en , il prend part à d'autres campagnes de l’époque : Italie, Afrique d' à , expédition française en Syrie.

Devenu brièvement sous-lieutenant, un deuxième incident dans sa carrière, le , met Evariste Berg en "non activité" par décret. Sa démission est acceptée le . Il s'engage alors dans la Légion étrangère et redevient simple soldat le de l'armée d'Afrique. Puis il part pour le Mexique, lors de l'expédition impériale décidée par Napoléon III

En 1863, la 3e compagnie dans laquelle est affectĂ©e le caporal Berg, est assiĂ©gĂ©e dans une hacienda du village de Camerone par une troupe mexicaine forte de 2000 hommes et lui tient tĂŞte pendant toute une journĂ©e, la dĂ©tournant du convoi français qu'elle projetait d'attaquer. 

Cette unité de la Légion va s'illustrer lors de ce combat. La Légion étrangère fera de Camerone un symbole dont toutes les unités commémoreront le souvenir dès 1906, tous les ans, le 30 avril. "Ce ne sont pas des hommes, ce sont des démons", aurait prononcé le colonel Milan, chef des troupes mexicaines. Sur le monument qui fut par la suite érigé sur les lieux du combat, furent gravés ces mots : "Ils furent ici moins de soixante opposés à toute une armée. Sa masse les écrasa. La vie plutôt que le courage abandonna ces soldats français, le ".

Evariste Berg, blessĂ©, fut fait prisonnier alors qu'il Ă©tait le dernier dĂ©fenseur des deux portes principales du corral de l'hacienda. Il faisait partie de la poignĂ©e de lĂ©gionnaires rescapĂ©s du combat. Il en fera le rapport au Colonel Jeanningros : « La 3e du 1er (bataillon du rĂ©giment Ă©tranger) est morte, mon colonel, mais elle en a assez fait pour que parlant d'elle, on puisse dire : "Elle n'avait que des bons soldats".

Ă€ l'issue de sa libĂ©ration lors d'un Ă©change de prisonniers, Evariste Berg fut nommĂ© sous-officier, au grade de sergent. Il mourut Ă  l’âge de 30 ans Ă  Orizaba, dans des circonstances incertaines. Selon les versions, son dĂ©cès serait dĂ» soit de la fièvre jaune, soit de sa passion du jeu après un duel, soit d’une blessure reçue lors du siège de Puebla[2]. Il expira dans les bras de son oncle maternel, le futur gĂ©nĂ©ral de division Emile Rolland Ă  l’initiative duquel il fut enterrĂ© dans le monument de Camerone.

Une rue de Saint-Denis de La Réunion porte aujourd’hui encore le nom d’Evariste Berg.

Une famille de soldats et de marins

Père

Son père, Louis Berg, commandait le stationnaire La Lionne à Nosy Be en 1844. Louis Berg épouse, lors d'une escale à la Réunion, Antoinette Rolland.

Frère

Evariste était le frère d’Achille Berg (1832-1875), chirurgien de 2e classe de la Marine impériale de Napoléon III au Sénégal, qui servit également à Cayenne et fut médecin de l’hôpital colonial de Saint-Denis de La Réunion pendant une quinzaine d’années. Auteur prolifique et éclectique, Achille Berg écrivit plusieurs articles scientifiques dans les domaines de la médecine, de la géologie, de l’entomologie et de la flore réunionnaises. Il mourut sur la mer Rouge dans la nuit du 18 au et son corps fut jeté à la mer, selon la tradition de la marine.

Oncle

Son oncle maternel était le futur général de division Emile Rolland (Saint-Benoît 1820 – 1892).

Annexes

Notes et références

  1. Le DB. Dictionnaire biographique de La Réunion, sous la direction de Michel Verguin et Mario Serviable, Édition Communication Loisir Information Presse / ARS Terres Créoles, tome 3, 1998.
  2. Historique du nom des rues de Saint-Denis, par Albert Trotet, Azalées éditions, 2004.

Sources et bibliographie

  • Lucien-Louis Lande, « La Hacienda de Camaron » in Souvenirs d'un soldat, Ă©diteurs H. Lecène et H. Oudin, Paris, 1886 [lire en ligne]
    RĂ©cit paru dans la Revue des deux Mondes du 15 juillet 1878
  • Alexis Hubert de La Hayrie, Combat de CamarĂłn - , imprimerie Danel, 1889.
  • Pierre Sergent, Camerone, Éditions Fayard, 1980 (ISBN 2-213-00890-6)
  • Jean Avenel, La campagne du Mexique (1862-1867), Éditions Economica, 1996 (ISBN 978-2717831108)
  • RaphaĂ«l Schneider, La lĂ©gion Ă©trangère, in revue Histoire mondiale des conflits no 14, 2004
  • Jean-Philippe Liardet, « Camerone », in revue Champs de bataille, no 7, 2005
  • Jean-Joseph Julaud, CamarĂłn, Le Cherche midi Ă©diteur, 2008 (ISBN 2-7491-1059-9)
  • Alain Gouttman La guerre du Mexique, Perrin, 2008
  • Rapport manuscrit du colonel Jeanningros au gĂ©nĂ©ral commandant le corps expĂ©ditionnaire au Mexique, consultable au MusĂ©e de la LĂ©gion Ă©trangère
  • AndrĂ©-Paul Conor, Camerone, , Ă©ditions Taillandier, 2012

RĂ©cits de Camerone

Liens externes

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