Épinay-sur-Odon
Épinay-sur-Odon est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 624 habitants[Note 1].
Épinay-sur-Odon | |
Vue générale du village. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Vire |
Intercommunalité | Communauté de communes Pré-Bocage Intercom |
Maire Mandat |
Hélène Payet 2020-2026 |
Code postal | 14310 |
Code commune | 14241 |
Démographie | |
Gentilé | Épinois |
Population municipale |
624 hab. (2020 ) |
Densité | 54 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 04′ 35″ nord, 0° 37′ 16″ ouest |
Altitude | Min. 76 m Max. 209 m |
Superficie | 11,58 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Aunay-sur-Odon |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Géographie
La commune est aux confins de la plaine de Caen et du Pré-Bocage, désignation récente, sorte de seuil du Massif armoricain. Son bourg est à 3 km à l'est de Villers-Bocage, à 7 km au nord d'Aunay-sur-Odon et à 11 km à l'ouest d'Évrecy[1]. Couvrant 1 158 hectares, le territoire d'Épinay-sur-Odon était le plus étendu du canton de Villers-Bocage.
Le territoire est traversé par la route départementale no 71 menant à Villers-Bocage à l'ouest et à Landes-sur-Ajon et la D 8 Caen - Aunay-sur-Odon à l'est. Elle croise dans le bourg la D 214 qui le relie à Longvillers au sud et à Parfouru-sur-Odon au nord. Au sud-est, la D 121 permet de rejoindre Courvaudon. L'accès à l'A84 est à Villers-Bocage (échangeurs 43 et 44) à 3 km.
Épinay-sur-Odon est dans le bassin de l'Orne, par son affluent l'Odon qui entre sur le territoire par le sud et en ressort par le nord. Cinq courts affluents parcourent le territoire communal dont le ruisseau du Ruaudet au nord et le ruisseau de Claire Fontaine au sud.
Le point culminant (209 m) se situe en limite nord, près du lieu-dit Montbrocq. Le point le plus bas (76 m) correspond à la sortie de l'Odon du territoire, au nord-ouest. La commune est bocagère.
Le , la commune passe de l'arrondissement de Caen à celui de Vire[4].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Georges D », sur la commune de Seulline, mise en service en 1997[11] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[12] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 1 007,2 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 18 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[15] à 11,2 °C pour 1981-2010[16], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[17].
Urbanisme
Typologie
Épinay-sur-Odon est une commune rurale[Note 7] - [18]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[19] - [20]. Elle appartient à l'unité urbaine de Villers-Bocage, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[21] et 3 722 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[22] - [23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[24] - [25].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,7 %), prairies (33,5 %), zones urbanisées (3,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %), forêts (0,7 %)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[27].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Spinetum en 1032[28].
Le toponyme est issu du latin spīna, « épine », « arbrisseau épineux ». Cette origine peut être due à la présence d'aubépine ou de prunellier[29]. Le toponyme epinay tirerait son nom des épines séculaires qui servaient jadis à séparer les héritages, les aubépines servaient autrefois à délimiter les parcelles de Normandie[30].
L'Odon traverse le territoire du sud au nord en passant à l'est du bourg.
Le gentilé est Épinois.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[33].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[35].
En 2020, la commune comptait 624 habitants[Note 9], en diminution de 2,8 % par rapport à 2014 (Calvados : +0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Épinay-sur-Odon a compté jusqu'à 982 habitants en 1800.
Lieux et monuments
- Église Saint-Martin, du XIXe siècle.
- Manoir de Longaunay (XVIIe).
- Manoir d'Outreleau (XVIIIe), ancienne propriété de Richard-Lenoir[38].
Personnalités liées à la commune
- François Richard-Lenoir, dit Richard-Lenoir, né à Épinay-sur-Odon en 1765, développa l'industrie du coton en France. Mort (ruiné) en 1839. Plusieurs voies urbaines portent son nom en France, le plus connu étant un boulevard parisien.
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- « Recueil des actes administratifs du 22 décembre 2016 » [PDF], sur le site de la préfecture du Calvados (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Saint-Georges D - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Épinay-sur-Odon et Seulline », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Saint-Georges D - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Épinay-sur-Odon et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Villers-Bocage », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
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- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 106
- Henri Gadeau de Kerville, "L’aubépine de Bouquetot", in Bulletin de la Société des amis des sciences naturelles de Rouen, imprimerie Julien Lecerf, Rouen, 1893, p. 167-172 (consultable en ligne)
- « Municipales : Jacques Lénault, maire, repart pour un 6e mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Réélection 2014 : « Epinay-sur-Odon (14310) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Épinay-sur-Odon. Hélène Payet, maire, présente ses adjoints », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Le patrimoine des communes du Calvados, vol. 2, Paris, Flohic Éditions, , 1715 p. (ISBN 2-84234-111-2), p. 1659