Épagne-Épagnette
Épagne-Épagnette est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Épagne-Épagnette | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Abbeville | ||||
Intercommunalité | CA de la Baie de la Somme | ||||
Maire Mandat |
Pascal Lefebvre 2020-2026 |
||||
Code postal | 80580 | ||||
Code commune | 80268 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Épagnois | ||||
Population municipale |
525 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 80 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 04′ 23″ nord, 1° 52′ 23″ est | ||||
Altitude | Min. 3 m Max. 93 m |
||||
Superficie | 6,56 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Abbeville (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Abbeville-2 | ||||
Législatives | 1re circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
| |||||
Géographie
Localisation
Épagne-Épagnette est un village périurbain influencé par Abbeville dont il est limitrophe, situé dans le Ponthieu, en Picardie.
- La véloroute de la Somme et le fleuve.
- La Somme et le château d'Épagne.
Relief, paysage, végétation
La commune s'est construite à proximité d'Abbeville, le long de la Somme, rive droite ; la rive gauche du fleuve offrant aux habitants son importante zone marécageuse pour la pêche, le pâturage et la chasse.
Hydrographie
La commune est limitée au sud par le fleuve côtier la Somme et ses zones marécageuses.
Climat
Le climat de la commune est tempéré océanique.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,2 %), zones humides intérieures (19,3 %), forêts (15,2 %), zones agricoles hétérogènes (9 %), prairies (6 %), zones urbanisées (4,4 %), eaux continentales[Note 1] (0,9 %)[1].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[2].
Urbanisme et aménagement du territoire
Elle est desservie par les deux tracés historiques de la route nationale 1, l'actuelle RD 901 en provenance de Beauvais, et la RD 1001, en provenance d'Amiens. L'autoroute A 16 passe dans le nord du territoire communal.
La véloroute de la Somme traverse la commune en suivant le fleuve.
Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.
Voies de communication et transports
La commune est traversée par la voie ferrée Paris-Calais, dont l'arrêt le plus proche est la gare d'Abbeville desservie par des trains du réseau régional TER Hauts-de-France.
Communes limitrophes
Abbeville | Vauchelles-les-Quesnoy | Bellancourt | ||
Mareuil-Caubert | N | |||
O Épagne-Épagnette E | ||||
S | ||||
Eaucourt-sur-Somme |
Urbanisme
Typologie
Épagne-Épagnette est une commune rurale car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Abbeville, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6] - [7].
Toponymie
Épagne est attesté sous les formes Spania en 855 ; Espanum en 1121 ; Hispania en 1178 ; Espaigne en 1203 ; Espagne en 1209 ; Yspania en 1215 ; Hispane en 1227 ; Hyspania en 1271 ; Espaingne en 1284 ; Espane en 1337 ; Epaigne en 1337 ; Epagne en 1646[8].
Épagnette est attesté sous les formes Hyspaneta en 1121 ; Hispaneta en 1138 ; Epaignette en 1205 ; Espaignete en 1283 ; Espaignette en 1638 ; Epagnette en 1646 ; Espaignel en 1648 ; Espagnette en 1761 ; Epagnelle en 1778[9].
Épagne porte bien un nom accompagné de son diminutif. Il s’agit, pour le premier, d’un dérivé de Spania et, pour le second, de son diminutif : dans les deux cas, il s’agit soit de colonies d’Espagnols sous l’Empire romain soit de dérivés d’un nom d’homme latin Spanius.
Histoire
L'abbaye Notre-Dame d'Épagne voit le jour en 1178, grâce à Enguerrand de Fontaine, sénéchal de Ponthieu, sur le site dénommé Fontaine Saint-Aubin.
En 1237, le comte Simon et la comtesse de Ponthieu donnent aux religieuses de l'abbaye d'Épagne quatre milliers de harengs à prendre sur la vicomté de Rue[10].
Au XIIIe siècle, deux seigneuries se partageaient Épagne. L'une appartenait à l'abbaye, l'autre au seigneur du lieu.
Épagne et Épagnette ont été deux communes indépendantes depuis la Révolution française, qui les a instituées, jusqu'en 1827 où elles ont été réunies[11] - [12].
Pendant la Première Guerre mondiale, le château d'Épagne a servi de siège pour l'état-major britannique[11].
Le château d'Épagnette a été utilisé comme hôpital militaire au cours de la Seconde Guerre mondiale[11].
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].
En 2020, la commune comptait 525 habitants[Note 4], en diminution de 8,85 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
L'enseignement primaire est géré par un regroupement pédagogique intercommunal comprenant également la commune d'Eaucourt-sur-Somme. Une classe est implantée localement[19].
Autres équipements
- Salle communale.
- Bâtiments communaux
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Château d'Épagne. Édifié à la fin du XVIIe siècle, il dispose d'une cour intérieure avec un parterre à la française. Une terrasse donnant sur la Somme, orientée plein sud, lui confère un panorama particulier[11].
- Château d'Épagnette. Construit au XVIIIe siècle sur une précédente habitation seigneuriale, modifié en 1870, restauré et agrandi après la Grande guerre, il dispose d'une terrasse côté Somme[11].
- Église Saint-Vulfran à Épagne.
- Église Saint-Michel, à campenard, à Épagnette, du XVIIe siècle. Elle remplace un édifice du XIIIe siècle[20]. L'édifice renferme un retable du XVIe siècle, classé depuis 1906.
- Chapelle de l'ancien cimetière à Épagne. Elle servait de sépulture à la famille Lefebvre de Vadicourt et renferme une dalle funéraire du XVIe siècle[20].
- L'église Saint-Michel à Épagnette.
- L'église Saint-Wulfran à Épagne.
- Monument aux morts, à l'entrée du cimetière.
- Château d'Épagne.
- Château d'Épagnette.
- Face à la rue du Calvaire.
- Chapelle funéraire Lefebvre de Vadicourt.
Patrimoine naturel
Le marais avec ses huttes de chasse et son étang de pêche communal est géré par le Conservatoire d'espaces naturels de Picardie. Balisé, le parcours des fritillaires y est proposé à la randonnée.
En Picardie, seuls les marais d'Épagne-Épagnette, Mareuil-Caubert, Abbeville et Eaucourt hébergent encore la Fritillaire pintade. Dite « tulipe des marais », espèce menacée, elle est inscrite sur la liste des espèces protégées depuis 1989[21].
- Entrée du marais communal.
- Fritillaire pintade.
- Zone d'abondance.
- Variété blanche.
- Panneau d'information, le long de la Somme canalisée.
Héraldique
|
Les armes de la commune se blasonnent ainsi : écartelé : au premier et au quatrième d'azur chapé ployé d'or chargé de deux étoiles du même en chef, au deuxième et au troisième bandé de vair et de gueules. |
---|
Pour approfondir
Bibliographie
- Ferdinand Mallet, Épagne-Épagnette, Monographies des villes et villages de France, Le Livre d'histoire, 2009 première édition 1904, 202 pages, (ISBN 978-2-7586-0340-5).
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Abbeville », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 324 (lire en ligne sur DicoTopo) .
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 325 (lire en ligne sur DicoTopo) .
- Ernest Prarond, Cartulaire du comté de Ponthieu, tome 2, p. 543.
- Panneau d'informations le long de la Somme canalisée.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Pascal Lefevre, candidat à sa succession », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « il accueillait ses collègues des cantons d'Abbeville nord et sud, pour les vœux des deux conseillers généraux. L'occasion de l'interroger sur ses intentions, lui qui est élu depuis 1977 et maire depuis 1983 ».
- Réélu pour le mandat 2014-2020 : Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 8 avril 2014, p. 10.
- « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Courrier picard, « Ces projets scolaires qui prennent du plomb dans l'aile », édition Picardie maritime, p. 9, .
- André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, éditeur : Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 56 (ASIN B000WR15W8).
- Le Courrier picard, édition Picardie maritime, « Abbevillois Venez compter les fleurs des marais », , p. 10.