Émile Laure
Auguste Marie Émile Laure, né le à Apt et mort le à Hyères, est un général français. Il sert auprès du général Pétain à partir de 1917, devenant le secrétaire général de son cabinet au début du régime de Vichy.
Auguste Marie Émile Laure | ||
Émile Laure, septembre 1940. | ||
Naissance | Apt |
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Décès | (à 76 ans) Hyères |
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Origine | France | |
Grade | Général d'armée | |
Années de service | 1917 – 1940 | |
Commandement | Division d'Alger 9e Corps d'Armée VIIIe Armée |
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Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Distinctions | Commandeur de la LĂ©gion d'honneur | |
Autres fonctions | Chef de cabinet du maréchal Pétain sous le régime de Vichy | |
Famille | Général René Laure et amiral Henri Laure (ses fils) et général d'aviation Xavier Laure (son petit fils) | |
Biographie
Né en 1881, il est Saint-cyrien. Il commence la Première Guerre mondiale comme officier dans l'infanterie et est blessé deux fois. Le , il est affecté au bureau des opérations du Grand Quartier général, auprès du général Pétain[1].
Il est chef de cabinet de ce dernier en 1926[2].
Seconde Guerre mondiale
Il fut le général de l'armée française qui commandait, en 1939 le 9e corps d'armée, et en 1940, la VIIIe Armée sur le front de Lorraine. Il donne l'ordre de saboter les défenses de Belfort dans la nuit du 16 au . La 1re Panzerdivision arrive deux jours plus tard, avec seulement une trentaine de chars, et capture des milliers de soldats français sans combats. L'historien Roger Bruge reproche également au général Laure d'avoir demandé que ses subordonnées soient cités à l'ordre de l'armée pour des actions qu'ils n'ont pas menées[2].
Il est fait prisonnier à La Bresse, avec quatre autres généraux, le [3].
Libéré de captivité sur l'intervention du maréchal Pétain, le général Laure devient Secrétaire général du cabinet du chef de l’État le 15 novembre 1940[4] dans le nouveau gouvernement de Vichy et, en décembre 1940, secrétaire général de la Légion française des combattants (LFC) en remplacement de Xavier Vallat. Il approuve Pétain qui envisage de se constituer comme otage à la place des communistes de Nantes et Bordeaux après un double attentat. Après avis de son gouvernement, Pétain renonce et le général Laure est critiqué; il quitte son poste en avril 1942 après le retour de Pierre Laval au gouvernement.
Arrêté par la Gestapo fin 1943 et déporté en Allemagne jusqu'à la Libération en 1945. À nouveau arrêté et jugé dans le cadre de l'épuration qui a suivi la Libération, il a été acquitté le .
Il a reçu la Francisque[5].
Famille
Fils de Jacques Ernest Laure, un ingénieur des Arts et Manufactures, et de Marguerite Marie Louise Duval[6], il s'est marié à Draguignan le à Eugénie Marguerite de Gasquet, fille de Pierre-Paul de Gasquet (1855-1929), polytechnicien, lieutenant-colonel du génie, dont une autre fille, Madeleine, était mariée en 1908 à Pierre Delpech de Frayssinet (1875-1918).
Il est le père de René Laure (1912-2004), également général de l'armée française, marié en 1937 avec Paulette Grognier, et d'Henri Laure (1914-2000), amiral. Son petit-fils, Xavier Laure, est un général de l'Armée de l'air.
DĂ©corations
- Croix de guerre 1914-1918 avec palme (France)
- Commandeur de la LĂ©gion d'honneur
- Officier de l'ordre de la Couronne d'Italie
- Croix de guerre belge (17 avril 1920)
- Officier de l'ordre de la Couronne de Belgique (26 avril 1920)
- Croix de l'ordre militaire rouge d'Espagne (5 février 1926)
- MĂ©daille coloniale, agrafe Maroc 1925 (janvier 1926)
- MĂ©daille de la Victoire ()
- Officier de l'Instruction publique (21 janvier 1931)
- Commandeur de l'ordre du Ouissam alaouite chérifien (31 décembre 1934)
- Grand officier du Nichan Iftikhar (Tunisie) (22 août 1934)
- Grand officier de l'ordre de l'Étoile de Roumanie
Publications
- Sous le pseudonyme d'Henri-René, Au 3e Bureau du troisième GQG (1917-1919), Paris, Plon, 1921, 279 p.
- Pétain : biographie du maréchal jusqu'à la capitulation, Berger-Levrault, 1942, 442 p.
Notes et références
- Jean Vanwelkenhuyzen, Le gâchis des années 30 : 1933-1937, vol. 1, Bruxelles, Racine, , 558 p. (ISBN 978-2-87386-408-8 et 2-87386-408-7, lire en ligne), p. 163, note 3
- Roger Bruge, « Les livres vus par leurs auteurs. Les combattants du 18 juin, tome III : l'armée broyée », Revue des Deux Mondes,‎ , p. 253–258 (ISSN 0750-9278, lire en ligne, consulté le )
- Les circonstances dans lesquelles a eu lieu la chute du PC de la 8e armée sont décrites dans le tome 3 (L'armée broyée, chapitre XVIII) de l'ouvrage de Roger Bruge Les Combattants du 18 juin (Fayard, 1987)
- (en) « PETAIN ADDS GENERAL TO STAFF OF COUNCIL; Makes Laure Secretary in Shift -- Creates New Board », The New York Times,‎ (lire en ligne) :
« 17-General Auguste-Marie-Emile Laure, just released after four months as a prisoner in Germany, has been called by Chief of State Marshal Henri Philippe ... »
- Henry Coston, L'Ordre de la Francisque et la révolution nationale, Paris, Déterna, coll. « Documents pour l'histoire », , 172 p. (ISBN 2-913044-47-6), p. 114.
- Naissance en 1881 - État civil - Archives départementales de Vaucluse