Élections législatives françaises de 1889
Les élections législatives de 1889 ont eu lieu les et . Elles se sont déroulées au scrutin uninominal à deux tours par arrondissements (loi du 13 février 1889).
Élections législatives françaises de 1889 | |||||
576 députés à la Chambre des députés | |||||
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et | |||||
Type d’élection | Élections législatives | ||||
Corps électoral et résultats | |||||
Inscrits | 10 387 330 | ||||
Votants | 7 953 382 | ||||
76,64 % 0,9 | |||||
Républicains – Pierre Tirard | |||||
Voix | 4 867 470 | ||||
61,2 % | 2,6 | ||||
Députés élus | 354 | 29 | |||
Boulangistes et Union des droites – Georges Boulanger | |||||
Voix | 2 918 891 | ||||
36,7 % | 2,2 | ||||
Députés élus | 206 | 5 | |||
Socialistes – Jules Guesde | |||||
Voix | 167 021 | ||||
2,1 % | 2,1 | ||||
Députés élus | 13 | 13 | |||
Composition de la Chambre des députés | |||||
Gouvernement | |||||
Sortant | Élu | ||||
Pierre Tirard Républicains |
Charles de Freycinet Républicains | ||||
Législature élue | |||||
Cinquième de la IIIe Rép. | |||||
Résultats
Pour la métropole (Corse incluse), il y a eu 10 387 330 inscrits, 7 953 382 votants et 7 872 797 suffrages exprimés.
Corps électoral | |||||
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Inscrits (Outre-mer compris) | 10 600 000 | 100,00 % | |||
Votants (Outre-mer compris) | 8 100 000 | 76,57 % | |||
Abstentions (Outre-mer compris) | 2 500 000 | 23,60 % | |||
Résultats | |||||
Alliances et partis[1] | Votes | % | Sièges | ||
Républicains opportunistes | 2 974 565 | 37,4 | 214 | ||
Boulangistes et Union des droites | 2 918 891 | 36,7 | 206 | ||
Union républicaine | 1 375 935 | 12,5 | 69 | ||
Gauche radicale | 516 970 | 6,5 | 57 | ||
Républicains progressistes | 167 021 | 4,8 | 14 | ||
Gauche socialiste et radicale-socialiste | 146 618 | 2,1 | 13 | ||
Total | 576 |
Analyse
Les scandales qui éclaboussent la majorité républicaine et la popularité du général Boulanger entraînent une poussée de l'opposition et l'élection de 88 boulangistes à la Chambre des députés. Cependant l’abandon du scrutin de liste au profit du scrutin d’arrondissement (moins favorable aux mouvements populistes) et l’interdiction des candidatures multiples permettent aux républicains de garder la majorité absolue. Parmi ces derniers, les opportunistes ont su coordonner leurs efforts électoraux (notamment grâce à leur Association nationale républicaine) et, malgré la défaite de leur chef Jules Ferry à Saint-Dié, ils conservent plus du tiers des sièges et restent prédominants.
Ve législature
Durée de la législature : - .
Président de la République : Sadi Carnot.
Président de la Chambre des députés : Charles Floquet (jusqu'au ), Jean Casimir-Perier ensuite.
Gouvernement | Dates (Durée) | Président du Conseil | Composition initiale | ||
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1 | Gouvernement Charles de Freycinet (4) | du au (1 an et 338 jours) | Charles de Freycinet (Union des gauches) | 10 ministres 1 sous-secrétaire d'État | |
2 | Gouvernement Émile Loubet | du au (275 jours) | Émile Loubet (Union des gauches) | 10 ministres | |
3 | Gouvernement Alexandre Ribot (1) | du au (35 jours) | Alexandre Ribot (Progressiste) | 10 ministres 1 sous-secrétaire d'État | |
Gouvernement Alexandre Ribot (2) | du au (78 jours) | 10 ministres | |||
4 | Gouvernement Charles Dupuy (1) | du au (233 jours) | Charles Dupuy (Union des gauches) | 10 ministres 1 sous-secrétaire d'État | |
Notes et références
- Laurent de Boissieu, « Chambre des députés 1889 », sur www.france-politique.fr (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Roi et Président
- Carte des députés élus en 1889 dans chaque circonscription, avec les colonies
- Cartes contemporaines : France électorale, 1889 et La France électorale en 1889, Le Temps, octobre 1889 (Gallica, BnF)