Église de la Madeleine-en-la-Cité
L'église de la Madeleine-en-la-Cité est une ancienne église de Paris située dans l'Île de la Cité.
Église de la Madeleine-en-la-Cité (démolie) | ||||
Présentation | ||||
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Culte | Catholique romain | |||
Rattachement | Archidiocèse de Paris | |||
Géographie | ||||
Pays | France | |||
Région | Île-de-France | |||
Département | Paris | |||
Ville | Paris | |||
Coordonnées | 48° 51′ 17″ nord, 2° 20′ 52″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Situation
L'église de la Madeleine-en-la-Cité était située au no 5 de la rue de la Juiverie où était le passage de la Madeleine.
Historique
L'église est placée sous le vocable[1] de Marie-Madeleine, c'est pourquoi on la trouve également sous le nom de église Sainte-Marie-Madeleine-en-la-Cité.
C'était à l'origine une synagogue construite au IXe siècle, qui mesurait 31 mètres de long et 8 mètres de large.
Après l'expulsion des juifs du royaume de France en 1182, et la confiscation de leurs biens, par Philippe Auguste, Maurice de Sully, évêque de Paris transforma, en 1183, la synagogue en église qui fut érigée en paroisse, la dernière créée dans l'Île de la Cité entre celles de Saint-Martial et de Saint-Pierre aux Bœufs dans le cadre de la réorganisation paroissiale par Maurice de Sully[2].
Elle s'étendait sur la rue de la Juiverie et la rue des Marmousets et comptait environ 1500 habitants vers 1300. La paroisse Saint-Symphorien lui fut rattachée en 1648, celle de Saint-Christophe en 1747, celle de Sainte-Geneviève des Ardents en 1748, ce qui nécessita la construction d'une rangée de quatre chapelles au sud de la nef[3].
En 1790, l'église de la Madeleine en la Cité est le siège de l'une des 52 paroisses urbaines du diocèse de Paris. Son curé depuis 1764, l'abbé Daniel-Pierre Denoux, archiprêtre du diocèse de Paris, protonotaire apostolique[4], prête le serment constitutionnel avec ses quatre autres confrères, prêtres de cette paroisse[5].
En , par une suite de décrets de l'Assemblée Constituante pris sur une proposition de la mairie de Paris, l'église de la Madeleine-en-la-Cité, comme les neuf autres églises de l'ile de la Cité[6], perd son statut de siège de paroisse au bénéfice de la Cathédrale Notre-Dame de Paris[7].
Elle est vendue en 1793 puis démolie durant la Révolution française.
La partie de l'Hôtel-Dieu côté rue de Lutèce est sur son emplacement.
L'église de la Madeleine-en-la-Cité fut le siège de la Grande Confrérie de Notre-Dame aux Seigneurs, Prêtres, Bourgeois et Bourgeoises de Paris. « Cette confrérie est comme la mère de toutes les autres Confréries car elle est si ancienne qu'on ne sait point quand elle a commencé »[8]. C'était également la plus puissante des confréries : L'évêque de Paris était son abbé et les rois et reines de France en faisaient partie[9]
Personnalités
- François d'Agincourt y fut organiste
- Michel Corrette y postula pour la fonction d'organiste
- Louis-Antoine Dornel y fut titulaire des orgues
- Claude Rachel de Montalant, époux de Madeleine Poquelin la fille de Molière, y fut organiste
- Jean-Philippe Rameau y postula pour la fonction d'organiste
Bibliographie
- Jean La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris
- Pierre-Thomas-Nicolas Hurtaut : Dictionnaire Historique De La Ville De Paris Et De Ses Environs
Références
- Appellation d'une église du nom du saint auquel elle est dédiée.
- Adrien Friedmann, Paris, ses rues, ses paroisses du Moyen Âge à la Révolution, Plon, , p. 117
- Agnès Bos, Autour de Notre-Dame de Paris. Chapitre Saint-Marie-Madeleine, Paris, Action artistique de la Ville de Paris, , 296 p. (ISBN 2-913246-47-8), p. 173
- Debure, gendre de feu d'Houry, Almanach Royal pour l'année 1789, Paris, Imp. Veuve d'Houry, s. d., p. 103). Consulter en ligne.
- Abbé Delarc, L'Église de Paris pendant la Révolution Française, 1789-1801, Paris, Desclées de Brouwer, s. d. (ca 1900), t. 1, chapitre VII, p. 298-299. Consulter en ligne.
- Ces dix églises sont St Barthélemy, St Germain-le-Vieux-en-la-Cité, St Jean-Baptiste-St Denis, St Landry, St Pierre-aux-Arcis, St Pierre-aux-Bœufs, Ste Croix-en-la-Cité, Ste Madeleine-en-la-Cité, Ste Marine, Ste Chapelle-Basse (Abbé Delarc, Id.).
- P. Pisani, L'Église de Paris et la Révolution, Paris, Al. Picard, 1908-1911, t. 1 (1789-1792), p. 202-205. Consulter sur Gallica.
- Dictionnaire Historique De La Ville De Paris Et De Ses Environs par Pierre-Thomas-Nicolas Hurtaut
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris