Église Sainte-Marine
L'église Sainte-Marine est une ancienne église de Paris qui était située dans l'île de la Cité, près de la cathédrale Notre-Dame.
Église Sainte-Marine (démolie en 1866) | ||||
les Ă©glises Ste-Marine et St-Pierre-aux-BĹ“ufs (dessin vers 1850) | ||||
Présentation | ||||
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Culte | Catholique romain | |||
Rattachement | Archidiocèse de Paris | |||
GĂ©ographie | ||||
Pays | France | |||
RĂ©gion | ĂŽle-de-France | |||
DĂ©partement | Paris | |||
Ville | Paris | |||
Coordonnées | 48° 51′ 15″ nord, 2° 20′ 58″ est | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : ĂŽle-de-France
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
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Situation
L'église Sainte-Marine était située au no 6 de la rue Sainte-Marine[1].
Son emplacement correspondrait, actuellement, au no 15 de la rue d'Arcole.
Historique
L'église est placée sous le vocable[2] de Sainte Marine la Déguisée.
Le plus ancien titre qui fasse mention de l'Ă©glise Sainte-Marine date de 1036.
D'après la description de l'acte de 1792, l'église a un niveau inférieur à celui du sol (descente de 4 marches pour y accéder), était de plan rectangulaire et comportait des étages abritant le logement du curé. Elle était la paroisse du palais épiscopal et elle était la seule église de Paris où les jeunes filles qui avaient fauté pouvaient se marier grâce à l'Official qui y résidait.
Sa paroisse érigée avant la fin du XIIe siècle de Paris était plus petite de Paris, ne comprenant qu'une vingtaine de maisons et environ 150 habitants[3].
C'est dans cette église que François Miron, prévôt des marchands de Paris de 1604 à 1609, fut inhumé. On retrouva sa tombe en 1866, lors de la création de la rue d'Arcole durant les transformations de Paris sous le Second Empire, qui fut alors transportée à Notre-Dame de Paris[4].
En 1790, l'église Sainte-Marine est encore le siège de l'une des 52 paroisses urbaines du diocèse de Paris. L'abbé Roland Le Riche, son curé depuis 1783[5], et l'autre prêtre de cette paroisse, refusent de prêter le serment constitutionnel[6].
En , alors qu'elle vient de perdre tout son clergé, et dans le cadre des décrets de l'Assemblée Constituante pris sur une proposition de la mairie de Paris, l'église Sainte-Marine, comme les neuf autres églises de l’île de la Cité[7], perd son statut de siège de paroisse au bénéfice de la Cathédrale Notre-Dame de Paris[8].
L'église fermée est vendue comme bien national deux ans plus tard. Elle devient alors l'atelier d'une raffinerie de sucre puis celui d'une teinturerie et l'atelier d'une menuiserie avant sa démolition en 1866 lors de la création de la rue d'Arcole[4] - [9].
Sa clé de voûte ornée est conservée au musée Carnavalet.
Bibliographie
- Jean La Tynna, Dictionnaire topographique, Ă©tymologique et historique des rues de Paris
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris
Liens externes
Références
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 35e quartier « Cité », îlot no 12, F/31/90/05
- Appellation d'une église du nom du saint auquel elle est dédiée.
- Xaver Dectot, Autour de Notre-Dame de Paris. Chapitre Sainte-Marine., Paris, Action artistique de la Ville de Paris, , 296 p. (ISBN 2-913246-47-8), p. 120-121
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris
- Debure, gendre de feu d'Houry, Almanach Royal pour l'année 1789, Paris, Imp. Veuve d'Houry, s. d., p. 103). Consulter en ligne.
- Abbé Delarc, L'Église de Paris pendant la Révolution Française, 1789-1801, Paris, Desclées de Brouwer, s. d. (ca 1900), t. 1, chapitre VII, p. 298-299. Consulter en ligne.
- Ces dix églises sont St Barthélemy, St Germain-le-Vieux-en-la-Cité, St Jean-Baptiste-St Denis, St Landry, St Pierre-aux-Arcis, St Pierre-aux-Bœufs, Ste Croix-en-la-Cité, Ste Madeleine-en-la-Cité, Ste Marine, Ste Chapelle-Basse (Abbé Delarc, Id.).
- P. Pisani, L'Église de Paris et la Révolution, Paris, Al. Picard, 1908-1911, t. 1 (1789-1792), p. 202-205. Consulter sur Gallica.
- Jean La Tynna, Dictionnaire topographique, Ă©tymologique et historique des rues de Paris