Édouard de Cazenove de Pradines
Pierre Marie Édouard de Cazenove de Pradines (, Marmande - , Le Pouliguen), est un homme politique français.
Député de la Loire-Atlantique | |
---|---|
- | |
Maire de Grandchamps-des-Fontaines | |
- | |
Conseiller général de la Loire-Atlantique | |
- | |
Gustave Guillet de La Brosse (d) Louis Thibeaud-Nicollière (d) | |
Député de Lot-et-Garonne | |
- |
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 57 ans) Le Pouliguen |
Nom dans la langue maternelle |
Pierre Marie Édouard de Cazenove de Pradines |
Nationalité | |
Activité | |
Parentèle |
Pierre de Cazenove de Pradines (petit-fils) |
Parti politique | |
---|---|
Conflit | |
Distinction |
Biographie
Édouard de Cazenove de Pradines est le fils de Léon de Cazenove de Pradines, conseiller général du Lot-et-Garonne, et de Rose de Bonnefous de Caminel.
Fidèle aux traditions royalistes de ses ancêtres, il se dévoua de bonne heure à la cause légitimiste et fut attaché à la maison du comte de Chambord en qualité de secrétaire. Il fit la campagne franco-allemande dans le corps de Charette, et reçut une grave blessure à la bataille de Loigny.
Élu, le 8 février 1871, tandis qu'il était encore absent et alité, représentant de Lot-et-Garonne à l'Assemblée nationale, il alla siéger à l'extrême droite, dans le groupe des légitimistes intransigeants. Catholique fervent, il déposa, le 13 mai 1871, une proposition ayant pour objet « de demander des prières publiques dans toute la France pour supplier Dieu d'apaiser nos discordes civiles et de mettre un terme aux maux qui nous affligent ». L'Assemblée vota l'urgence sur cette proposition, qu'elle adopta ensuite à une grande majorité.
Plus tard, dans la discussion de la loi sur l'érection d'une église consacrée au Sacré-Cœur, le député de Lot-et-Garonne réclama l'insertion d'un article additionnel portant que l'Assemblée enverrait une délégation officielle assister à la pose de la première pierre. Cette fois, les membres du centre droit s'étant séparés de Cazenove de Pradines, sa motion fut rejetée ; mais elle lui valut du comte de Chambord une lettre de félicitations ainsi conçue :
« Vous me connaissez trop pour attendre de moi une phrase banale sur votre énergique insistance dans la mémorable lutte dont vous êtes sorti, comme à Patay, le glorieux vaincu. Je vous félicite, je vous remercie et je vous embrasse, heureux d'ajouter au témoignage de ma conscience, celui de mon admiration et de ma vieille amitié. signé : HENRI. »
Cazenove de Pradines fut un des secrétaires de l'Assemblée nationale ; il fit partie de la réunion parlementaire dite des « Réservoirs » et vota avec les conservateurs royalistes pour la paix, pour les pétitions des évêques, pour l'abrogation des lois d'exil concernant les Bourbons, contre le retour à Paris, pour le pouvoir constituant de l'Assemblée, pour l'acceptation de la démission de Thiers le 24 mai 1873, pour le Septennat, pour l'état de siège et la loi des maires, contre le ministère de Broglie le 16 mai 1874, enfin contre l'ensemble des lois constitutionnelles. Il s'était abstenu sur l'amendement Pascal Duprat. Il avait signé, le 15 juin 1874, la proposition de rétablissement de la monarchie ainsi que l'adresse de félicitations au Pape à propos du Syllabus.
Après avoir échoué, le 20 février 1876, comme candidat monarchiste dans l'arrondissement d'Agen, il se tint à l'écart de la politique jusqu'au 14 septembre 1884. À cette date, il rentra au Parlement, élu par la 2e circonscription de Nantes (Loire-Inférieure) ; il siégea encore à l'extrême droite, vota contre le gouvernement, contre les crédits du Tonkin, pour le maintien de l'ambassade auprès du Pape, etc., et fut porté, avec succès, sur la liste conservatrice de la Loire-Inférieure, aux élections législatives du 4 octobre 1885. Adversaire déclaré des institutions républicaines, il combattit les divers ministères de la législature.
Réélu en 1889 et en 1893, Édouard de Cazenove de Pradines siégea au conseil général de Loire-Inférieure à partir de 1882 et était maire de Grandchamp.
Dès la mort du comte de Chambord, il passe en soutien aux Orléans[1], devient conseiller du comte de Paris, et reste jusqu'à sa mort fidèle à ses nouvelles convictions orléanistes.
Marié à Marie de Bouillé, petite-fille de Jacques Urvoy de Saint-Bedan, il est le grand-père de Pierre de Cazenove de Pradines.
Notes et références
- Paul de Cassagnac, « Un homme », L'Express du Midi, No 1609, , p. 1.
Voir aussi
Bibliographie
- « Édouard de Cazenove de Pradines », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- « Pierre-Marie-Édouard Cazenove de Pradine (1838-1896) », Les Contemporains, 1906
- Gustave Baguenault de Puchesse, Édouard de Cazenove de Pradine, membre de l'Assemblée nationale de 1871, député de la Loire-Inférieure, (1838-1896), Paris : De Soye et fils, imprimeurs , 1897
- Fernand Mombet, « Un paladin au XIXe siècle : Édouard de Cazenove de Pradines »,
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :