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Charles Chesnelong

Charles Chesnelong (Orthez, - Orthez, ) est un dĂ©putĂ© et sĂ©nateur français, un des chefs du parti lĂ©gitimiste, et connu notamment pour ses dĂ©marches auprès du « comte de Chambord Â».

Charles Chesnelong
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  79 ans)
Orthez
Nationalité
Activité
Enfants
Pierre Chesnelong (d)
Émile Chesnelong
Joseph Chesnelong (d)

Biographie

Pierre-Charles Chesnelong, qui ne se servit usuellement que de son second prénom, fait ses études à Paris après une scolarité brillante au lycée impérial de Pau. S'il souhaite présenter le concours de l'École polytechnique, il cède au vœu de sa mère de le voir rester à Orthez prendre la suite des affaires familiales : il prendra alors la direction de la société de négoce de draperie héritée de son père, Jean Chesnelong. Celui-ci est marié depuis le 18 novembre 1813 à Marie Célestine Laborde, de Salies-de-Béarn. Son père, Philippe Chesnelong, planteur en Martinique né vers 1750 à Saint-Domingue, fut le premier maire de Lagor, jusqu'en 1795 où il meurt en haute mer en tentant de sauver son capital à la suite des révoltes de 1790. Il eut trois filles et un fils, Jean Chesnelong, de son mariage en 1768 avec sa cousine germaine Jeanne de Seignor.

Se déclarant républicain, il est membre du conseil général des Basses-Pyrénées en 1852, élu dans le canton de Salies, et maire d’Orthez en 1855 jusqu'à sa démission le 6 septembre 1870 à la suite de la chute de l'Empire. Il se rallie au régime impérial; candidat officiel aux élections législatives, il est élu député le 4 novembre 1865 et défend le pouvoir temporel du Pape ainsi que la Loi Niel en 1868. Il est réélu en 1869 sous l'étiquette de "conservateur libéral".

Il ne se représente qu’à l’élection partielle en 1872 en remplacement de l’amiral Jauréguiberry, nommé à la tête de la préfecture maritime de Toulon. Il devient alors un des chefs du parti légitimiste.

Les bureaux des groupes de la majoritĂ© royaliste nomment en octobre 1873 une commission de neuf membres, pour arrĂŞter une position qui doit ĂŞtre prĂ©sentĂ©e au « comte de Chambord Â», en vue de la restauration de la royautĂ©. Charles Chesnelong, qui appartient Ă  cette commission, se rend en octobre Ă  Salzbourg pour prĂ©senter ce programme au « comte de Chambord Â». De retour en France le 18, il explique que le « comte de Chambord Â» accepte le projet de constitution, et qu'un accord a Ă©tĂ© trouvĂ© sur la question du drapeau. Mais le 27 octobre 1873, L’Union publie une lettre ouverte du « comte de Chambord Â» qui rĂ©itère son attachement au drapeau blanc et son refus de tout compromis.

Commission des Trente dont fait partie Chesnelong.

Le 20 novembre 1873, également membre de la Commission des Trente, Chesnelong vote pour le Septennat. Il se consacre alors à la défense de la liberté de l’enseignement, la création d’une Université catholique et combat l’amendement Wallon. Il anime des cercles ouvriers et défend le repos dominical.

Il gagne les élections de février 1876 mais est invalidé comme beaucoup de conservateurs en France à la suite d'accusations de la part des Républicains qui affirment que le clergé a fait pression sur l'électorat de l'arrondissement. Il est finalement battu de peu en mai par Louis Vignancour, candidat "républicain conservateur". Il est finalement élu le 24 novembre suivant sénateur à vie. Il lutte contre la laïcisation de l’enseignement, contre les lois Ferry mais défend la liberté de la presse.

En juillet 1886, il s’élève contre la radiation des princes d’Orléans de l’armée par le général Boulanger.

Il reste sénateur jusqu’à son décès en 1899.

Il est le père de Mgr Émile Chesnelong, du bâtonnier Pierre Chesnelong et du juriste Joseph Chesnelong, ainsi que le grand-père de Charles Chesnelong et le beau-père du doyen Deloume.

DĂ©coration

Ĺ’uvres

Portrait de Chesnelong.
  • Discours sur la devise de l'Ă©cole de Sorèze : "Religioni, scientiis, artibus, armis", prononcĂ© dans une sĂ©ance littĂ©raire de cette Ă©cole, le 4 avril 1872, par M. Charles Chesnelong, Paris, C. Douniol, 1872, 24 p.
  • Charles Chesnelong, L'Action sociale du christianisme, 1877
  • Charles Chesnelong, Les ComitĂ©s catholiques et la dĂ©fense religieuse, 1877
  • Charles Chesnelong, L'Education chrĂ©tienne et l'Ă©cole sans Dieu, 1879
  • Charles Chesnelong,, Les dĂ©crets du 29 mars et les devoirs des catholiques, 1880
  • Charles Chesnelong, La libertĂ© de l'Eglise et la laĂŻcisation, 1883
  • Charles Chesnelong, La sĂ©paration de l'Eglise et de l'Etat, 1884
  • Charles Chesnelong, Le budget des cultes, 1885
  • Charles Chesnelong, Des rapports de la papautĂ© et du travail, 1887
  • Charles Chesnelong, La question sociale Ă  l'assemblĂ©e des catholiques, 1887
  • Charles Chesnelong, Jeanne d'Arc et la vocation chrĂ©tienne de la France, 1894
  • Charles Chesnelong, Un tĂ©moignage sur un point d'histoire La campagne monarchique d'octobre 1873, Paris, E. Plon, Nourrit et Cie, 1895, 555 p.
  • Allocution prononcĂ©e Ă  l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de la SociĂ©tĂ© d'Ă©ducation et d'enseignement, le 28 mai 1897, par M. Charles Chesnelong [...], Paris, Impr. de F. LevĂ©, 1897, 20 p.
  • Charles Chesnelong, Les derniers jours de l'Empire et le gouvernement de M. Thiers. MĂ©moires publiĂ©s par son petit-fils, Evreux, HĂ©rissey, Paris, Perrin, 1932, II-243 p.
  • Charles Chesnelong, L'Avènement de la RĂ©publique, 1873-1875. MĂ©moires publiĂ©s par son petit-fils. [Introduction de Charles Chesnelong, petit-fils.], Bordeaux, Imprimerie R. Samie ; Paris, Perrin, 1934, XVI-250 p.
  • Charles Chesnelong, Rome, quarante illustrations de Robert Cami, Paris, Librairie des Champs-ÉlysĂ©es, 1939.

Notes et références

Voir aussi

Sources bibliographiques

  • M. de Marcey, Charles Chesnelong, son histoire et celle de son temps (1860-1899), Lyon, E. Vitte, 1908, XII-404 p., 336 p., 338-681 p.
  • C. de Kirwan, Charles Chesnelong. Son rĂ´le sous le second empire et les rĂ©gimes qui ont suivi, Paris, Sueur-Charruey, s.d., 40 p.
  • Auguste Laveille, Chesnelong sa vie, son action politique et parlementaire 1820-1899, Paris, P. Lethielleux, 1913, XVI-631 p.
  • « Charles Chesnelong », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [dĂ©tail de l’édition] [texte sur Sycomore].
  • « Charles Chesnelong », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [texte sur Sycomore].

Liens externes

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