Écurcey
Écurcey est une commune française située dans le département du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté.
Écurcey | |||||
Mairie-école d'Écurcey | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
DĂ©partement | Doubs | ||||
Arrondissement | Montbéliard | ||||
Intercommunalité | Pays de Montbéliard Agglomération | ||||
Maire Mandat |
André Dufresnes 2020-2026 |
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Code postal | 25150 | ||||
Code commune | 25216 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
263 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 35 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 47° 24′ 21″ nord, 6° 48′ 47″ est | ||||
Altitude | Min. 353 m Max. 598 m |
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Superficie | 7,43 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Montbéliard (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Maîche | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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En patois : Ecueché ou Etieché.
GĂ©ographie
Toponymie
Escurce en 1180 ; Ehkurzey en 1238 ; Escrucey, Escurel en 1282 ; Escurcey en 1462 ; Escurçay en 1539 ; Ecurcey depuis le XVIIe siècle. Le lieu-dit Côte de Champ Babon est le seul vestige du village disparu de Chamabon : Camabon en 1147 ; Chamabon en 1170 ; Chamabum en 1180 ; Campi Abonis en 1182 ; Champomabon en 1189[1].
Communes limitrophes
Mandeure | Bondeval | |||
Bourguignon | N | Roches-lès-Blamont | ||
O Écurcey E | ||||
S | ||||
Pont-de-Roide-Vermondans | Autechaux-Roide |
Urbanisme
Typologie
Écurcey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (49,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,5 %), prairies (24,7 %), terres arables (20,5 %), cultures permanentes (3,7 %), zones urbanisées (1,6 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Le village fut bâti sur une roche impériale surplombant la vallée du Doubs. À l’époque ce village servait de champs de cultures aux fermiers des bourgs environnant. Le village est construit sous la forme architectural la plus basique. En effet il est formé d’une rue principale avec quelques petites artères secondaires. Cette construction rappelle celles de Roches-lès-Blamont, Bondeval ou encore Thulay. Cette formation facilitait le transport des charrettes pour les agriculteurs. Ainsi leurs champs étaient sur la même portion de route que leur demeure, ce qui rendait le travail moins éreintant pour ces agriculteurs et un trajet plus court pour leurs chevaux de trait.
Le village était situé sur la ligne allemande lors de la Seconde Guerre mondiale. Il fut gravement touché par les aléas de la guerre. Le cimetière comporte de nombreuses pierres tombales frappé par des impacts de balles. Comme la fameuse « Tombe Guidot ». Le clocher de l’église d’une splendeur incommensurable, fut abattu par des obus.
Un chemin situé sur le haut du plateau relie le village à une verte forêt d’une densité importante. Autrefois, au bout du chemin, chemin que l’on nommé « le chemin de feu », se trouvaient entreposées en abondance les victuailles que l’on conservait dans du sel pur. À l’époque de la Seconde Guerre mondiale, on y rangeait l’artillerie et les munitions. Le village participa activement lors de la Libération. En effet, les Allemands avaient pris position dans la localité. Ces derniers brûlèrent et saccagèrent chaque habitation et chaque champs ; le village fut détruit. Sombre destin donc pour ce village.
Chamabon et Mossonvillers
Chambabon ou "Campus Abonis", qui n'existe plus, se trouvait entre Écurcey et Autechaux-Roide[9]. Sa première mention date de 1147 où, dans une charte Othon Ier de la Roche, Thiébaud de Rougemont et Pierre de la Salle (chambrier auprès du comte de Montbéliard), avec l'accord de Thierry II de Montbéliard, renoncent à leurs droits sur la terre de Chamabon au bénéfice de l'abbaye Notre-Dame de Belchamp[9].
C'est un hameau qui prend naissance au pied du fortin, élevé dès le temps des Romains sur une pointe saillante de la montagne au nord-est de Pont-de-Roide et qui porte le nom de "Tour de Chamabon" (lieu-dit côte de Chamabon) jusqu'au XVe siècle[10]. Des habitations viennent occuper le terrain de façon certaine à partir du XIVe siècle où un dénombrement fourni par Thiébaud VII de Neuchâtel-Bourgogne dit qu'il y possède "dix maignies d'hommes de franche condition"[9]. Ce château est, avec ceux "de la Motte", de "Bélieu" (tous deux à Mandeure) et le "château-Julien" (près de Valentigney), une ligne de défense qui protègent la vallée en verrouillant l'entrée des gorges du Lomont d'une part et le bassin de Mandeure d'autre part.
En 1438 les écorcheurs fondent sur la région et livrent Chamabon aux flammes. Les habitants qui avaient fui vers les deux villages voisins y restèrent et ceux-ci feront un traité pour "le pâturage au finage de Chamabon" car les bois dits "de la cote de Chamabon" avaient une étendue considérable et regorgeaient de gibier, d'ailleurs en 1622 le duc de Montbéliard y tuait un ours et prenait un ourson vivant qui fut déposé dans un fond-de-fosse du château de Montbéliard qui depuis porte le nom de "fosse aux ours"[9].
Mossonvillers était un hameau situé entre Écurcey, Roches-lès-Blamont et Chamabon, probablement détruit vers 1346-1347. Son nom désignait un lieu composé de plusieurs "meix" mainmortable (Moison, Mason, Mas, Meix désignant une métairie, une habitation rurale de condition serve et Villars signifiant village ou hameau). Son existence est avérée au XIIIe siècle par une charte concernant une transaction entre Renaud de Bourgogne, comte de Montbéliard, et Thiébaud IV de Neuchâtel-Bourgogne par laquelle ce dernier obtient "pour lui et ses sœurs la châtellenie de Blamont dont Mossonvillers fait partie"[9].
Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].
En 2020, la commune comptait 263 habitants[Note 3], en diminution de 4,71 % par rapport Ă 2014 (Doubs : +1,96 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
L’essentiel des habitants sont des agriculteurs, qui se transmettent leur ferme et leurs terres de père en fils ; et de personnes amoureuses de la nature et des belles forets feuillues.
Lieux et monuments
La tombe Guidot.
Personnalités liées à la commune
- Léopold-Eberhard de Wurtemberg acheta la métairie du Grattery en 1714 pour en doter ses enfants adultérins, les Lespérance-Coligny[1].
Ce nom est dû aux plantes entourant la bâtisse. Les pousses serrées d’orties tout au long de l’année mettent en péril la plantation de légume, rendant ainsi la tâche complexe pour les fermiers.
Voir aussi
Sources
Bibliographie
- Les villages ruinés du comté de Montbéliard, avec quelques autres d'origine moderne, Charles Duvernoy, 1847, p. 8 à 11 et 28 à 29. Google livres
- Mémoire historique sur l'abbaye de Belchamp de l'ordre des Prémonstrés, an comté de Montbéliard, M. E. A. Bouchey, édition Clerc, 1865, p. 15, 39, 44. Google livres
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 3, Besançon, Cêtre, .
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Les villages ruinés du comté de Montbéliard
- MĂ©moire historique sur l'abbaye de Belchamp
- Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
- élection prévue vers octobre 2019
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.