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Zourab Tsereteli

Zourab Konstantinovitch Tsereteli (en gĂ©orgien : ზურაბ წერეთელი ; en russe : Đ—ŃƒŃ€Đ°Đ± ĐšĐŸĐœŃŃ‚Đ°ĐœŃ‚ĐžĐœĐŸĐČоч ЊДрДтДлО), nĂ© le Ă  Tbilissi, est un sculpteur monumentaliste gĂ©orgien et de citoyennetĂ© russe.

Zourab Tsereteli
Zourab Tsereteli en 2014.
Naissance
Période d'activité
Nom dans la langue maternelle
ზურაბ წერეთელი
Nom de naissance
Zourab Konstantinovitch Tsereteli
Đ—ŃƒŃ€Đ°Đ± ĐšĐŸĐœŃŃ‚Đ°ĐœŃ‚ĐžĐœĐŸĐČоч ЊДрДтДлО
ზურაბ áƒ™áƒáƒœáƒĄáƒąáƒáƒœáƒąáƒ˜áƒœáƒáƒ•áƒ˜áƒ©áƒ˜ წერეთელი
Nationalité
Activités
Formation
MaĂźtre
Giorgi Chitaia (en)
Distinctions
Site web
Statue de Christophe Colomb Ă  SĂ©ville

Biographie

Sculpteur et architecte diplÎmé de l'Académie des Beaux-Arts de Tbilissi, il est président de l'Académie des beaux-arts de Moscou. Homme influent en Russie, Zourab Tsereteli est un proche de certains cercles de Vladimir Poutine et surtout de Iouri Loujkov, l'ancien maire de Moscou. Ce richissime sculpteur est accusé d'entretenir des relations troubles avec le FSB, ex-KGB, et avec les milieux d'affaires moscovites. Il est aussi craint par les défenseurs des droits de l'homme. En juin 2003, un de ses gardes du corps a agressé Andrei Mironov, membre de l'ONG Memorial, trÚs critique envers Poutine.

Il est connu pour ses sculptures monumentales comme le mĂ©morial de la Victoire et la statue de Pierre le Grand Ă  Moscou, respectivement 142 et 94 mĂštres de haut, ainsi que ses statues de la Place du ManĂšge Ă  Moscou. Mais il est Ă©galement l'auteur d'Ɠuvres de taille plus rĂ©duite, comme le buste de Pouchkine Ă  Oulianovsk.

Tsereteli est l'auteur d'une sculpture utilisant des morceaux d'anciens missiles Pershing amĂ©ricains et SS-20 soviĂ©tiques, appelĂ©e Le Bien vainc le Mal et qui se trouve au pied du bĂątiment des Nations unies Ă  New York. Cette sculpture de bronze d'une douzaine de mĂštres de haut et de plus de 40 tonnes reprĂ©sente saint Georges combattant le dragon de la guerre nuclĂ©aire. Elle fut offerte en 1990 par l'Union soviĂ©tique aux Nations unies.

En 1992, il essaya de donner aux États-Unis une statue de Christophe Colomb pour cĂ©lĂ©brer le 500e anniversaire de son premier voyage aux AmĂ©riques, mais l'offre fut dĂ©clinĂ©e. Cette statue fut finalement installĂ©e Ă  Moscou, sur les bords de la Moskova, et ne reprĂ©sente plus Christophe Colomb, mais Pierre le Grand prĂšs d'une proue de navire. Cette installation a suscitĂ© une vaste polĂ©mique parmi les Moscovites Ă  cause de son gigantisme, et du fait que Pierre le Grand, fondateur de Saint-PĂ©tersbourg, dĂ©testait Moscou Ă  laquelle lui Ă©taient attachĂ©s de sombres souvenirs de jeunesse pendant la rĂ©volte des streltsy. D'autres propositions de Tsereteli furent Ă©galement refusĂ©es dans les annĂ©es rĂ©centes dont une statue de Magellan en Uruguay, du colosse de Rhodes en GrĂšce, de Franklin D. Roosevelt Ă  New York et de Balzac en France.

En 1994, le maire de Moscou offre son mĂ©morial de la victoire en cuivre Ă  la marina de luxe espagnole Puerto BanĂșs[1].

Les États-Unis ont reçu comme cadeau de la Russie une statue de Tsereteli, reprĂ©sentant une larme Ă  travers une tour brisĂ©e, comme symbole des actes terroristes du . La petite ville banlieusarde de Bayonne, proche de New York, l'a finalement acceptĂ©e et elle fut inaugurĂ©e le , en prĂ©sence de Bill Clinton, de l'artiste et de veuves de victimes des attentats.

En 2010, il offre Ă  Aymeri de Montesquiou, sĂ©nateur du Gers et descendant du cĂ©lĂšbre D’Artagnan, un groupe reprĂ©sentant les Quatre Mousquetaires, qui est installĂ© en devant la cathĂ©drale Saint-Pierre de Condom (Gers).

En 2012, Zourab Tsereteli offre une Ɠuvre Ă  la ville de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. C'est pour rendre hommage Ă  Marina TsvetaĂŻeva, et notamment Ă  la correspondance Ă  trois qu'elle entrepris dans les annĂ©es 1920 avec Pasternak et Rilke, que Tsereteli a rĂ©alisĂ© cette Ɠuvre[2].

Zourab Tsereteli est membre d'honneur de la Fondation Sergio Vieira de Mello.

Polémique française autour de l'affaire de la statue de Jean-Paul II

À l'hiver 2006, le maire UMP Paul Anselin de la ville bretonne de PloĂ«rmel se voit offrir par l'artiste russe une statue de prĂšs de 10 mĂštres de haut de Jean-Paul II, sculpture en bronze surplombĂ©e d'une immense croix. Un cadeau « pour service rendu » selon le maire, qui nomme le sculpteur citoyen d'honneur de la ville. Cette Ɠuvre d'art est inaugurĂ©e, place Jean-Paul-II, en prĂ©sence d'un millier de personnes, le [3]. Un collectif « anti-statue » se forme et une manifestation rassemble plus de 500 personnes en novembre 2006 dans cette commune bretonne, tandis que d'autres associations viennent dĂ©fendre la mĂ©moire du pape. Le collectif demande l'application de la loi sur la laĂŻcitĂ© du : « Il est interdit Ă  l'avenir, d'Ă©lever ou d'apposer aucun signe ou emblĂšme religieux sur les monuments publics ou quelque emplacement public que ce soit. » DĂ©but 2010, le tribunal administratif de Vannes juge illĂ©gale et « contraire Ă  la libertĂ© de conscience » la subvention du conseil gĂ©nĂ©ral du Morbihan Ă  la communautĂ© de communes pour l’érection de cette statue et ordonne son remboursement[3]. En , le tribunal administratif de Rennes s'est prononcĂ© pour l'enlĂšvement de la croix, surplombant le monument, la dĂ©crivant comme « un symbole ostentatoire de la religion chrĂ©tienne » qui n'a pas le droit d'ĂȘtre exposĂ©e dans un lieu public. La modification du monument devant avoir le consentement de l'artiste, en cas de refus, tout le monument devrait disparaĂźtre de l'espace public (il pourrait ĂȘtre placĂ© sur un terrain privĂ©). En , la cour administrative d'appel de Nantes, dĂ©clarant le monument illĂ©gal, a simultanĂ©ment annulĂ© le jugement prĂ©cĂ©dent en raison d'un vice de procĂ©dure. En , le Conseil d’État a ordonnĂ© l'enlĂšvement de la croix. Cette dĂ©cision est dĂ©finitive[4] - [5]. Plusieurs solutions ont Ă©tĂ© proposĂ©es : enlĂšvement de la croix, transfert de l'ensemble du monument ou l'achat du lieu oĂč il se trouve (pour qu'il devienne propriĂ©tĂ© privĂ©e)[4]. C'est finalement le dĂ©placement de la statue vers un terrain appartenant au diocĂšse de Vannes, Ă  savoir le collĂšge du SacrĂ©-CƓur[6]. Le transfert du monument a lieu le 11 juin suivant[7]. Une mĂȘme statue du pape (mais non surmontĂ©e d'une croix) de Zourab Tsereteli a Ă©tĂ© offerte et inaugurĂ©e le Ă  Paris prĂšs de la cathĂ©drale Notre-Dame (dans le square Jean-XXIII) en prĂ©sence de la maire de Paris, Anne Hidalgo, et de l'artiste.

Famille

Zourab Tsereteli est marié, pÚre d'une fille, Elena, grand-pÚre de trois petits-enfants et arriÚre-grand-pÚre.

DĂ©corations

Zourab Tsereteli est décoré de plusieurs décorations russes, mais aussi étrangÚres, dont, en France: la Légion d'honneur (2010)[8]; il est également officier des arts et des lettres (2005), et a reçu en 1998 la médaille vermeil de la ville de Paris et la grande médaille de bronze de la ville de Paris pour son action en faveur de la culture et du rapprochement des peuples de Russie et de Géorgie avec la France.

Notes et références

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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