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Willie Smits

Willie Smits, nĂ© le Ă  Weurt, commune de NimĂšgue, aux Pays-Bas, est un spĂ©cialiste de la forĂȘt, Ă©cologiste et militant des droits des animaux.

Willie Smits
Willie Smits.
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
Willie (W.T.M.) Smits
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Formation
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Autres informations
Distinction

Formation

Willie Smits est titulaire d'un diplÎme en sylviculture à l'université de Wageningen (Pays-Bas). Il fait ses études de doctorat et commence ses recherches à Balikpapan, dans la province du Kalimantan oriental (ßle de Bornéo, Indonésie). Il est notamment l'auteur d'une thÚse sur la symbiose entre les mycorhizes et les racines des Diptérocarpacées.

Travail de recherche

DĂšs 1985, il travaille sur les forĂȘts tropicales Ă  la station de recherche de Wanariset Ă  proximitĂ© de Balikpapan. Au dĂ©but des annĂ©es 1990, il est chef d'Ă©quipe du Tropenbos Kalimantan Project Indonesia, un partenariat international entre le ministĂšre indonĂ©sien des forĂȘts et la fondation Tropenbos[1]

La création de la fondation Borneo Orangutan Survival

L'orang-outan, espĂšce en danger

Sa vocation au service de ces animaux a commencé en 1989, lorsque sur le marché de Balikpapan, il découvre un bébé orang-outan en danger de mort.

« Sur le marchĂ© de Balikpapan, quelqu'un m'a montrĂ© une caisse. Entre les planches, on pouvait voir les yeux trĂšs tristes d'un bĂ©bĂ© orang-outan. Je n'ai pas pu les effacer de ma mĂ©moire, et le soir mĂȘme, aprĂšs la fermeture du marchĂ©, je suis revenu. En marchant dans l'obscuritĂ©, j'ai entendu un halĂštement horrible. Le bĂ©bĂ© Ă©tait dans sa caisse, sur un tas d'ordures, en train de mourir. Je l'ai recueilli[2] - [3]. »

Willie Smits nomme le bébé orang-outan Uce, s'occupe d'elle et lui prodigue des soins jusqu'à son rétablissement. Quelques semaines plus tard il reçoit un nouvel orang-outan malade à soigner, qu'il nomme Dodoy.

En 1991, Smits crée la fondation Borneo Orangutan Survival (BOS), la plus grande organisation au monde consacrée à la protection des orangs-outans. Avec l'aide de milliers d'écoliers en Indonésie qui ont fait don de petites sommes d'argent, Smits a été en mesure de mettre en place ce qui est devenu la fondation Borneo Orangutan Survival pour réhabiliter les orangs-outangs orphelins et maltraités et leur permettre de retourner à l'état sauvage dans leur habitat d'origine. Le centre Wanariset est devenu le refuge de centaines d'orangs-outans confisqués, sauvés de la contrebande illégale d'animaux ou qui étaient gardés comme animaux domestiques.

La forĂȘt primaire de BornĂ©o est l'un des rares refuges restant pour les orangs-outans. Cet habitat disparaĂźt Ă  un rythme phĂ©nomĂ©nal, en raison principalement de la dĂ©forestation et de la plantation Ă  grande Ă©chelle de palmiers Ă  huile, ce qui multiplie le nombre d'orans-outans Ă  secourir.

Smits estime que la protection des orangs-outans et la sauvegarde de leur habitat ne bénéficie pas seulement aux orangs-outans mais aussi à l'environnement en général, à la biodiversité, aux habitants de Bornéo et à tous les peuples du monde.

Samboja Lestari

En 2001, BOS a commencĂ© Ă  acheter des terres prĂšs du site de Wanariset. Ce terrain, d'une superficie de 2000 hectares, avait Ă©tĂ© dĂ©boisĂ© par des moyens mĂ©caniques, la sĂ©cheresse et de graves incendies et Ă©tait recouvert d'Alang-Alang (Imperata cylindrica). L'objectif Ă©tait de restaurer la forĂȘt tropicale et de fournir un refuge pour les orangs-outans tout en fournissant en mĂȘme temps une source de revenus pour les populations locales. Le nom Samboja Lestari signifie Ă  peu prĂšs "conservation Ă©ternelle de Samboja"[4]. Le reboisement et la rĂ©habilitation est le noyau du projet, avec des centaines d'espĂšces indigĂšnes plantĂ©es. Vers la mi-2006, plus de 740 diffĂ©rentes espĂšces d'arbres avaient Ă©tĂ© plantĂ©es[5].

Le projet de rĂ©introduction des orang-outans de Wanariset a alors Ă©tĂ© dĂ©placĂ© Ă  Samboja Lestari. Des "Ă©coles de la forĂȘt" ont Ă©tĂ© Ă©tablies, des zones qui offrent des aires de jeux Ă©ducatives pour que les orangs-outans rĂ©apprennent Ă  vivre dans la forĂȘt. Les orangs-outans y vivent en libertĂ© mais sous surveillance et retournent dormir dans des cages la nuit. Des «ßles aux orangs-outans" ont aussi Ă©tĂ© crĂ©Ă©s pour les animaux qui ne peuvent pas retourner Ă  l'Ă©tat sauvage. Ils peuvent y vivre dans des conditions proches de leur habitat naturel.

Lors de son discours à la conférence TED en 2009, Willie Smits a présenté des résultats de son expérience à Samboja Lestari. Selon lui, on a pu constater une augmentation substantielle de la couverture nuageuse et des précipitations plus de 30 % grùce au reboisement[3].

Pour le financement de la rĂ©serve naturelle, BOS a crĂ©Ă© un systĂšme d'achat de parcelle, par lequel chacun peut adopter symboliquement quelques mĂštres carrĂ©s de forĂȘt tropicale[6]. Les donateurs peuvent visualiser et suivre les progrĂšs de leur "achat" grĂące Ă  des images satellite utilisant le logiciel Google Earth[7].

Autres travaux

Smits continue d'ĂȘtre impliquĂ© dans l'Ă©tude des champignons mycorhiziens qui amĂ©liorent l'absorption de l'eau et des nutriments du sol par l'arbre meranti. En utilisant ce champignon, il a observĂ© une croissance plus rapide des jeunes plants. À cĂŽtĂ© de son travail de prĂ©servation des orangs-outans Ă  Wanariset, il est Ă©galement PrĂ©sident de la Fondation Gibbon et consultant pour l'IndonĂ©sian Orangutan Survival Program.

Sa fondation Masarang[8] recueille des fonds pour restaurer les forĂȘts dans le monde et pour soutenir les populations locales. En 2007, Masarang a ouvert une usine de sucre de palme qui utilise l'Ă©nergie thermique pour transformer les palmiers Ă  sucre en sucre ou en Ă©thanol, ce qui permet de fournir un revenu Ă  la population locale, et peut-ĂȘtre, d'initier un cycle vertueux vers un avenir meilleur pour les habitants, les arbres et les orangs-outans[9].

La famille de son Ă©pouse gĂšre une plage d'environ 10 kilomĂštres de long dans le Sulawesi du Nord, oĂč on peut observer les tortues de mer et les coraux. Smits essaie Ă©galement d'empĂȘcher le commerce illĂ©gal des oiseaux tropicaux. Il est aussi un fervent partisan de l'utilisation de sucre de palme, plus Ă©cologique selon lui que la canne et plus apte Ă  fournir un revenu aux petits agriculteurs.

Publications

  • Thinkers of the Jungle - The Orangutan Report par Gerd Schuster, Willie Smits avec des photographies de Jay Ullal (ISBN 978-0841602854)

Télévision

Willie Smits figure dans un certain nombre de documentaires, notamment :

Notes et références

  1. [2] ^ (en) Katharine Farris, « Borneo Orangutan Survival Foundation », (consultĂ© le ) "Djamaludin Suryohadikusumo est l'ancien ministre des ForĂȘts de la RĂ©publique d'IndonĂ©sie et est membre du conseil d'administration de BOS. Lorsqu'il Ă©tait ministre des ForĂȘts, Suryohadikusumo et Smits ont crĂ©Ă© de nombreuses lois qui sont encore en place aujourd'hui."
  2. (en) Nancy Simmons, « No Way to Treat an Orangutan: Willie Smits in Wildlife Conservation Society Magazine » (consulté le )
  3. February 2009 TED talk, (en) « Willie Smits restores a rainforest » (consulté le )
  4. [4] ^ Site du BOS Australien « Copie archivée » (version du 5 avril 2011 sur Internet Archive)
  5. [5] ^ Site du Samboja Lodge
  6. [7] ^ « "Create Rainforest website »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) (consultĂ© le )
  7. [8] ^ "Google Earth Hero : BOS, forĂȘt tropicale de BornĂ©o» sur YouTube
  8. [9] ^ Site de la Fondation Masarang
  9. [10] ^ Biographie de Willie Smits sur le site de la conférence TED http://www.ted.com/speakers/willie_smits.html
  10. [11] ^ [http://www.bbc.co.uk/sn/tvradio/programmes/orangutandiary/about.shtml Programme d'information Orangutan Diary

Liens externes

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