Voigny
Voigny est une commune française située dans le département de l'Aube, en région Grand Est.
Voigny | |
La révolte des vignerons en 1911. | |
Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Bar-sur-Aube |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région de Bar-sur-Aube |
Maire Mandat |
Barbieux Philippe 2020-2026 |
Code postal | 10200 |
Code commune | 10440 |
Démographie | |
Gentilé | Corbeillots, Corbeillottes |
Population municipale |
144 hab. (2020 ) |
Densité | 20 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 14′ 29″ nord, 4° 46′ 07″ est |
Altitude | Min. 172 m Max. 319 m |
Superficie | 7,09 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bar-sur-Aube (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bar-sur-Aube |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Urbanisme
Typologie
Voigny est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bar-sur-Aube, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 43 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,6 %), forêts (25,8 %), cultures permanentes (17,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Voigny est dénommé Vegniacum en 1147 dans le cartulaire de l’abbaye de Clairvaux.
En 1789, le village dépendait de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection de Bar-sur-Aube et du bailliage de Chaumont.
Politique et administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[10].
En 2020, la commune comptait 144 habitants[Note 3], en diminution de 13,25 % par rapport à 2014 (Aube : +1,08 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 23,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 39 % la même année, alors qu'il est de 27,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 79 hommes pour 73 femmes, soit un taux de 51,97 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Culture locale et patrimoine
Le lavoir-chapelle de Voigny
La commune de Voigny, comme tant d'autres, cherchait le moyen d'approvisionner sa population en eau potable, eau nécessaire également pour abreuver le bétail. Dès 1860, il est avéré que les puits ne suffisent plus. C'est en que sont déposés les plans pour la construction d'un bassin et d'un lavoir, qui seront édifiés dans les mois suivants. La photo montre un édifice en pierre, avec une toiture à quatre pans en tuiles plates et ardoises, l’avant étant maintenu par deux poutres verticales.
Le lavoir est alimenté par la source de sainte Affre, patronne du village. Elle satisfait d'abord les besoins de l'abreuvoir, le trop-plein alimentant le lavoir proprement dit.
Dans son livre sur les cartes postales de l'Aube, l'abbé Durand explique (p. 778) que précédemment, « l'emplacement de la fontaine alimentant le lavoir, sur la place publique, était reconnu comme incommode, il gênait les voisins immédiats encombrés par le bétail qui se rendait à l’abreuvoir. […] Une délibération du conseil municipal envisagea de déplacer cette fontaine au moyen d’un aqueduc qui conduirait l’eau à 250 m plus loin. Il parut très louable que la sainte titulaire suive la source à laquelle son nom restait attaché. Ce transfert fut réalisé en 1864. »
La statue de la sainte patronne est érigée au-dessus de l’abreuvoir : d’où le nom de lavoir-chapelle !
Concernant le vitrail, que l'on peut voir sur la photo, au fond du lavoir : la Commission héraldique de la Société académique de l’Aube a donné son aval au projet d'armoiries présenté par la commune de Voigny. Celles-ci pouvaient se lire : « D'Azur aux trois flammes d'or en pal, au chef étiqueté d'argent et de gueules de deux tires ». Il est possible d’en interpréter ainsi les signes : les flammes évoquent le martyre de sainte Affre, patronne de la source de Voigny et l'échiqueté rappelle que cette commune avait pour seigneur l'abbé de Clairvaux. Je remercie Jean Daunay, membre résidant de la Société académique de l'Aube, qui m'a communiqué ces informations sur le vitrail. B.D.
Personnalités liées à la commune
De 1919 à 1930, le philosophe Gaston Bachelard exerce le métier de professeur de physique et de chimie au collège de Bar-sur-Aube. Il se marie à Maisons-lès-Soulaines le dans la mairie-école. Son épouse, Jeanne Rossi y exerce le métier de directrice avant d'être nommée à l'école communale de Voigny en . Tous deux sont alors logés dans les locaux de cette école. Suzanne, leur fille y naît le et deviendra plus tard épistémologue de renom. Durant l'année scolaire 1919-1920, Gaston Bachelard accomplit douze kilomètres à pied par jour pour se rendre au collège le matin et regagner le soir son domicile. C'est l'année où il prépare sa licence de philosophie qu'il obtiendra brillamment. Mais ce fut aussi une année bien triste pour lui puisque son épouse meurt le à l'âge de trente-quatre ans. Il élèvera seul sa fille et s'installera en à Bar-sur-Aube[15].
La rue principale (allant de l'église au lavoir) porte aujourd'hui le nom de Jeanne-Bachelard, et le chemin qu'empruntait Gaston Bachelard pour se rendre à Bar-sur-Aube fut localement appelé le chemin « Gaston-Bachelard ».
Héraldique
|
Les armes de la ville se blasonnent ainsi : d'azur aux trois flammes d'or en pal mouvant de la pointe, au chef échiqueté d'argent et de gueules de deux tires. |
---|
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Site officiel de la préfecture de l‘Aube
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Voigny (10440) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de l'Aube (10) », (consulté le ).
- Jean-Michel Wavelet, Gaston Bachelard, l'inattendu, l'Harmattan, 2019.