Voie nouvelle de la vallée de la Mauldre
La voie nouvelle de la vallée de la Mauldre (VNVM) est un projet de voie routiÚre nouvelle dans le centre du département des Yvelines en France.
Historique
Ce projet, datant des annĂ©es 1970, est apparu officiellement au SchĂ©ma directeur d'amĂ©nagement et d'urbanisme de la rĂ©gion Ăle-de-France (SDAURIF) de 1976 sous le nom d'Autoroute A88.
L'autoroute A88 devait permettre de relier Cergy-Pontoise au val de Seine (autoroute A13), aux routes nationales RN12 et RN10, puis Ă l'autoroute A10, constituant ainsi une grande rocade autoroutiĂšre ouest de l'Ăle-de-France. Ce projet devait ĂȘtre abandonnĂ© en 1983.
Il rĂ©apparaĂźt au SchĂ©ma directeur de la rĂ©gion Ăle-de-France (SDRIF) de 1994 sous le nom de « voie nouvelle de la vallĂ©e de la Mauldre », ou VNVM, devant ĂȘtre rĂ©alisĂ© en deux phases :
- phase 1 : entre l'autoroute A13, au niveau d'ĂpĂŽne, et la RN 12, entre MĂ©rĂ© et Jouars-Pontchartrain ;
- phase 2 : entre la RN12 et la RN10.
En 2005, il n'était toujours pas réalisé. En septembre 2005, la VNVM était relancée par le Conseil général des Yvelines.
Un projet contesté
Le Conseil général des Yvelines justifie la réalisation de ce projet comme :
- la réponse aux nuisances rencontrées par les riverains de la RD 191 qui subissent un trafic d'environ 10 000 véhicules par jour, dont de nombreux poids lourds traversant le centre des bourgs (Nézel, Maule, Beynes) ;
- une liaison indispensable entre le territoire de l'opĂ©ration d'intĂ©rĂȘt national Seine-Aval et Saint-Quentin-en-Yvelines - Saclay.
Les opposants au projet soulignent que :
- en mai 2006, le prĂ©fet de la rĂ©gion Ăle-de-France dĂ©crivait la VNVM comme un maillon de la « quatriĂšme rocade ouest de l'Ăle-de-France », devant relier toutes les radiales situĂ©es Ă l'ouest de l'Ăle-de-France (A15, A13, RN12, A12 prolongĂ©e, A10 et A11) contrairement aux dires du prĂ©sident du Conseil gĂ©nĂ©ral des Yvelines ;
- la réalisation d'une voie express à 2x2 voies, pouvant supporter un trafic de plus de 40 000 véhicules par jour, est surdimensionnée au regard du besoin annoncé, à savoir dévier un trafic de quelques milliers de véhicules par jour sur la route départementale 191, et que la réalisation de déviations locales, comme le préconise le projet de SDRIF voté le , apparaßt comme une réponse appropriée ;
- un tel projet risque d'ĂȘtre un « aspirateur » Ă vĂ©hicules, drainant un trafic de poids lourds, d'une part entre le nord de l'Europe et l'Espagne, d'autre part entre la Normandie (port du Havre) et le centre de la France.
Par ailleurs, Ă l'heure oĂč la rĂ©duction des gaz Ă effet de serre (GES) devient une impĂ©rieuse nĂ©cessitĂ©, la rĂ©alisation de nouvelles infrastructures autoroutiĂšres apparaĂźt pour les Ă©cologistes comme un non-sens idĂ©ologique.
Selon ces opposants, la réalisation de la VNVM va à l'encontre des projets d'axes ferroviaires dédiés au fret :
- l'autoroute ferroviaire Nord de la France - Irun (Espagne),
- les contournements ferrĂ©s Nord et Sud de l'Ăle-de-France desservant le port du Havre.