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Viterne

Viterne est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Viterne
Viterne
La mairie.
Blason de Viterne
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Nancy
Intercommunalité Communauté de communes Moselle et Madon
Maire
Mandat
Jean-Marc Dupon
2020-2026
Code postal 54123
Code commune 54586
Démographie
Gentilé Viternois, Viternoises

[1]

Population
municipale
741 hab. (2020 en augmentation de 1,51 % par rapport à 2014)
Densité 32 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 35′ 19″ nord, 6° 02′ 01″ est
Altitude Min. 250 m
Max. 443 m
Superficie 23,17 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Meine au Saintois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Viterne
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Viterne
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Viterne
Liens
Site web www.viterne.fr

    Géographie

    Village situé au pied d'un coteau, près de la route de Nancy à Colombey, à 16 km de Vézelize.

    Fig. 1 - Viterne - (ban communal).

    D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 2333 hectares comportait en 2011, plus de 57 % de terres arables et de prairies, près de 46  % de forêt, 25 % de surfaces agricoles diverses, 1,5 % de mines et carrières et 1,2  % de zones industrielles et urbanisées[2].

    Le territoire est arrosé par les cours d'eau suivants : Ruisseau de l'Arot (0,245 km - autres graphies rencontrées : de Larot (cartes IGN), de Larrot ou de l'Arrot) , Ruisseau de Viterne (2,937 km) , Ruisseau de Rouau (0,863 km)[3]

    communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Viterne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7] - [8].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21,4 %), terres arables (12,3 %), zones agricoles hétérogènes (9,5 %), prairies (4 %), cultures permanentes (2,8 %), zones urbanisées (2,4 %), mines, décharges et chantiers (1,5 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    H. Lepage donnait comme origine du nom de village Villa Stefani, déjà avancé par le révérend père B. Picart[11] mais reconnait lui même que cela est sujet à débat :

    « Je ne connais aucun document ancien relatif à cette commune, car c'est par erreur que je lui ai attribué, dans la Statistique[12], avec la dénomination de Villa Stephani, qui s'applique à Villey-Saint-Etienne, une charte émanée de l'évêque Henri de Lorraine, et datée de 1127… »[13].

    La toponymie reste donc hypothétique : Via terna,  Vita aeterna,  Vitis, ont été cités[14].

    Histoire

    Jules Beaupré signale dans son répertoire archéologique, des trouvailles indices d'une occupation ancienne du territoire et cite une archive indiquant la présence au musée lorrain de Nancy de deux doloires provenant de la commune, mais détruits lors de son incendie en 1871 :

    «Le long d'un chemin, dit de Viterne à Pont-Saint-Vincent, tuiles et briques romaines, et au lieu-dit Prugneux[15], trouvaille de vases et autres ustensiles...»[16]

    Au Xe siècle, Viterne fut cédé à l'évêché de Toul grâce à un don de l'empereur Othon 1er du Saint Empire germanique. Ensuite Viterne appartint au fief de l'abbaye de Saint-Epvre de Toul, ainsi que le précise B. Picart dans son pouillé vers 1711 :

    «V I T E R N E Patron , l'Abbé de S. Evre. décimat. le Curé pour le tiers des grosses et menues dîmes , & l' Abbé pour les deux autres tiers. Les Religieux de S. Evre ont les deux tiers de la dîme de chanvre. ... Seigneur , l'Abbé de S. Evre. Baill.de Nancy...»[11]

    Dans leurs notices, les historiens plus récents (E. Grosse, H. Lepage) rappellent que la notoriété du village est grandement due à ses carrières dans lesquelles ont été pris les matériaux qui ont servi à la construction de la cathédrale de Toul et de l'église de Saint-Nicolas-de-Port[17].

    Durant la guerre 1914-18, Viterne fut préservée des bombardements de l'ennemi car le village et ses alentours servaient de bases de repli pour toutes les garnisons de l'Est de la France. C'est pendant la Seconde Guerre mondiale que Viterne connut ses heures les plus sombres avec notamment des victimes civiles quand les armées allemandes effectuèrent un bombardement du village.

    Carrières de pierre calcaire ayant servi à l'édification de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1945 1947 Julien Jolly
    1947 1953 René Boulange
    1953 1961 Marcel Laurent
    1961 1971 Marcel Senique (1902-1982)
    1971 1983 Jean Haltier
    mars 1989 juin 1995 Bernard Jacquot (1933-2019)
    juin 1995 mars 2001 Bernard Michel (°1930)
    mars 2001 mars 2014 Daniel Gasser
    mars 2014 décembre 2016 Ismail Tahtaci (°1970) Démissionnaire
    décembre 2016 juillet 2020 Guy Devaux
    juillet 2020 août 2020 Jean-Pierre Oudenot[18]
    août 2020 En cours Jean-Marc Dupon

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

    En 2020, la commune comptait 741 habitants[Note 3], en augmentation de 1,51 % par rapport à 2014 (Meurthe-et-Moselle : +0,06 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7928328939059451 0091 0021 0321 112
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    1 1001 1141 0231 003964910828815769
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    751788705649646636609596658
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2020
    629605620634661700721729741
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    D'après les historiens, (Grosse, Lepage[17]) l’activité était assez florissante au XIXe siècle :

    «  Surf. territ. : 2 317 hect. dont 845 en terres lab., 71 en prés, 112 en vignes,1176 en bois, 54 en vergers, chènevières, etc. L'hectare semé en blé et seigle peut rapporter 15 hectol., en orge 14, en avoine 25 ; planté en vignes 70. Chevaux, vaches et moutons. Moulin à grains, four à chaux, carrières considérables dont l'exploitation occupe une partie des habitants.»

    et également viticole.

    Le répertoire des carrières exploitées en France, publié en 1899, rappelle que les carrières de Viterne ont fourni des matériaux pour les édifices suivants : Pont de Pont-Saint-Vincent ; pont sur la Moselle, à Flavigny ; basilique de Saint-Nicolas-du-Port ; églises de Viterne, de Flavigny et de Gerbécourt ; escaliers de l'église Saint-Mansuy, à Nancy.[23] (description géologique : « Géologie de la Lorraine », SVT Lorraine > Géologie Lorraine > Carrière VICAT de Viterne >, sur http://www4.ac-nancy-metz.fr (consulté le ))

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Fontaines et lavoirs
    • Croix et calvaires
    • Église paroissiale de Tous-les-Saints construite en 1774, date portée autrefois sur une pierre de la tour, en remplacement d'une église élevée sans doute au même endroit mais orientée différemment.
    • Vue du porche.
      Vue du porche.
    • Vue de côté.
      Vue de côté.
    • Chapelle Notre-Dame-de-la-Paix au lieu-dit Bois de Fréty, qui s'appela chapelle de Frétis ou, du nom de son constructeur, chapelle Masson. Ce propriétaire terrien décida en 1892 de construire un premier édifice au-dessus de Viterne ; quatre murs s'élevèrent et on pouvait lire au-dessus de l'entrée l'inscription : "Aux martyrs de Queretaro", M. Masson ayant été particulièrement frappé par la guerre du Mexique. Sa situation financière se dégradant, la construction resta à l'abandon jusqu'en 1948 où l'abbé Thomas, curé de Viterne, reprit le projet en dédiant la chapelle à Notre-Dame-de-la-Paix ; la population y travailla bénévolement et des dons divers affluèrent ; la bénédiction eut lieu le .
    • Chapelle Notre-Dame-de-la-Paix.
      Chapelle Notre-Dame-de-la-Paix.
    • Chapelle Notre-Dame-de-la-Paix vue de l'arrière.
      Chapelle Notre-Dame-de-la-Paix vue de l'arrière.
    • Monument aux morts, guerre de 1914-1918


    Personnalités liées à la commune

    • Louis Sencert (1878-1924), médecin et chirurgien né à Viterne, professeur des facultés de médecine à Nancy et à Strasbourg.
    • François Boileau, ancien chirurgien des armées de Napoléon, né à Viterne en 1786[24].

    Héraldique, logotype et devise

    Blason de Viterne Blason
    D'azur au chevron d'argent, accompagné en chef de deux roses de même, et en pointe d'un lion d'or.
    Détails
    Ce sont les armes de Jean Viterne anobli par le duc Léopold en 1723. Les roses de l'écu peuvent rappeler que l'abbaye de Saint Epvre de Toul possédait la cure de Viterne.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Histoire méconnue du canton de Vézelise, tome I, Bernard Perrin, imprimerie Christmann.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Le nom des habitants du 54 - Meurthe-et-Moselle - Habitants », sur habitants.fr (consulté le ).
    2. « Fiche Ma Commune - SIGES Rhin-Meuse - ©2019 », sur sigesrm.brgm.fr (consulté le ).
    3. « Ruisseau de viterne [A5440420] - Cours d'eau », sur www.sandre.eaufrance.fr (consulté le ) : « Ruisseau de viterne [A5440420] Ruisseau de la Saus (5 km) Ruisseau de Rouau (2 km) ».
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Benoit de Toul, Pouillé ecclésiastique et civil du diocèse de Toul, L. et E. Rolin, (lire en ligne), p. 373.
    12. Henri Lepage, Le département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative
    13. Henri Lepage, Les communes de la Meurthe : journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département, vol. 2, (lire en ligne), p. 698.
    14. Site de la commune : https://www.viterne.fr/
    15. 54586B143N du fichier FANTOIR pour cette commune
    16. Jules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle : époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, (lire en ligne), p. 147.
    17. Henri Lepage, Le département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative, (lire en ligne), p. 496.
    18. « Conseil municipal 2020-2026 », sur le site de Viterne, (consulté le ).
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    23. France Ministère des travaux publics (1869-1906) Auteur du texte, Répertoire des carrières de pierre de taille exploitées en 1889 : recherches statistiques et expériences sur les matériaux de construction, (lire en ligne), p. 179.
    24. Lubin (1772-1839) Auteur du texte Griois, Mémoires du général Griois : 1792-1822. T.1 / publ. par son petit neveu, [Léon Griois] ; avec introd. et notes, par Arthur Chuquet,..., (lire en ligne), Boileau (chirurgien-major), II, 221,
      « Je reçus enfin du grand maréchal du palais Duroc l'ordre de rejoindre l'armée avec une batterie d'artillerie à cheval, et, le 4 mai, je vins coucher à Hanau. J'avais avec moi le lieutenant d'artillerie Raoul, en qualité d'adjoint (1), et le chirurgien-major Boileau (2). 2) François Boileau, né en 1786 à Viterne (Meurthe), chirurgien »
      .
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