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Victoriano de La Serna

Victoriano de la Serna y Gil dit Victoriano de La Serna, né le à Sepúlveda (Espagne, province de Ségovie), mort le à Ciudad Real (Espagne), est un matador espagnol.

Victoriano de La Serna
Image illustrative de l’article Victoriano de La Serna
Larga une des passes de capes où excellait La Serna
Présentation
Nom de naissance Victoriano de La Serna y Gil
Naissance
Sepúlveda
Décès
Ciudad Real
Nationalité Espagnol
Carrière
Alternative 29 octobre 1931 à Madrid
Parrain Felix Rodriguez
Invention Véronique de La Serna
Fin de carrière 1944

Présentation

Sa carrière, interrompue par la guerre civile espagnole et ses obligations de médecin militaire, a été courte et brillante, avec cependant une fin peu glorieuse.

Né dans une famille aisée, « Victoriano de La Serna » fait des études de médecine à Valladolid avant de se lancer dans la tauromachie sous la houlette de Bienvenida (le pape noir).

En 1931, c'est un novillero qui n'a toréé qu'une dizaine de corridas qui se présente à Madrid. Et pourtant il stupéfie l'aficion madrilène par sa façon de toréer à la cape. Il soulève une intense émotion sans aucun tremendisme. Il prend des risques inouïs en restant immobile, affrontant l'animal de face, ce qui lui vaudra plusieurs blessures sérieuses. Sa carrière, très courte, connaît son apogée en 1933-1934.

En 1936, il est enrôlé dans l'armée franquiste comme médecin militaire, et jusqu'en 1940, il torée très peu ou pas du tout[1].

Ses inventions à la cape

Personne n'a pu imiter ses célèbres « coups de poignets » qui lui permettaient de manier l'étoffe avec lenteur.

« À défaut du procédé technique qui ne pouvait être repris, ses successeurs ont cherché à reproduire l'effet, la lente cadence de la passe, l'immobilité statuaire, le repli languide de l'étoffe traînant sur le sable, dans un mouvement dont la durée semble éternelle[2]. »

Il était particulièrement brillant dans le farol, la larga cambiada et la larga serpentina. Mais il avait à la cape un style que l'on a nommé la « Véronique de La Serna », qui a disparu avec lui car elle présentait un trop grand danger.

Son retour dans le ruedo, en 1943, est catastrophique. Il essuie bronca sur bronca, mais toujours grand seigneur et méprisant du public, il se lance dans des provocations qui obligent la garde civile à intervenir, tandis que les coussins volent[3].

Carrière

On ne connaît pas le détail de son classement. On sait seulement que pendant une carrière d'environ quatre à cinq ans, il a participé à 356 corridas et estoqué 513 taureaux[2].

Notes et références

  1. Paul Casanova et Pierre Dupuy, « Toreros pour l’histoire », La Manufacture, Besançon, 1991, p. 111 (ISBN 2737702690)
  2. Auguste Lafront - Paco Tolosa : « Encyclopédie de la corrida », éditions Prisma, 1950, p. 152
  3. Casanova-Dupuy, p. 112-113

Voir aussi

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