Farol (passe)
Dans le monde de la tauromachie, le farol (de l'espagnol lanterne) est une passe de cape que le torero effectue en élevant la cape au-dessus de sa tête. Il peut aussi la faire à genoux, ou avec un seul genoux en terre. Une passe de muleta peut décrire la même figure : on parle alors de passe afarolada[1].
Description
La passe commence comme une vĂ©ronique. Le torero prĂ©sente l’étoffe de face, et lorsque le taureau passe, il Ă©lève la cape sur ses Ă©paules et pivote en sens contraire de la sortie du taureau auquel il tourne le dos avant de se retrouver face Ă lui[2]. Il enchaĂ®ne gĂ©nĂ©ralement cette passe avec une gaonera. Cette Suerte n’est pas mentionnĂ©e dans La Tauromaquia de Pepe Hillo ; on suppose donc qu’elle est relativement rĂ©cente. Le premier Ă l’avoir exĂ©cutĂ©e serait Manuel DomĂnguez qui la prĂ©senta pour la première fois Ă Madrid le [3].
Cette manœuvre très élégante précède souvent un quite, une mariposa ou une série de gaoneras. Elle a été beaucoup pratiquée par Juan Belmonte Campoy, fils de Juan Belmonte. « El Cordobés » en a fait un usage très personnel avec le farol de rodilla (farol agenouillé).
Notes et références
- Véronique Flanet et Pierre Veilletet (sous la direction de), Le Peuple du toro, ouvrage collectif, Paris, 1986 p. 170 (ISBN 9782866650346) L’ouvrage comprend des contributions de Michel del Castillo, Jean Lacouture, Yves Harté, Jacques Durand Francisco Ruiz Miguel
- Auguste Lafront - Paco Tolosa : Encyclopédie de la corrida, éditions Prisma, 1950, p. 118
- Paul Casanova et Pierre Dupuy, Dictionnaire tauromachique, Jeanne Laffitte, 1981, p. 73-74 (ISBN 2862760439)