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Viaduc de SĂ©nouard

Le viaduc de Sénouard est un viaduc ferroviaire, courbe, de la ligne de Béziers à Neussargues. Réalisé en maçonnerie, il permet le franchissement du ruisseau de Sénouard, sur le territoire de la commune de Marvejols, en Lozère, dans la région Occitanie.

Viaduc de SĂ©nouard
L'X 2907 (bleu) et l'X 2844 (rouge) sur le viaduc de Sénouard, à l'occasion d'une marche spéciale pour fêter les 150 ans de la gare du Lioran, en 2018.
L'X 2907 (bleu) et l'X 2844 (rouge) sur le viaduc de Sénouard, à l'occasion d'une marche spéciale pour fêter les 150 ans de la gare du Lioran, en 2018.
GĂ©ographie
Pays France
Commune Marvejols
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 44° 33′ 40″ N, 3° 17′ 07″ E
Fonction
Franchit ruisseau de SĂ©nouard
Fonction ferroviaire
Itinéraire ligne de Béziers à Neussargues
Caractéristiques techniques
Type maçonnerie
Longueur 231,10 m
PortĂ©e principale 18 m
Hauteur 43 m
Matériau(x) Maçonnerie
Construction
Construction 1879-1883
Mise en service
Ingénieur(s) Léon Boyer
Maître d'ouvrage Ministère des travaux publics
Gestion
Propriétaire SNCF
Historique
Protection non

Construit en 1880-1881 par l'État, il est dû à l'ingénieur des ponts et chaussées Léon Boyer. Il est mis en service en 1887 par la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne lorsqu'elle ouvre cette section de sa ligne de Marvejols à Neussargues. C'est aujourd'hui un viaduc ferroviaire de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF).

Situation ferroviaire

Établi Ă  725 mètres d'altitude et permettant le franchissement du ruisseau de SĂ©nouard[1], le viaduc de SĂ©nouard, long de 231 m est situĂ© entre les points kilomĂ©triques (PK) 622,191 et 622,422 de la ligne de BĂ©ziers Ă  Neussargues, entre la gare ouverte de Marvejols et la gare de Saint-Sauveur-de-Peyre fermĂ©e[2].

Histoire

L'ingénieur Léon Boyer.

Le viaduc de SĂ©nouard est un ouvrage d'art de la ligne de Marvejols Ă  Neussargues, dĂ©clarĂ©e d'utilitĂ© publique en 1874 et concĂ©dĂ©e en 1878, dont l'infrastructure est Ă  rĂ©aliser par l'État[3]. Cette ligne est entièrement construite sous la direction de l'ingĂ©nieur des ponts et chaussĂ©es LĂ©on Boyer. Elle traverse un parcours très accidentĂ© qui nĂ©cessite la rĂ©alisation de nombreux ouvrages d'art. Parmi ceux-ci se trouvent plusieurs ponts remarquables, comme : le viaduc de Garabit en fer, long de 564,69 m et haut de 122 mètres, et plusieurs viaducs en maçonnerie, le plus important, pour sa hauteur, Ă©tant celui de Crueize, long de 218,80 m et haut de 63,30 mètres, mais il y a Ă©galement : Chanteperdrix, long de 235 m et haut de 43 mètres, SĂ©nouard, long de 231 m et haut de 50 mètres, et Piou, long de 169,50 m et haut de 45 mètres[4].

L'adjudication du lot n°1, concernant comme principal ouvrage d'art le viaduc de SĂ©nouard, prĂ©vu pour avoir une longueur de 228,86 m et une hauteur de 43 mètres, est faite Ă  Mende le [5]. Le , l'ingĂ©nieur en chef A. Bauby indique que le chantier de construction du viaduc de SĂ©nouard est ouvert, comme ceux des viaducs de Chanteperdrix et Crueize ainsi que celui du tunnel de Sainte Lucie[6]. Le , Bauby prĂ©voit que ces ouvrages d'arts doivent ĂŞtre terminĂ©s avant la fin de cette campagne[7].

En 1885, l'administration estime que la section de ligne de Marvejols Ă  Saint-ChĂ©ly doit pouvoir ĂŞtre livrĂ©e au service au printemps 1886 mais finalement ce sont les chantiers de superstructures, les gares, rĂ©alisĂ©es par la Compagnie des chemins de fer du Midi (concessionnaire) qui retardent l'ouverture[8]. Le ministère des travaux publics autorise la compagnie du Midi Ă  ouvrir, le , la section, longue de 32 km, entre les gares de Marvejols et Saint-ChĂ©ly[9], via le viaduc de SĂ©nouard.

  • Photos du viaduc au dĂ©but des annĂ©es 1900
  • voir note
    voir note[alpha 1]

Caractéristiques

Les caractéristiques principales de l'ouvrage sont les suivantes :

  • Ligne d'origine : Marvejols Ă  Neussargues[10],
  • AnnĂ©es de construction : 1879-1883[10],
  • Nombre de voies : construit pour deux voies[10],
  • Ouvrage en courbe avec un rayon de courbure de 350 m[11],
  • Rampe d'un maximum de 27,5 mm/m [11],
  • Hauteur maximum : 43 m[12] - [13] - [14] - [alpha 2],
  • Longueur totale : 231,10 m[12] - [13] - [14]
  • Ouverture totale : 162 m[13],
  • Arches : 9 arches de plein cintre, de 18 m d'ouverture maximum[12] - [14],
  • CoĂ»t total : 1 080 878,12 fr[13],
  • CoĂ»t au mètre linĂ©aire : 4 677,10 fr[13].
  • ÉlĂ©vations et coupes du viaduc

Notes et références

Notes

  1. Cette carte postale utilise une graphie erronée « viaduc du Sénoir » du nom du viaduc.
  2. D'autres sources indiquent 45 m, notamment les Annales des ponts et chaussĂ©es en 1881[11].

Références

  1. « Carte IGN classique » sur Géoportail..
  2. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, vol. 2 : Lignes 601 à 990, Paris, Les Éditions La Vie du rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), chap. 722/4 (« Marvejols - Neussargues »), p. 87.
  3. « Ministère des travaux publics, direction générale des chemins de fer, direction de la construction (1ère et 2e divisions) : situation, à la fin du 4e trimestre de 1897, des travaux de chemins de fer d'intérêt général déclarés d'utilité publique et non livrés à l'exploitation », Le Journal des chemins de fer, no 5245,‎ , p. 104 (lire en ligne, consulté le ).
  4. Ch Talansier, « Travaux Publics : Viaduc de Crueize », Le Génie Civil, no 10,‎ , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
  5. Préfet, « Ministère des travaux publics : Avis », Journal officiel de la République française,‎ , p. 10896 (lire en ligne, consulté le ).
  6. A. Bauby, « Service des chemins de fer : Ligne de Marvejols à Neussargues », Rapports et délibérations / Département de la Lozère, Conseil général,‎ , p. 36-37 (lire en ligne, consulté le ).
  7. A. Bauby, « Service des chemins de fer : Ligne de Marvejols à Neussargues », Rapports et délibérations / Département de la Lozère, Conseil général,‎ , p. 7 (lire en ligne, consulté le ).
  8. A. Bauby, « Service des chemins de fer : Ligne de Marvejols à Neussargues », Rapports et délibérations / Département de la Lozère, Conseil général,‎ , p. 102 (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Chronique : Chemins du Midi », Journal des chemins de fer, no 5622,‎ , p. 340 (lire en ligne, consulté le ).
  10. Séjourné 1916, p. 71.
  11. « Mémoires et documents : 1e Viaduc de Sénouard », Annales des ponts et chaussées : Partie technique. Mémoires et documents relatifs a l'art des constructions et au service de l'ingénieur,‎ , p. 233 (lire en ligne, consulté le ).
  12. Marcel Prade, Ponts & viaducs au XIXe siècle : techniques nouvelles et grandes réalisations françaises, Brissaud, , 407 p. (ISBN 9782902170593, lire en ligne), p. 63.
  13. Charles Bricka, Cours de chemins de fer : professé à l'École nationale des ponts et chaussées. Matériel roulant et traction, exploitation technique,..., t. 2 : Matériel roulant et traction - Exploitation technique - Tarifs - Dépenses de construction et d'exploitation - Régime des concessions - chemins de fer de systèmes divers, Paris, Gauthier-Villars et fils, coll. « Encyclopédie des travaux publics », , 709 p. (lire en ligne), p. 646.
  14. Séjourné 1916, p. 102.

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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