Verneuil (Marne)
Verneuil est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Verneuil | |
La mairie de Verneuil. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Épernay |
Intercommunalité | Communauté de communes des Paysages de la Champagne |
Maire Mandat |
Sylvie Guenet-Nansot 2020-2026 |
Code postal | 51700 |
Code commune | 51609 |
Démographie | |
Gentilé | Vernouillat |
Population municipale |
844 hab. (2020 ) |
Densité | 64 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 06′ 02″ nord, 3° 40′ 25″ est |
Altitude | Min. 62 m Max. 232 m |
Superficie | 13,14 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Dormans-Paysages de Champagne |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Verneuil est traversée par la Semoigne, petite rivière qui se jette dans la Marne en amont du pont de Try. Cela explique la présence de plusieurs anciens moulins à eau le long de ses rives. La commune s'étale sur près de 1 500 hectares entre une altitude de 70 mètres (à la mairie) jusqu'à 230 mètres[1] (vers les pâtis). Verneuil possède d'anciennes carrières de grès, des forêts (les bois de Tronquet, de Nesles et de Verneuil), des terres cultivables qui justifient la présence de quelques fermes. Mais la principale activité de ce village est maintenant la viticulture et l'élaboration de champagne avec de nombreux propriétaires-récoltants et trois coopératives vinicoles : la Gravelle, l'Économe et Saint-Vincent (saint Vincent est également le nom du saint patron des vignerons).
Urbanisme
Typologie
Verneuil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (32,8 %), terres arables (31,1 %), forêts (23,5 %), zones urbanisées (5,6 %), prairies (3,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,4 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8]. Il existe également une carte détaillée de la vicomté de Verneuil de 1774[9].
Histoire
Verneuil ou vernoialus est un mot d'origine gauloise constitué du préfixe verne signifiant aulne en gaulois[10] et du suffixe elum contraction de oialos indiquant l'abondance [11].
Verneuil ou Vernolium ou Vernogilus est la réunion de deux anciennes paroisses, Verneuil le haut dit Verneuil Saint Martin et Verneuil le bas dit Verneuil Saint Remi. La seconde paroisse rapidement plus importante, devient, au moment de la fusion le siège de la paroisse. Dom Albert Noël[12] estime son existence antérieure au IXe siècle, il le dit traversé par une chaussée Brunehaut, voie publique qui reliait Soissons à Port-à -Binson en passant par Ronchères, Champvoisy et Châtillon. La mairie royale de Verneuil ressort du bailliage de Châtillon sur Marne jusqu'au XVIe siècle[13]. Son territoire a été longtemps morcelé entre plusieurs propriétaires. Ainsi les dîmes durant de nombreux siècles sont versées à plusieurs décimateurs et les nobles locaux rendent leur hommage-lige à différents seigneurs.
Un des plus anciens seigneurs de Verneuil est Milon de Verneuil qui partit aux croisades en 1146[14]. Puis la terre appartient à la maison de Châtillon qui s'en dessaisit en 1338 et à partir de cette date plusieurs propriétaires se partagent le territoire. En 1400, Étienne Arnout de Verneuil fonde une chapelle qu'il voue à l'abbé de Saint-Martin d'Épernay[15]. C'est probablement ce fait qui est à l'origine de l'appellation de Verneuil Saint-Martin. En 1575, le territoire est le théâtre de la bataille de Dormans. Un engagement a lieu au lieu-dit Fort Bugnot, durant lequel périssent de nombreux protestants. Un Fossé des Huguenots, tout proche, atteste de cette bataille[16].
Le village est fortement endommagé lors de la première et la seconde bataille de la Marne.
Politique et administration
Démographie
Les habitants de la commune sont les Vernouillats[22]. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2020, la commune comptait 844 habitants[Note 3], en augmentation de 0,72 % par rapport à 2014 (Marne : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
Sépultures de la grotte dolmen de la garenne de Verneuil de l’époque de la pierre polie (- 5300 à - 6500) où étaient transportés et rangés longtemps après l’inhumation les ossements d’une famille ou d’une tribu.
Auguste Nicaise. Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - 1880 Vol 3 N°1 p. 394- http://www.persee.fr/doc/bmsap_0301-8644_1880_num_3_1_3321
L'église Saint-Rémi de Verneuil date des XIIe et XIIIe siècles. Elle est classée aux monuments historiques depuis 1919[27]. Elle possède un portail roman sculpté vers 1130 et un clocher central rectangulaire de facture plus ancienne. Le transept et le chœur sont du XIIIe siècle[28]. L'église, fortement abimée durant les batailles de la Marne, fut restaurée en 1918 puis en 1940[29].
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : parti : au premier d'azur semé de fleurs de lys d'or, au second coupé au I de gueules aux chaînes d'or posées en orle, en croix et en sautoir, chargées en cœur d'une émeraude au naturel, et au II d'azur à la bande d'argent côtoyée de deux doubles cotices potencées et contre-potencées d'or. |
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Voir aussi
Bibliographie
- Félicité de Flavigny, Anecdotes sur les personnes de la société de Verneuil et de Vandières (1816-1820), Genève, 1876
- Dom Albert Noël, Dormans, notice historique sur le canton, Paris Res Universis, coll. « Monographie des villes et villages de France » (réimpr. 1993) (1re éd. 1877)
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique du département de la Marne, comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Imprimerie Nationale, (lire en ligne)
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- En 2008, Sylvie Guenet-Nansot portait le nom de Sylvie Pichelin-Nansot
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Albert Noël, p. 95 (milieu).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Plan de la Vicomté de Verneui en Champagne par Du Bray (ingénieur géographe) sur le site de la Bnf
- Longnon, p. XIV.
- L. Berthoud ; L. Matruchot, 2tude historique et étymologique des noms de lieux habités, p. 80
- Albert Noël, p. 91.
- Longnon, p. XLII.
- Albert Noël, p. 94.
- Albert Noël, p. 95.
- Albert Noël, p. 95 (fin).
- « Les maires de Verneuil », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
- Annuaire des mairies de la Marne, EIP/ Les Editions Céline, coll. « Annuaire des mairies de France », 2006-2007 (ISBN 9782352581512), p. 204.
- [xls]« Liste des maires au 1er août 2008 », sur site de la préfecture de la Marne (consulté le ).
- « Municipales 2020. La maire de Verneuil Sylvie Guenet-Nansot brigue un nouveau mandat : Sylvie Guenet-Nansot, maire sortante, mène l’une des deux listes en lice pour ces municipales à Verneuil », L'Union,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
- « Verneuil », sur Office du tourisme de Dormans (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Notice de l'église Saint-Rémi sur la base Mérimée
- Guides Michelin, La deuxième bataille de la Marne. 1919. La Visite du champ de bataille en quatre journées. . 4e journée
- Hachette-vins.com : Les routes des vins, les cartes et les adresses en Bourgogne, Bordeaux, Loire, Beaujolais, Champagne… :Champagne : Vallée de la Marne
- Vallée de la Marne 30 ans de jumelage avec Essenheim