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Venenivibrio stagnispumantis

Venenivibrio stagnispumantis souche CP.B2 est le premier micro-organisme isolé de la source chaude terrestre Champagne Pool (75 °C, pH 5,5) à Waiotapu en Nouvelle-Zélande[1] - [2].

Venenivibrio stagnispumantis
Description de l'image Venenivibrio.jpg.

Genre

Venenivibrio stagnispumantis
Hetzer et al. 2008

Morphologie

Les cellules sont des bĂątonnets mobiles et lĂ©gĂšrement incurvĂ©s (1,04 Ă  1,56 ”m de long et 0,33 Ă  0,41 Â”m de large)[2].

Conditions de croissance

La bactĂ©rie est chimiolithotrophe obligatoire capable d'utiliser H2 comme donneur d'Ă©lectrons, O2 comme accepteur d'Ă©lectrons correspondant et CO2 comme source de carbone. Venenivibrio stagnispumantis gagne de l'Ă©nergie mĂ©tabolique en utilisant la « rĂ©action Knallgas » : H2 + Âœ O2 → H2O. Pour la croissance, du soufre Ă©lĂ©mentaire (S0) ou du thiosulfate (S2O32−) est nĂ©cessaire. La croissance est observĂ©e dans des conditions thermophiles entre 45 °C et 75 °C (optimum 70 °C), dans des conditions acidophiles modĂ©rĂ©es entre pH 4,8 et 5,8 (pH optimal 5,4) et dans des conditions microaĂ©rophiles entre 1,0 % et 10,0 % (v/v) d'O2 (optimum entre 4,0 % et 8,0 % (v/v) d'O2)[2].

Phylogénie

L'analyse phylogĂ©nĂ©tique basĂ©e sur les sĂ©quences d'ADNr 16S indique que la souche CP.B2 appartient Ă  l'ordre des Aquificales et reprĂ©sente la souche type d'une nouvelle espĂšce d'un nouveau genre au sein de la famille des Hydrogenothermaceae. La sĂ©quence du gĂšne de l'ARNr 16S pour la souche CP.B2 est dĂ©posĂ© dans la base de donnĂ©es de sĂ©quences nuclĂ©otidiques GenBank sous le numĂ©ro d'accession DQ989208. La teneur en G+C de l'ADN gĂ©nomique est de 29,3 mol % qui est la plus faible teneur en G+C rapportĂ©e pour une espĂšce de l'ordre Aquificales[2].

Tolérance aux composés d'arsenic et d'antimoine

Venenivibrio stagnispumantis affiche une tolĂ©rance Ă  des concentrations relativement Ă©levĂ©es de composĂ©s d'arsenic et d'antimoine. Les cellules se sont dĂ©veloppĂ©es en prĂ©sence de jusqu'Ă  8 mM d'arsĂ©nite (As3+), 15 mM d'antimoine trivalent (Sb3+) et plus de 20 mM d'arsĂ©niate (As5+), mais aucune croissance n'a Ă©tĂ© observĂ©e lorsque As3+ et As5+ ont Ă©tĂ© fournis comme seule paire de donneur et d'accepteur d'Ă©lectrons[2].

Étymologie

Veneni vibrio. (latin : le vibrion du poison), stagni spumantis (latin : de la piscine bouillonnante, se rapportant Ă  Champagne Pool)[2].

Collection culturelle

Venenivibrio stagnispumantis souche CP.B2 est déposé dans la Japan Collection of Microorganisms sous JCM 14244, dans l'American Type Culture Collection sous ATCC BAA-1398 et dans la German Collection of Microorganisms sous DSM 18763[2].

Milieu de culture

Milieu de culture Venenivibrio stagnispumantis
NaOH 0,15 g
KCl 0,50 g
MgCl2 ‱ 6 H2O 1,36 g
MgSO4 ‱ 7 H2O 7,00 g
Na2S2O3 ‱ 5 H2O 2,00 g
CaCl2 ‱ 2 H2O 0,40 g
NH4Cl 0,20 g
K2HPO4 0,25 g
Oligo-éléments (100 x) 10.00 ml
SEM 1,95 g
Eau distillĂ©e jusqu'Ă  1 000 ml

Le pH du milieu est ajusté à 5,5, réparti dans des cuves de culture et autoclavé sous CO2. AprÚs l'inoculation, la phase gazeuse initiale est remplacée par H2 / CO2 / O2 (79 % / 15 % / 6 %) et pressurisée à 170 kPa[2].

Solution d'oligo-éléments (100 x)
Na2-EDTA ‱ 2 H2O 500,00 mg
CoCl2 ‱ 6 H2O 150,00 mg
MnCl2 ‱ 4 H2O 100,00 mg
FeSO4 ‱ 7 H2O 100,00 mg
ZnCl2 100,00 mg
AlCl3 ‱ 6 H2O 40,00 mg
Na2WO4 ‱ 2 H2O 30,00 mg
CuCl2 ‱ 2 H2O 20,00 mg
Ni2SO4 ‱ 6 H2O 20,00 mg
Na2SeO3 10,00 mg
H3BO3 10,00 mg
Na2MoO4 ‱ 2 H2O 10,00 mg
Eau distillĂ©e jusqu'Ă  1 000 ml

Le pH de la solution est ajusté à 3,0 avec HCl[2].

Références

 

  1. (en) Adrian Hetzer, Hugh W. Morgan, Ian R. McDonald et Christopher J. Daughney, « Microbial life in Champagne Pool, a geothermal spring in Waiotapu, New Zealand », Extremophiles, vol. 11, no 4,‎ , p. 605–14 (PMID 17426919, DOI 10.1007/s00792-007-0073-2).
  2. (en) A. Hetzer, I. R. McDonald et H. W. Morgan, « Venenivibrio stagnispumantis gen. nov., sp. nov., a thermophilic hydrogen-oxidizing bacterium isolated from Champagne Pool, Waiotapu, New Zealand », International Journal of Systematic and Evolutionary Microbiology, vol. 58, no 2,‎ , p. 398–403 (PMID 18218938, DOI 10.1099/ijs.0.64842-0).

Liens externes

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