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Vedrin

Vedrin (en wallon Vedrén) est un village situé à 4 kilomètres au nord de la ville de Namur, dont il fait aujourd'hui administrativement partie (Région wallonne de Belgique). C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

Vedrin
Vedrin
La ferme de Berlacomine
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
RĂ©gion Drapeau de la RĂ©gion wallonne RĂ©gion wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Namur Province de Namur
Arrondissement Namur
Commune Namur
Code postal 5020
Zone téléphonique 081
DĂ©mographie
Gentilé Vedrinois(e)
Population 6 691 hab. (02/03/2017)
DensitĂ© 850 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 50° 30′ nord, 4° 52′ est
Superficie 787 ha = 7,87 km2
Localisation
Localisation de Vedrin
Localisation de Vedrin dans la commune de Namur
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Vedrin

    Vedrin est bordé par Saint-Servais, Saint-Marc, Daussoulx, Cognelée, Champion, Bouge et Namur. Plusieurs hameaux et quartiers composent Vedrin, dont l'Arquet, le Transvaal, les Comognes, le Centre, Frizet ou le Rond-Chêne.

    Bien que rattaché à une ville importante, le village a gardé un caractère champêtre: il est traversé par deux ruisseaux, le Frizet et l'Arquet.

    Toponymie

    Le nom de Vedrin semble venir de l'anthroponyme germanique Winthari ou gallo-romain Veterinus (dérivé du latin vetus, vieux) avec donc le sens premier de "propriété de Winthari/Veterinus". Vedrin est mentionné sous la forme de Vindrinio en 839, Vendraco en 1134 et Venderen en 1198[1].

    Histoire

    Ancien régime

    Sous l'ancien régime, le territoire actuel de Vedrin a accueilli trois seigneuries foncières qui étaient : Celles (Vedrin centre), Berlacomine (l'actuelle ferme est une subsistance du château) et Frizet en plus d'autres fiefs de moindres importances. A la fin de l'ancien régime, on vit apparaître à Vedrin des seigneuries hautaines ou banales, c'est-à-dire que les seigneurs pouvaient rendre la haute justice. à l'époque de la révolution française, les seigneuries foncière et hautaine de Berlacomine étaient réunies dans la maison de Ponty, la seigneurie hautaine de Vedrin appartenait à la veuve du seigneur de Romrée de Vichenet et la seigneurie foncière de Celles appartenait à la famille de Montpellier.

    Celles

    Celles, dont l'étymologie évoque la présence d'un ermitage à une époque reculée[1], fut la première seigneurie à voir le jour sur le sol de Vedrin. le premier seigneur fut Jean de Libines, dit de Celles, qui en fit relief auprès du comte de Namur en 1357[2]. Il semblerait qu'il ne faille pas confondre ce Jean de Libines avec son homonyme et contemporain, Jean de Libines, seigneur de Libenne (à Profondeville) et Bailly de Bouvignes puis du comté de Namur[3]. Après la famille de Libines, diverses familles nobles ou bourgeoises se succédèrent à la tête de cette seigneurie[2]. Gilles Bouhon l'acquiert en 1691. En 1771, elle passe par héritage à Lambertine-Thérèse de Vivier, épouse de Charles-Alexis de Montpellier, dernier seigneur de Celles sous l'ancien régime. La famille de Montpellier posséda le château jusqu'en 1962, année où il fut vendu puis détruit pour laisser la place à un lotissement[2]. Le porche d'entrée du domaine, surmonté des armoiries Montpellier-Mengin Fondragon en est un vestige.

    HĂ©raldique

    La commune de Vedrin n'eut jamais de blason, un projet d'armoiries avait néanmoins été proposé peu avant la fusion des communes en 1977. Ces armoiries étaient un assemblages des écus des deux derniers seigneurs hautains de Vedrin : Marie-Constance-Augustine de Ponty (sœur du dernier seigneur François-Marie-Philippe qui était mort sans héritiers), dame de Berlacomine, et Louise-Thérèse-Joseph d'Auxy (veuve du dernier seigneur Jacques-Antoine-Emmanuel-Albert de Romrée de Vichenet), dame de Vedrin. ces armes se blasonnent comme suit : "Deux écus ovales géminés. Celui de dextre (celui de Louise-Thérèse-Joseph d'Auxy) : parti : au 1 d'azur à un chameau d'or, bouclé d'un anneau du même auquel est attachée une bride de gueules, couronné du même et accompagné de trois étriers à l'antique d'argent, liés d'or, qui est de Romrée ; au 2 échiqueté d'or et de gueules de cinq tires, chacune de cinq points, qui est d'Auxy. Celui de senestre (celui de Marie-Constance-Augustine de Ponty) : parti : au 1 d'azur fretté d'argent, qui est de La Motte de Broöns de Vauvert, au 2 d'azur à trois étoiles à six rais d'or, une en chef à sénestre et deux en pointe, au franc-quartier d'or, chargée d'un lion de sable, armé, lampassé et couronné de gueules, qui est de Ponty".

    Patrimoine

    • L'Église Notre-Dame du Mont-Carmel est l'Ă©glise paroissiale de Vedrin Centre.
    • L'Église SacrĂ©-CĹ“ur et Saint-Charles est l'Ă©glise paroissiale des Comognes.
    • Monastère Orthodoxe de la Protection de la Mère de Dieu (ancien monastère de la RĂ©surrection, des sĹ“urs bĂ©nĂ©dictines de rite byzantin).
    • Ancienne Ă©glise paroissiale Saint-Martin. De style gothique, le chĹ“ur et les quatre dernières travĂ©es de la grande nef datent de la seconde moitiĂ© du XVIe siècle. L’avant-porche remonte quant Ă  lui aux origines de la Belgique : 1831. L'Ă©difice est Ă  l'abandon depuis 1892 et sa toiture s'est effondrĂ©e après la première guerre mondiale. Le site est classĂ© depuis 1958.
    • Calvaire de Frizet. Datant de 1905, le calvaire abritait un Christ en bois peint datant de la première moitiĂ© du XVIe siècle. Dans les annĂ©es 1990, le calvaire a Ă©tĂ© dĂ©truit par une tempĂŞte, tandis que le Christ fut restaurĂ© par la Fondation Roi Baudouin et dĂ©posĂ© dans l'Ă©glise Notre Dame du Mont-Carmel depuis 1993. En 1998, une statue en plâtre fut placĂ© dans le calvaire mais celle-ci a vite Ă©tĂ© dĂ©truite par les intempĂ©ries et le vandalisme. Un nouveau Christ en croix, conçu par l'artiste local Guy Leclercq, sera placĂ© dans le calvaire le . Le calvaire de Frizet est un site classĂ©.
    • Le bâtiment de l'ancienne mine de pyrite, dans laquelle la Compagnie Intercommunale Bruxelloise des Eaux (CIBE), devenu en 2006 VIVAQUA, gère un important captage d'eau potable depuis 1946.
    • La tour Belgacom de Vedrin[4]. D'une hauteur de 171 mètres, elle Ă©tait surmontĂ©e d'une flèche parafoudre de 8 mètres. Elle constituait un important relais hertzien pour la zone de Namur-nord. Cette tour a Ă©tĂ© volontairement dĂ©truite le par dynamitage.

    Agriculture

    Ferme de Frizet

    Vedrin possède trois fermes principales. Il y a les fermes de Berlacomine et de Frizet ainsi que la ferme du Parc du Château, dans Vedrin Centre.

    Les fermiers de Berlacomine et Frizet ont choisi la vache de race Limousine qui offre un élevage naturel. Cette race réunit des qualités d’élevage exceptionnelles et des aptitudes bouchères remarquables. Cette race équilibrée permet donc aux éleveurs naisseurs et/ou engraisseurs de mieux vivre de la production de viande bovine.

    Folklore et traditions

    • Les Volontaires de 1830 : Les volontaires de 1830 sont vĂŞtus de sarraus bleus et sont armĂ©s. Ce groupe commĂ©more la bataille hĂ©roĂŻque de quelques Vedrinois lors de la bataille pour l'indĂ©pendance de la Belgique en 1830 (voir rĂ©volution belge de 1830). Le , menĂ©s par Constant Henri de Montpellier de Vedrin, les habitants de Vedrin marchent sur Namur et plus particulièrement la Porte Saint-Nicolas. AidĂ©s par les volontaires de Sclayn, d'Andenne et de Namur, ils arrivent Ă  dĂ©loger les Hollandais de leur position. Ă€ la suite de cet exploit, la ville de Namur remit un drapeau d'honneur Ă  la commune de Vedrin. Les volontaires de 1830 escortent ce drapeau lors des fĂŞtes de Wallonie
    • Les Marcheurs de Saint-Éloi : c'est en 1970 que des habitants de Vedrin se rĂ©unissent pour fonder la compagnie de la « Marche Saint-Eloi ». Cette troupe est composĂ©e de « Grenadiers » vedrinois en commĂ©moration de la dernière bataille de NapolĂ©on, celle de Waterloo en 1815, et de la retraite des troupes françaises vers Namur. Chaque annĂ©e, au 1er mai, les "Grenadiers" marcheurs dĂ©ambulent dans les rues de Vedrin.

    Les volontaires de 1830 et la marche Saint-Eloi font partie de Folknam.

    Jumelage

    Vedrin est jumelé avec la commune française de Longuenesse, dans le Pas-de-Calais (France).

    Sports

    Principaux clubs de sports Ă  Vedrin :

    • T.T. VedriNamur : le T.T. VedriNamur est un club de tennis de table dont ses activitĂ©s sont liĂ©es Ă  chaque club, Ă  savoir les rencontres de championnat, de coupe et les entrainements.
    • VĂ©lo Club Vedrin : ce club rassemble des pratiquants du cyclotourisme et du VTT loisir. Chaque annĂ©e, le club organise une dizaine de rencontres cyclotouristiques, avec des kilomĂ©trages et difficultĂ©s variĂ©s.
    • Royal Arquet Football Club : Le Royal Arquet FC est un club de football dans la rĂ©gion namuroise pour la formation des jeunes. Ce club, fusion de CS Comognes et de L'Étoile Filante de Champion juste après la Seconde Guerre mondiale, a reçu en 1995 l'appellation de "Royal", dĂ©volue aux clubs qui ont plus de 50 ans d'existence. Il tire son nom d'un ruisseau vedrinois : l'Arquet.

    Loisirs

    • Vedrin est traversĂ© par le RAVeL. Les travaux d'asphaltage ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s en 1998 sur l'ancienne ligne de chemin de fer 142, reliant Namur Ă  Tirlemont. Les rails avaient Ă©tĂ© enlevĂ©s en 1986 et avaient fait place Ă  de la cendrĂ©e. Un comitĂ© de dĂ©fense de la ligne 142 s'est constituĂ© en 1997 lors de l'annonce du projet d'asphaltage. En vain! Le RAVeL fait dĂ©sormais le plaisir des joggeurs, des VTTistes et des cavaliers.
    • De nombreux Vedrinois possèdent des colombiers et participent Ă  des concours internationaux de colombophilie.

    Bibliographie

    • Joseph Bierlaire, Raconte-moi mon pays : pages d'histoire sur Vedrin, Chez l'auteur, .
    • Dominique Daoust (prĂ©f. Charles HĂ©ger), Les anciennes mines de Vedrin et St.-Marc, chez l'auteur, , 30 p.
    • Roger Delooz, Le Nord du Namurois en images, LonzĂ©e, Delooz, , 159 p. (ISBN 2-930227-04-4).
    • Roger Delooz, Les Villages de Namur, Namur, chez l'auteur, , 164 p.
    • LĂ©opold GĂ©nicot, Une source mal connue de revenus paroissiaux : les rentes obituaires : l'exemple de Frizet, Louvain-la-neuve, UniversitĂ© catholique de Louvain, coll. « Centre belge d'histoire rurale » (no 60), , 258 p.
    • AndrĂ© Gheur, « L'Église Saint-Martin de Frizet (Vedrin) : de la gloire Ă  l'abandon », Le Guetteur wallon, Namur, SociĂ©tĂ© royale Sambre & Meuse, no 1,‎ , p. 4-20 (lire en ligne, consultĂ© le ).
    • SociĂ©tĂ© royale Sambre et Meuse, « La vie des mineurs Ă  Vedrin au XVIIIe siècle », Confluent, Jambes, La vie namuroise, no 445,‎ , p. 26 (ISSN 1379-3144, lire en ligne [PDF], consultĂ© le ).
    • Franz Van Peteghem, L'Église N.D. du Mont Carmel : 150e anniversaire, 1843-1993, chez l'auteur, , 28 p.
    • Franz Van Peteghem (prĂ©f. Charles HĂ©ger), Vedrin Ă  travers les âges, Vedrin, Lorge, , 77 p.
    • Paul Verhaegen, Vedrin judiciaire sous l'ancien rĂ©gime : d'après les fonds du Conseil provincial de Namur aux Archives de l’État Ă  Namur, Boninne et Vedrin, Paul Verhaegen et Marche Saint Éloi de Vedrin, , 44 p.

    Liens externes

    Références

    1. Jean-Jacques Jespers, Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et Ă  Bruxelles, (lire en ligne)
    2. Franz van Peteghem, Vedrin à travers les âges, (lire en ligne)
    3. Marc Belvaux, « Deux membres de la famille de Libines Baillis de Bouvignes au XIVe siècle », Les Echos de Crèvecœur,‎ , p. 76-80
    4. http://ww.ingenieur-metiers.be/realisations.php?id=88
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