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USS Corsica

USS Corsica est un surnom donné à la Corse pendant la Seconde Guerre mondiale aprÚs sa libération le par la Résistance insulaire, les forces italiennes et l'Armée française ; cette derniÚre commandée par le général Henri Giraud.

En effet, USS est le prĂ©fixe des navires de l'US Navy (United States Ships, en français « Navire des États-Unis Â»). Il est ici utilisĂ© par analogie avec les porte-avions amĂ©ricains. En effet, la Corse qui a abritĂ© jusqu’à plus de 50 000 soldats nord-amĂ©ricains, Ă©tait assimilĂ©e Ă  un porte-avions insubmersible qui, par sa position stratĂ©gique, a jouĂ© un rĂŽle important durant la campagne d’Italie et le dĂ©barquement de Provence.

Des bombardiers, chasseurs et avions de reconnaissance Ă©taient positionnĂ©s sur 17 terrains d’aviation militaire dissĂ©minĂ©s sur l'Ăźle, en particulier le long de la cĂŽte orientale dont l'actuel aĂ©roport de Bastia Poretta.

Des pistes d’Alto[1] (un nom empruntĂ© Ă  la riviĂšre Fium'Altu), s’envolaient les avions du 57th Fighter Group, unitĂ© mythique de l’armĂ©e de l’air des États‐Unis. Il Ă©tait composĂ© de trois escadrons – le 64th Fighter Squadron « Black Scorpions » (« les Scorpions noirs »), le 65th Fighter Squadron « Fighting cocks » (« les Coqs de combat ») et le 66th Fighter Squadron « Exterminators » (« les Exterminateurs ») – et chapeautait Ă©galement des escadrilles françaises : « DauphinĂ© », « Navarre » et surtout « La Fayette » dont la rĂ©putation n’était plus Ă  faire y compris auprĂšs des AmĂ©ricains.

Souvenirs et lieux de mémoire

Les grands aérodromes de la plaine orientale étaient pour la plupart des installations temporaires avec des pistes en tÎles Marston[2] (tÎles "américaines" perforées et clipsables) et n'ont laissé que peu de traces (seuls demeurent l'aéroport civil actuel de Borgo Bastia Poretta au nord et la base militaire "capitaine Preziosi" située à Sari Solenzara / Ventiseri, tout au sud de la Plaine Orientale, équipés depuis de pistes en béton).

Pour les amateurs de plongée sous-marine, par contre, les eaux du littoral corse recÚlent de trÚs nombreuses épaves d'avions américains mais aussi allemands, accessibles avec des brevets de Niveau 2 ou 3 relativement simples à obtenir : en partant du Cap Corse et en tournant dans le sens des aiguiles d'une montre on trouve : un Martin Marauder à la marine de Meria, un Thunderbolt P47 devant Miomo, les restes assez dégradés d'un Heinkel 111 au sud du port de commerce de Bastia, les restes de deux chasseurs type Thunderbolt[3] au large du port de plaisance de Campoloro, un B25 Mitchell quasi intact posé sur un fond de sable au large du phare d'Alistro . Une forteresse volante B17 en trÚs mauvais état est posée à l'envers, cassée en plusieurs tronçons, dans l'axe de la piste de l'aéroport d'Ajaccio Campo dell oro, un Curtiss P40 Hawk récupéré par grands fonds par les nageurs de combat du CINC a été repositionné tout prÚs de la jetée de la base aéronavale d'Aspretto comme but d'exercice[4]. Un Spitfire est coulé par petits fonds dans le golfe de Lava (appareil de l'as français Jean Sarrail, qui réchappa au crash), un B25 Mitchell est coulé dans la baie de l'Argentella (les hélices récupérées décoraient l'entrée du camping Miodini situé au sud du cap de la Morsetta) et la plus célÚbre de toutes (car longtemps presque intacte et accessible sans bateau depuis la cÎte) est le bombardier B17 coulé au pied de la citadelle génoise de Calvi[5].

Autre lieu de mémoire, le trÚs simple monument commémorant le dernier vol d'Antoine de Saint Exupéry en 1944 qui décolla de Bastia aux commandes d'un Lightning P38, pour ne jamais revenir[6] (visible sur l'aire de dépose-minute de l'aéroport de Bastia).

Articles connexes

Notes et références

Bibliographie

  • Dominique Taddei, U.S.S. Corsica : dĂ©cembre 1943-avril 1945, Ajaccio, Albiana, , 233 p. (ISBN 978-2-84698-006-7)
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