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Trichoscypha ferruginea

Trichoscypha ferruginea a aussi pour synonyme scientifique Trichoscypha acuminata[1], c’est d’ailleurs sous ce nom que cette plante est le plus souvent citée dans les ouvrages scientifiques.

Elle est prĂ©sente dans l’Afrique tropicale de l’ouest, le Nigeria, le Cameroun, la RĂ©publique centrafricaine, la GuinĂ©e Ă©quatoriale, le Gabon, le Congo, la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo et le nord de l’Angola. Couramment appelĂ© « raisin du Gabon Â» mais selon les ethnies son nom diffère aussi : en bassa : ndoĂŻ ; en bobilis : ebouti ; en boulou : amvout ; en ejagham : okoyon ; en ewondo : amvout ; chez les pygmĂ©es Bagyeli et chez les pygmĂ©es Baka : ngoyo. Au Cameroun, il se retrouve dans les forĂŞts de basse et moyenne altitude au sud du plateau de l’Adamaoua, mais est absent dans les savanes pĂ©ri-forestières et les forĂŞts montagnardes.

Description

Cet arbre peut atteindre 20 m de hauteur et 40 centimètres de diamètre avec une cime ayant de longues feuilles rayonnantes mais peu branchu chez les jeunes pieds. Le fĂ»t est irrĂ©gulier et bosselĂ©, les Ă©cailles rectangulaires allongĂ©es chez les vieux sujets, la tranche est jaune voire rougeâtre exsudant un latex blanc abondant. Les feuilles sont alternes pouvant atteindre 1,5 m de longueur. Les inflorescences sont en panicules pyramidales pendantes sur certaines bosses du tronc et pouvant atteindre des dimensions de 35 x 30 cm chez les inflorescences mâles et 20 x cm chez les femelles, les fleurs Ă©tant tĂ©tramères. Les fruits rouges, veloutĂ©s et pubescents Ă  poils simples blancs se forment en grappes allant d’une vingtaine Ă  une centaine de drupes oblongues, mesurant jusqu’à 7 x cm. La pulpe du fruit est rouge, charnue et pulpeuse. Le noyau est oblong pesant environ 40 g et il n’y a qu’une graine par noyau. On retrouve souvent les cultures de plants dans les pĂ©pinières d’organismes Ĺ“uvrant pour la gestion durable de l’environnement ou de recherche forestière. Les fruits sont rĂ©coltĂ©s au cours des cueillettes qui sont faites de manière artisanale, mais non rĂ©glementĂ©e. Cette plante Ă©volue sur les sols argileux profond ou argilo-sableux et le climat doit ĂŞtre Ă©quatorial ou sub-Ă©quatorial. Les graines germent rapidement mais la croissance de la plante est lente.

Utilité

Le fruit est le plus communĂ©ment consommĂ©, sa pulpe Ă©tant comestible et riche en vitamines[2]. Dans des usages mĂ©dicaux[3], il peut aussi ĂŞtre administrĂ© comme un tonifiant pour les personnes anĂ©miques en convalescence. L’écorce est utilisĂ©e contre la constipation auprès des enfants. Une dĂ©coction de l’écorce est administrĂ©e aux femmes afin de lutter contre la stĂ©rilitĂ©, la dysmĂ©norrhĂ©e et pour l’hĂ©morragie lors de la grossesse. Elle est aussi utilisĂ©e pour nettoyer les boutons de variole et lors de bains afin de soigner les rhumatismes. Une dĂ©coction de la plante peut ĂŞtre utilisĂ©e au cours des bains Ă  la vapeur pour traiter les maladies pulmonaires, les maux de tĂŞte, les courbatures dues aux fièvres, les douleurs Ă  l’estomac ou aux flancs, comme vermifuge et comme aphrodisiaque. Enfin la prĂ©sence de saponines est confirmĂ©e dans l’écorce, tandis que les tanins sont prĂ©sents dans l’écorce et les racines.

Notes et références

  1. Matig, O. E., Ndoye, O., Kengue, J., & Awono, A. (2006). Les fruitiers forestiers comestibles du Cameroun. Bioversity International.
  2. Vivien, J., & Faure, J. J. (1996). Fruitiers sauvages d'Afrique, Espèces du Cameroun, Publications du Ministère de la Coopération, Ed.
  3. Burkill, H. M. (1995). The useful plants of west tropical Africa, Vols. 1-3 (No. 2. ed.). Royal Botanic Gardens, Kew.

Bibliographie

  • AkĂ© Assi, L., Abeye, J., Guinko, S., Riguet, R. & Bangavou, X., 1985. MĂ©decine traditionnelle et pharmacopĂ©e - Contribution aux Ă©tudes ethnobotaniques et floristiques en RĂ©publique Centrafricaine. Agence de CoopĂ©ration Culturelle et Technique, Paris, France. 140 pp.
  • (en) Burkill, H.M., 1985. The useful plants of West Tropical Africa. 2nd Edition. Volume 1, Families A–D. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 960 pp.
  • (en) Neuwinger, H.D., 2000. African traditional medicine: a dictionary of plant use and applications. Medpharm Scientific, Stuttgart, Germany. 589 pp.
  • Raponda-Walker, A. & Sillans, R., 1961. Les plantes utiles du Gabon. Paul Lechevalier, Paris, France. 614 pp.
  • van der Veken, P., 1960. Anacardiaceae. In: Robyns, W., Staner, P., Demaret, F., Germain, R., Gilbert, G., Hauman, L., Homès, M., Jurion, F., Lebrun, J., Vanden Abeele, M. & Boutique, R. (Editors). Flore du Congo belge et du Ruanda-Urundi. Spermatophytes. Volume 9. Institut National pour l’Étude Agronomique du Congo belge, Brussels, Belgium. pp. 5–108.

Liens externes

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